A Paris, surtout quand on n’a pas de véhicule personnel, on emprunte souvent un taxi. C’est tout de même commode, passé 1 heure du matin et que la RATP a chassé les derniers voyageurs de métro à grands coups de stations fermées et de métro en pas circulation.
Le chauffeur de taxi est très habituel dans la vie parisienne, tout le monde a un souvenir particulier sur un chauffeur, un original qui croit aux extras-terrestres, un qui regrette le bon vieux temps sous Pompidou, ou un escroc qui a franchi 5 ou 6 fois la Seine ou un ingrat qui ne vous prend pas pour 200 mètres.
Mon souvenir, c’est un vieux monsieur dandy en costume sombre. Un soir, il nous avait ramené à travers les rues endormies de la capitale, en diffusant France Musique et citant des bons mots sur les vieux quartiers de Paris. Yves Montant habitait par là, tel resto était un repère de pègre montmartroise… Il portait fort bien le nœud papillon, souriait aux blagues et utilisait des mots de plus de 3 syllabes. Il nous a emmené à destination sans critiquer la politique de Bertrand Delanoë et sans garder discrètement la monnaie pour lui. Je me suis mis à imaginer que ce monsieur devait avoir commencé sa carrière dans une Citroën DS, il devait être le chauffeur personnel de De Gaulle, c’est qui lui conduisait l’auto qui a échappé à l’attentat du petit Clamart. Ah, De gaulle ! Après, il s’est mis à son compte et il a du connaître les dernières 2 CV, il passait les vitesses au volant et fumait des vieilles gitanes maïs, qui avaient le don d’empester immédiatement n’importe qui, alors que le frébrèze n’existait pas. Non, décidément, la nostalgie n'est plus ce qu'elle était...
05 décembre 2006
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