02 décembre 2007

Ma première formation à la sécurité incendie


Mon entreprise m’a désigné équipier d’étage. En gros, quand il y aura une alarme incendie, je devrais jouer un rôle particulier : d’abord m’habiller d’un petit gilet fluo, ensuite je dois indiquer à tout le monde l’escalier de secours et ouvrir la voie, puis indiquer à mes collègues la place de rassemblement. On m’a nommé Guide – file.

Une collègue de mon étage s’est vu attribuer aussi le titre d’équipier mais en tant que Serre – File. C’est grosso modo la même chose avec le gilet fluo, sauf qu’au lieu de prendre les devants et de monter le chemin de la sortie, son rôle sera de rester en arrière et de vérifier si tout le monde a bien quitté son poste : aller chercher les gens aux toilettes, obliger les collègues à quitter une réunion importante et forcer Jeanine, complètement paniquée, vissée sur son fauteuil, à rejoindre la sortie.

On m’a donc donné officiellement le droit de quitter le navire en premier, sans me soucier des autres : pas mal.

Pour m’apprendre les bons reflexes de la sécurité (ou de la fuite pour moi), j’ai eu les honneurs d’une formation avec un professionnel. Pendant deux heures, Gauthier, petit cinquantenaire énergique, nous a raconté que dans sa carrière, il en a vu des gens coincés dans les toilettes, d’autres en syncopes… Gauthier ne parlait qu’avec des astuces mnémotechniques :

« Un risque incendie, c’est trois lettres comme dans le mot FEU : combustible, chaleur, oxygène. »,

« Un feu de catégorie A, c’est un peu de papier ou de bois, comme une Allumette ; un feu de catégorie B, c’est de l’huile qui brûle, comme dans Bidon d’essence… »

« Quand c’est un feu que l’on éteint avec de l’eau : il faut se mettre à 3 mètres de distance, comme le mot EAU »

C’était pas toujours facile de le comprendre. En plus, il parlait aussi comme dans un sketch de Bigard : « on se mouche avec le coude pour le restant de sa vie », « les pompards vous débarrassent de la « ou « le rigolo dans le placard ». Résultat, on a bien rigolé, mais heureusement qu’il nous a donné un dépliant à la sortie…