28 février 2009

Quelques petits trucs à faire en attendant la séance de cinéma.

Quinze minutes avant le début de la séance, vous êtes confortablement installé dans le fauteuil en mousse d’un de ces cinémas ultra moderne, un « méga ciné cité complexe» Pathé, Gaumont ou UGC construit uniquement avec des écrans et des escalators en une nuit par des ouvriers formés sur des legos.

Au cinéma, les films ne commencent jamais à l’heure, et le temps est parfois long avant la séance. Voici quelques petits trucs pour s’occuper pendant les longues minutes qui précédent un film.

Manger entièrement le paquet de pop corn avant le début du film. C’est assez facile à faire depuis que les complexes de cinéma vendent du pop corn très mou, qui ne craque pas sous la dent et donc ne fait pas de bruit. Vous pouvez même tenter d’avaler vos pop corn avec une paille.

Lire le magazine sur les sorties, où aucun film n’est critiqué. Il faut alors y dénicher les nanards, en détectant différents indices, comme l’apparition du nom de Jerry Bruckheimer à la production, la durée du film d’1h29 ou encore s’il s’agit de la suite d’un film dont on n’avait même pas entendu parler.

Rire aux publicités. Oui, c’est curieux au cinéma les spectateurs rient devant des spots qui passent depuis des mois à la TV. Soit ils rient pour montrer qu’ils ont compris, soit c’est parce qu’ils font partie de ces gens qui coupent le son à la moindre pub TV, en poussant des cris épouvantés et en secouant les bras de rage, de colère et d’effroi.

Se préparer pour lancer le premier chut à la salle, juste après l’apparition du logo de la société de production. Il faut être alerte pour être le premier, ni trop tard, ni trop tôt.

Faire tout un fracas quand un voisin demande que l’on se décale. Prendre les manteaux, branler du chef, se trémousser en se déplaçant, secouer le strapontin et montrer sa mauvaise humeur aussi explicitement qu’un chauffeur de taxi intercepté à Roissy.

23 février 2009

Voyages dans les Frances


Mon activité professionnelle m’a amené à parcourir notre beau pays. Ha ! Les régions, et leur charme si particulier ! Depuis que je vis à Paris, j’en oublie le calme et la volupté des capitales régionales : Lyon, Marseille, Cannes… j’ai au la chance de parcourir ces villes en y passant systématiquement moins de 2 heures ! Rien de tel pour ne retenir que la substantifique moëlle des cités de province… ou pour complètement passer à coté !

Lyon : Les caténaires des transports urbains enlaidissent le paysage. Les petites rues du vieux Lyon sont plutôt sinueuses et le chauffeur de taxi se régale à les déambuler en suivant les conseils d’un GPS audacieux.

Marseille : Les accents chantants du chauffeur du taxi évoquent la garrigue, au rythme des cris (Fada !!) » lâchés au détour des carrefours disputés. Sur le vieux port, on sert la bouillabaisse jusqu’à 22 heures, et on présente le poisson avant de le découper en petits morceaux. Miam.

Cannes. Petites rues très propres, des vieux et du soleil. Chauffeur de taxi bavard. Le reste, j’ai oublié.

Bordeaux. Enfin à coté, dans la zone industrielle. On a juste aperçu l’aéroport (où ils vendent des cannelés) et vu quelques panneaux indiquant le bourg, mais pas de vignes. Les zones industrielles sont toutes aussi vilaines les unes que les autres. Le type qui choisit le nom des rues des zones industrielles est un psychopathe.

Toulouse. C’est vrai qu’elle est rose cette ville ! Mais vraiment, hein. Pas rose comme un cochon ou l’agenda d’une collégienne, mais orange rosé. Et très agréable du reste, avec une place du capitole assez vaste pour s’y intéresser. L’aéroport est déprimant, il faut se déshabiller pour prendre un avion jusqu’à Paris, la blague.

Strasbourg. Gare très impressionnante. Taxi ahurissant : un jeune écoute une radio allemande, mais pas des chansons de Tokio Hotel, des actualités avec des types qui parlent et tout ! La place klébler est au centre de la ville, il y a un sapin énorme. Sur le chemin retour, le chauffeur nous avoue qu’on aurait été plus vite à pieds, il y avait 300 mètres à faire (11 €)

Rennes. Ville très surprenante avec des immeubles assez hauts dans le centre ville et des centres commerciaux en forme de labyrinthe. On s’est perdus, on a interrogé des gens encore plus paumés que nous, limite agressifs.

Paris. J’ai croisé un chauffeur de taxi qui parlait tout seul sur le trajet maison – gare de l’est. Entre Orly et la maison, un chauffeur m’a convaincu de partir en vacances au Ghana. Entre la maison et la gare de Lyon, j’ai appelé monsieur une conductrice de taxi qui ne s’est jamais vexée, mais n’a pas tenu à clarifier la situation avant d’avoir traversé la Seine. Enfin, le dernier taxi qui m’a ramené au bureau m’a dit, solennel, « ha, moi aussi j’ai travaillé ici, il y a 20 ans. C’était des usines ! Regardez, j’ai perdu mon doigt ! »

19 février 2009

Chez Pierrot, plus tu manges gras, plus tu aimes ça


Les week-end dans le Nord de la France ne manquent pas de surprises. Ainsi, alors que nous arpentions la Flandre, nous nous arrêtâmes à l’estaminet dit du centre à Godewaersvelde, où un certain Pierrot office de temps à autres, entre fourneaux et troquet.

Pierrot, tout le monde le connaît, sauf moi, qui n’ai jamais capté France 3 Nord Pas de Calais. Ce cuisto rondouillard, – « star sans étoile », titre La Voix du Nord, est le co-animateur de l’émission culinaire diffusée sur l’édition locale de la chaine régionale. Sa spécialité ? Les cochonnailles, les tripailles et les choses grasses, mais bonnes, servies avec un saladier de frites au gras de bœuf, accompagnées d’une sauce tartare, d’une bonne bière forte ( idéalement, la triple karmeliet, à 8,6°) et d’un peu de salade pour la couleur.

Chez Pierrot, on finit par une part de tarte à la cassonade, dont seuls quelques initiés connaissent l’existence. Les clients ne sont pas tous jeunes. Des cinquantenaires en vadrouille mirent ma place près du poële en faïence blanche, qui trône au centre de la pièce et répend une agréable chaleur.

A la fin du repas, je repars avec un petit marque-page, bien commode pour se retrouver dans ses lectures. Sur ce marque page, Pierrot et son épouse proposent des flamiches et des tripailles, du mardi au dimanche, de 11h30 à 14h et de 19h à 22h.
Bon appétit bien sûr!