31 mai 2007

Les marques pages


Je me souviens encore comme hier de la première page que j’ai cornée. C’était mon premier Oui-Oui. La réprimande paternelle qui a suivi, sévère, m’a indiqué que ce n’était pas la meilleure solution. Oh, bien sur, je pourrais essayer aujourd’hui de corner ma page sans craindre une réprimante de mon père, mais je n’y arrive pas, j’ai été conditionné, c’est comme boire de la bière devant un match de foot…



Il y a aussi les précieux et les dandys qui utilisent un marque page officiel, en vente dans les boutiques spécialisées. C’est pratique, généralement au bon format, mais ça se perd voire ça s’oublie dans un ouvrage que l’on a fini par abandonner (généralement le livre qu’on achète à la FNAC pour se donner un genre à la caisse). Une fois, on n’en a même offert un, avec un texte rigolo. Je l’ai retrouvé deux ans après à la dernière page du volume 5 d’Harry Potter (celui où Harry organise des raves parties à Poudlard), complètement noyé sous l’épaisseur du livre.


Il y a aussi les tricheurs, qui utilisent le fil au milieu du livre. Je ne sais pas comment il s’appelle, ce fil rouge, ou bleu, qu’on trouve généralement dans les dictionnaires ou les gros roman, mais pour moi, on devrait le supprimer, c’est sûrement un reliquat des moines copistes qui s’en servait comme chapelet.



Finalement, la meilleure technique, c’est celle du n’importe quoi. Un rien peut servir pour marquer une page : un post-it, un ticket de métro, un ticket de caisse, un mouchoir (propre…), voire même un autre livre. L’intérêt, c’est de voir comment vieillissent les objets. Par exemple, l’écriture du ticket de caisse s’efface, le post-il finit par être plié dans tous les sens…


24 mai 2007

Mobilisons nous pour les balles


Le passage à l’Euro aura vraiment était traumatique : augmentation perfide des prix, arnaque en tout genre des petits vieux, discours démago aux dernières présidentielles, etc…

Parmi ce sombre panorama, je tiens à ajouter un aspect important : la dégénérescence argotique. En effet, depuis le 1er janvier 2002 et son obscur cortège de changements d’étiquettes, finis les « t’as pas 10 balles », ou bien « une blague à deux balles ». En effet, depuis ce triste jour pour les amoureux des belles lettres, il n’y a pas d’autres mots rigolos pour dire « euros ». Essayez autour de vous de dire « t’as pas dix balles ? », on va vous reprendre « j’ai pas 1,50 € ! »


Je propose donc de lancer un grand jeu pour trouver un nouveau mot. Le gagnant remporte dix balles.

22 mai 2007

Les douze travaux du BHV

J’ai récemment fait l’acquisition d’un frigidaire dans un grand centre commercial parisien. C’était très plaisant, le vendeur était enjoué, faisait beaucoup de blagues, du style « vous n’en voulez qu’un seul, parce que j’ai du stock ! », ou encore « la porte à gauche ou à droite ? Vous devriez savoir avec les élections ! ». Je vivais alors une idylle parfaite avec mon projet m’équipement électroménager jusqu’à l’arrivée du service livraison à la maison : le frigo trop grand et trop large ne rentrait dans l’emplacement prévu à cet effet. C’est quand j’ai contacté le service client que mes malheurs ont commencé. Souvenez-vous de la scène de la maison qui rend fou dans Astérix et les 12 travaux et vous aurez un aperçu de ma galère.

D’abord, première erreur, j’ai appelé le standard qui m’a renvoyé vers le rayon. Les téléphones dans les rayons des magasins d’électroménager sont faits pour sonner, et non pas pour être décrochés. Passé un très long moment (peut être aussi longtemps qu’au péage de Saint Arnoux un 15 aout), une voix décroche. « Pas du tout », me dit-il, ce n’est pas le bon numéro, et de d’envoyer vers le service technique, avant que celui-ci ne me renvoie vers le service après-vente. A chaque fois, mes interlocuteurs ont l’air un peu vexé que je m’adresse à eux « Ah non, mais je ne m’occupe pas des problèmes de livraisons », ou encore « non monsieur, ici on ne s’occupe pas de ce que vous demandez, c’est encore une erreur des gens du rayon ». A croire qu’au BHV on adore s’envoyer entre collègues les clients à problème. D’ailleurs, c’est un peu pareil dans le magasin « non monsieur, le retrait marchandises c’est rue des archives », ou encore « La peinture c’est pas au sous sol, mais au 5ème.... ». Au final, quelqu’un d’humain a fini par me lâcher dans un souffle « vous feriez mieux de passer au magasin et demander Patricia… »

07 mai 2007

J'ai vu la France d'après, la vengeance des vieux !

Quelques sondages ont dévoilés que Ségolène Royal était légèrement devant Nicolas Sarkozy dans toutes les classes d'âges, exceptée dans une, celle des plus de 65 ans. Nicolas Sarkozy y compterait près de 75% des votes. C'est là que la différence, s’est faite.

Pour ces électeurs, Sarkozy a critiqué mai 68, a parlé de Sécurité, de retraites, propose de défiscaliser les successions ou un plan alzheimer. Il a aussi ravivé le souvenir de Bloum ou de Jaurès, de vrais HOMMES de gauche, et refuse l’euthanasie. La voilà la France d'après, elle a plus de 65 ans, et elle a bien l'intention de nous narguer !

Ce matin, à La Poste, il y avait des cannes et des rides. Bon, d'accord, il y a toujours du monde et souvent des vieux grincheux à la Poste, mais au lendemain du triomphe électoral des plus de 65 ans, ce décor prenait une toute autre perspective. Ce n'était pas des vieilles personnes qui faisaient la queue à côté de moi, mais des gros bulletins pour Sarkozy, aux relents nauséabonds tout fiers, arrogants et vengeurs. Quelques regards méprisants pour les femmes noires venus transférer de l'argent, une autre qui fait semblant de pas comprendre le sens de la file pour passer devant tout le monde, et des guichetiers qui subissent les invectives "ca n'avance pas", ou "encore mais pourquoi ils font pas la queue ces gens-là!. Ca ne va pas être facile d’être fonctionnaire aujourd’hui, ca coute tellement cher à nos retraites, c’est tellement fainéant !

Dorénavant, je ne ferai plus mes courses avant 19h, de peur d'en croiser trop, et je ne prendrais plus le bus, avec toutes ces personnes agées qu réclament des places assises avec un air triste !

Au secours, la France vieillit !

06 mai 2007

Publi cé nul !

Oui, un titre de billet aussi pourri que ce que je veux dénoncer, la récupération scandaleuse par les publicitaires des affiches et des slogans de la campagne présidentielle qui vient de se terminer.
Dans le métro, ACUVUE vante sa lentille "qui se lève tôt et voit tard", ou un truc du genre.
Sur Internet, c'est Auchan, cf ci contre, qui reprend l'affiche du candidat de l'UMP pour une fichue pub d'opération commeciale.
Je suis outré! Gna!

03 mai 2007

Au théâtre ce soir !


Ca, c'est du théâtre, Môssieur !