27 mars 2009

Haute voltige de chat

Quelle ne fut pas ma surprise en rentrant ce soir. Un chat en haut de la porte. Original.

23 mars 2009

La ligne de bus maudite


Il y a près de la maison une ligne de bus, la 167, qui relie le Pont de Levallois à Nanterre Ville.


On raconte que cette ligne de bus est maudite. Comme un navire hanté, qui viendrait effrayer les marins les jours de tempête, le bus 167 fait des apparitions aux plus mauvais moments de la journée, tel un démon narguant les citadins de toute sa malice.


Le bus traverse le très long pont de Levallois, qui sépare le quartier de Bécon au quartier d’affaires de Levallois. Un bon marcheur a besoin de 15 minutes pour traverser cet ouvrage qui franchit deux bras de la Seine et l’île de la Jatte.


Il est toujours opportun de monter dans le 167 avant le pont et de descendre après ; mais de mémoire d’habitants, on n’a jamais vu un bus desservir cet arrêt quand des passagers l’y attendaient. Par contre, sitôt la marche pour franchir le pont commencée, le bus nous dépasse, et d’un bref coup de klaxon nous empourpre de rage.


Une autre fois, j’ai réussi à monter dedans. Je rentrais du supermarché chargé de victuailles, la perspective d’un retour en autobus étant du plus grand réconfort. Quelle candeur, quelle stupidité ! Je croisais dans le bus Mlle James, la voisine de 5ème étage, dont je devais monter les courses et les colis pour soulager ses vieilles jambes de septuagénaire.


Sur le site de la Ratp, le bus 167 passe toutes les demi-heures le dimanche en bas de ma fenêtre de chambre. Pourtant, je suis persuadé que toutes les dix minutes un bus s’y arrête pour faire vibrer mes fenêtres et gâcher mes grasses matinées.


Un soir de départ en week-end, bloqué dans les bouchons pour regagner l’A86, je piaffais d’impatience pour avancer, quand tout d’un coup, j’ai vu le 167 dépasser tout le monde depuis le couloir de bus. Bien sur, il était vide et roulait à tombeau ouvert, vers l’inconnu ou la grande banlieue…

18 mars 2009

Visite éclair à Tonnerre.

Le guide touristique de la Bourgogne pourra vous inviter à faire un détour par la ville de Tonnerre, dans l’Yonne. C’est un très mauvais conseil.

Tonnerre est probablement la ville la plus dévastée que j’ai eu l’occasion de visiter. Les boutiques fermées sont très nombreuses dans la route principale, y compris le « Super Fouille » et le « Codec ». Dommage, car j’aurai bien aimé savoir ce qu’on pouvait y vendre.

Pas d’agence immobilière, peu de commerce, peu de cafés. Nous décidons cependant de pousser la porte de la « taverne du centre », petit établissement débiteur de boisson…

Au bar, un petit monsieur de 70 ans, que l’on appellera Petit Louis, raconte que les gendarmes vont passer l’arrêter, parce qu’il s’est encore bagarré dans un bistrot voisin.
Un téléviseur coincé au fond de la salle crachote des images d’une épreuve de course cycliste, qui capte toute l’attention de Bébert, un autre vieux monsieur, qui répète le nom de tous les coureurs passant à l’écran « Ah, Magnien ! Lui, il va faire un coup ! Ah, Gautier, il est rusé, lui ! »

Après nous avoir servi avec soin, la tenancière du bar, une dame aux cheveux longs et mouillés (ou gras), habillé d’un t-shirt publicitaire, nous harangue « ca va ? Hein, ca va ? ». Intimidé, nous finissons par dire que oui, tout va bien pour nous…

Il y a deux sites à visiter à Tonnerre : l’hôpital et la fosse Dionne. L’hôpital est un hospice. La fosse Dionne, c’est un lavoir alimenté par une source sous-terraine. Après avoir vainement cherché le site, nous avons fait demi-tour pour regagner la voiture et une destination moins déprimante.

C’est précisément à ce moment, au détour d’un trottoir, que nous avons croisé la femme goomba. Un mètre cube de gras, déambulant gauchement sur le trottoir, nous glaçant le sang de toute son horreur.