26 avril 2007

Un week end avec Mini Type


Le week-end passé, j’ai eu la chance de retrouver Mini Type, c’est mon neveu de 18 mois, que je ne vois pas très souvent sous prétexte qu’il habite à 600km. C’est pas vieux, 18 mois, c’est aussi long qu’un CDD ou un crédit à la consommation pour acheter un lave vaisselle.
Il est rigolo mini type, parce qu’il fait plein de trucs débiles, mais comme il y a encore quelques mois il ne faisait rien du tout, on est tous impressionné.


Mais quand même, dès fois, il fait vraiment n’importe quoi. Par exemple, alors qu’il court (ou sautille, c’est selon), il s’arrête, me regarde fixement, et montre le ciel.


-Oh, comme c’est mignon, me dis-je, il a du voir un oiseau, ou un nuage en forme de nounours


Pas du tout ! Il n’y avait rien à voir dans le ciel, ni nuage, ni avion, ni quoique que ce soit d’autre que l’étendue vaste et mystique du bleu azur. Pourtant, il me montre le ciel du doigt. Bizarre, ce gosse… A moins qu’il voulait me montrer son doigt ? (ben oui, vous connaissez l’histoire du fou qui regarde le doigt qui montre la lune, ou un truc qui ressemble)


Autre chose, un bébé de cet âge ne peut rester en place. Depuis qu’il sait marcher, il ne peut s’empêcher de vagabonder et de se précipiter vers tous les endroits dangereux du jardin : il veut mettre sa main au barbecue, il veut gouter l’eau croupie au fond d’un seau et escalader les marches en pierre. Toutes les choses inoffensives du jardin, les ballons, les plantes, les brins d’herbe, ne l’intéressent pas. Non, il est attiré par le danger, sans même en voir conscience. Peut être s’amuse t il à provoquer une réaction de panique des adultes, puis repart satisfait de son coup.


Alors qu’on jouait aux accidents de la route avec un tracteur de playmobil et une Porsche acheté 1€ dans une collection Atlas (ben oui, chez tonton c’est des vieux jouets), j’ai eu la grande fierté de lui apprendre un mot : « boum ba da boum ». Au début, j’étais content d’avoir réussi à lui faire entrer un truc dans la tête, mais après coup, j’ai culpabilisé. Je l’ai imaginé le premier jour de l’école. L’institutrice lui demande s’il connait des mots, et lui, tout fier, répond « Mon tonton m’a appris un mot, Boum ba da boum ». Non, c’est pas très sérieux de ma part, j’aurais du lui apprendre le dicton du type qui montre le doigt de la lune, enfin le truc qui y ressemble…

24 avril 2007

Ma première réunion de copropriétaire


J’ai vécu hier soir ma première a réunion de copropriété. Le principe est simple, réunissez dans une petite pièce mal éclairée vos voisins les plus aigris et les plus vieux, mélangez le tout avec un gérant qui est le véritable souffre douleur de tous les co propriétaires, faites durer la réunion deux longues heures, et vous obtenez une expérience jamais vécue.

Parmi les participants, on a plusieurs clans :


  • > les vieux propriétaires occupants aigris, qui se plaignent des odeurs des soupes de poireaux, du bruit dans l’escalier et de la mauvaise humeur de la gardienne.

  • > les vieux propriétaires bailleurs, qui ont un locataire dans l’appartement. Ils se reconnaissent et font de nombreux commentaires entre eux « Ca se passe pas pareil dans mon immeuble à Levallois ». Et puis surtout, ils ne veulent rien dépenser « Pas de tapis dans l’escalier, ils n’ont qu’à faire attention en descendant les marches !! »

  • > Les moins vieux : ils sont propriétaires de leur appartement, viennent à l’AG parce que c’est une contrainte annuelle, et prennent des notes sur les échanges entre participants pour alimenter un billet de leur blog…


Point n° 1 à l’ordre du jour
─ Tout le monde se connaît ?
─ Non, vous ne connaissez pas ! La dernière fois que je suis venu, c’était à l’assemblée générale de 1991 !
Ca déjà commence fort, grâce à M. Santos. Personne ne connaît son age, on sait seulement qu’il est propriétaire depuis 1931 de son appartement. C’est propriétaire bailleur, parmi les plus radins. Il respire fort, parle très fort, porte des bretelles, des chaussures dépareillées et sa veste trop grande, trop grise et trop usée lui donne un air de quelqu’un échappé de l’hospice. Il va s’amuser toute soirée à lancer des piques au gérant en prenant à partie les autres propriétaires et à se targuer de comment il a augmenter ses loyers dans ses différents appartements.



Point n° 5 à l’ordre du jour : les copropriétaires du 3ème porte gauche ne paient plus les charges depuis dix ans.
Mlle James, du haut de son vieil age, tonne : « Je vais pas encore payer pour les autres !
─ Oui, enfin, c’est pareil pour tout le monde, réponds le gérant. On avance leur charge en attendant d’être remboursé par le tribunal plus tard.
─ Plus tard ? J’ai plus longtemps à vivre, moi !



Point n° 7 à l’ordre du jour : validation des comptes


─ En tant que syndic, vous n’avez pas le droit d’être débiteur ! (M. Santos)
Le gérant : Oui, mais je jongle avec la trésorerie
M. Santos : mwé ! Attention, je suis quand même un ancien confrère ! Je connais toutes vos ficelles ! Je vous ai à l’œil !


Point n° 13 à l’ordre du jour : bilan sur les travaux de peintures dans l’escalier
M Gomez (c’est un peu le monsieur technique de la copropriété, il surveille les artisans, contrôle les devis pour le conseil de copropriétés) : « On va pas payer le peintre, pas pour le travail qu’il a fait ! »
Le gérant : Oui, enfin, le conseil de copropriétés a signé le devis
M. Gomez : Vous me prenez pour un mauvais payeur ! Le peintre n’a qu’à faire son travail, et on en reparlera !



Point n° 17 à l’ordre du jour : mise aux normes des parties communes
Le gérant : Les vitres de l’escalier ne sont pas aux normes. Il faudrait mettre des vitres en verre sécurité.
Une dame énervée du 1er : Oh ! Mais arrêtez avec votre sécurité, on va pas sortir avec un casque dans la rue non plus !
M. Santos : Attention, il a quand même raison : une gardienne qui se blesse, un accident de travail, ça coûte très cher, très très cher, et on se retrouve rapidement à Nanterre, au tribunal ! Et notre gardienne pourra se blesser rien que pour nous emmerder !
Le gérant : et des gardes corps sur les vitres ?
Mlle James : Oui, bonne idée, on avait des volets avant côté cour, avant le bombardement !


Point n° 21 à l’ordre du jour : Dératisation de l’immeuble
Mlle James : Il faut faire quelque chose contre les cafards ! Il y en a partout !
M. Gomez : Mais non, on a tout fait pour se débarrasser des cafards l’an passé !
Mlle James : Oui, mais à la télévision, ils ont dit de se méfier, et puis il y en avait plein le poste !


Point n° 27 à l’ordre du jour : Mise aux normes de l’ascenseur
M. Santos : Les ascensoristes, c’est une véritable mafia ! Ils cassent les prix pour les immeubles à la Défense, mais nous, petits propriétaires (sic) ils nous étouffent ! C’est une vraie pègre, et moi je ne les aime pas beaucoup ! Appeler Rigodin, un petit ascensoriste du 15ème à Paris, lui, il n’est pas trop mal !


Vers 21h, l’ordre du jour étant épuisé, chacun fut libre de regagner son chez lui. Sur la route, Mlle James glissera à M. Gomez que les nouveaux propriétaires ont l’air curieux, ils n’ont rien à dire, mais le jour où ils feront la fête, là, on les entendra toute la nuit !

19 avril 2007

Lieux communs autour du japonais


Pourquoi les restaurants japonais sont ils tous des clones ? Ou bien sont ils qu'un seul et meme endoit mystérieux où l'on est transporté par magie à chaque fois que l'on franchit le seuil d'une porte d'un restaurant ?


D'abord, l'ambiance est toujours similaire : des baguettes, des aquariums, une musique zen et une légère odeur d'eau de javel pour montrer que c'est tout propre.


Et puis les menus : comme si on jouait au toucher couler, M14 ou F5. D'ailleurs, quelle différence ? 3 sushis, ou 4 makis ? 4 sashimi, ou 2 brochettes ? Non, moi je veux tout manger ! Imaginez vous chez l'italien : 5 macaronis ou 3 spaghetti ? En meme temps, la gastronomie japonaise ne s'embête pas avec les sauces


Curieusement, bien que chaque menu soit composé d'un combinaison complexe de sushis ou de makis, il est toujours accompagné d'une bonne soupe miso (enfin soupe, je dirai plutôt eau chaude avec champignons crus), du choux en vinaigrette et bol de riz. Est ce que parce le principal fournisseur en thon rouge d'ile de France propose aussi du choux et des soupes miso à ses clients ? Un peu comme Microsoft qui impose bon gré mal gré ses logiciels dans son système d'exploitation ?


Enfin, il serait temps d'ajouter des bons desserts et une carte des vins dans les restaurants japonais, histoire de sortir repus, le peau du ventre bien tendue, bref, qu'on en ait pour son argent !

12 avril 2007

Bus ou métro ?


Depuis le déménagement de mon entreprise, j’ai le choix entre moult modalités de transport. Parmi celles-ci, je peux au choix emprunter le métro, qui me laisse un peu loin, ou le bus, qui me laisse tout près. Le métro est fiable et rapide, mais m’oblige à marcher. Le bus est plus direct, mais sujet à la congestion du trafic. Pourtant, quand un bus se présente rapidement et que la circulation est fluide, je peux aller plus vite qu’en métro. Je vis donc un problème insoluble : dois je privilégier la sécurité, ou bien dois je vivre une vie trépidante d’aventures et secoué par l’amour de la vitesse ?

Je me suis ouvert de mon dilemme auprès de mes collègues préférés, qui ne m’ont malheureusement pas réservé l’échos que j’escomptais. Evidemment, depuis ce déménagement d’entreprise, ils mettent au moins une heure de transport dans un métro bondé et crasseux, ils n’aiment pas la ville, ni même le département, leur bureaux est plus petit, ils entendent toujours la porte des toilettes, sans parler des odeurs, et le midi il n’y a plus rien à faire dans le quartier.

J’ai lu quelque part, dans une étude sur les transports, que le principal problème dans la mise en place des réseaux de transport, c’est le côté « pressé à tout prix » des voyageurs. L’étude précisait en effet que la majorité des voyageurs prennent un risque dans leur choix de trajet et de mode de transport : ils prennent le risque d’arriver plus tard en choisissant le mode de transport sensé être intrinsèquement le plus rapide. Cela explique notamment pourquoi on n’arrive pas à se débarrasser de tous ces fichus automobilistes sur les autoroutes.

Tout ça pour dire que si on était moins pressé on arriverait plus vite.

01 avril 2007

Sacrée soirée


L’autre soir, Mademoiselle Type m’a trainé à la pendaison de crémaillère d’une de ses collègues. Ce fut une soirée tellement catastrophique je ne peux m’empêcher de vous en raconter quelques tristes détails.

Tous les ingrédients d’une soirée ratée étaient réunis : pas de musique, beaucoup de silences longs et pesants, des invitées versaillaises et rien à boire.

Heureusement, une convive s’était chargée de combler les blancs. A coup de « oh, ca c’est un silence solennel », ou encore « Tatata ta !», elle a réussi à rendre ces moments encore plus insupportables.

Ma voisine de canapé faisait du théâtre, elle a passé la soirée à deviner le contenu des petits-fours : « c’est du fenouil ? ou plutôt du fromâââââge ? », ou encore « c’est du crabe, ou plutôt du fromâââââge ? », voire « c’est de la pomme cannelle avec le foie gras ?», « non, de la confiture d’oignon (conâââââsse »). Finalement, j’ai réussi à m’en débarrasser en lançant un sujet de discorde avec une autre invitée du club de théâtre (qui est la préférée de la prof).
Et puis, comme si tout n’était pas encore assez catastrophique, un type con est arrivé. Il a commencé à faire la leçon aux autres convives : « oh non, si vous parlez du boulot, je vais manger dans les cabinets », ou encore « si t’as jamais goûté les escargots, tu ne peux pas dire que c’est pas bon ! ». Et puis, il s’est mis à dire n’importe quoi : « un crabe, avant de le cuisiner, tu le mets à dégorger pendant 3 semaines, parce qu’il a mangé des chats morts et du vomi de touristes… sauf si tu l’as péché directement dans la mer, d’ailleurs, le poisson que tu pêches, il n’a pas le même goût que celui du poissonnier ». Cette triste conversation, a, à ma grande surprise, suscité l’intérêt général, et chacun y allait de sa petite réflexion : « je savais qu’il fallait faire dégorger les escargots mais pas les crabes », « oh, c’est vrai qu’on a perdu le lien avec la nature »ou encore « à cause des supermarchés, on ne sait plus cuisiner ».

Il était alors temps de partir, c’est là que je suis rendu compte qu’en fait il s’agissait d’un anniversaire. Mais où était le gâteau ?