La principale distraction dans le TGV, c’est regarder défiler le paysage. Quand le train est à l’arrêt, c’est le drame pour les passagers privés de leur principale occupation. L’autre jour, je rentrais de Nantes vers la capitale grâce aux transports ferroviaires. Seulement voilà, un petit vieux avait traversé en auto un passage à niveaux en même que le TGV quelques kilomètres plus haut. Résultat, deux longues heures d’attentes avant le départ. Dans ce genre de situation il y a deux choses à observer : le capharnaüm sur le quai et les voyageurs qui ne savent pas comment patienter.
Dans le premier cas, sur le quai, c’est l’effervescence. Un pauvre agent SNCF, l’air bonhomme, explique à tout va qu’il ne sait rien, que le machiniste est dans le train que l’on attend, et que si on veut arrivé à Paris avant minuit, mieux vaut prendre le train de 21h, partant quai 4. Autour de l’agent, une dizaine de personnes attendent des explications, le regard mauvais, prêt à en découdre.
Plus loin, certains passagers se dirigent d’un pas distrait vers la sandwitcherie ou le bureau de presse en cherchant désespérément des pièces au fond de leur poche, croisant ceux qui changent de quai les bras chargés de valises et d’enfants.
Dans les voitures, bien au chaud, on patiente en passant des coups de téléphones de la semaine. Evidemment, il y a toujours une personne moins discrète que les autres. Alors Patrick et Aurélie, un couple bien habillé d’une trentaine d’année, se font remarquer à grand renfort de PDA… Jeudi, ils vont diner chez Romain et Béa, ils apportent le désert « tu verras une sacré surprise… », après, Patrick appelle sa mémé pour lui raconter se vacances « des souvenirs pleins les yeux », puis il parle de l’actualité « un bon signe, ce nouveau gouvernement », « on est content pour le nouveau président », « ca devrait bien remettre les choses en place », etc.... Au bout du fil, la vieille dame fait tout pour que la conversation se poursuive, arrachant à son petit fils des précieuses minutes qui lui changent de l’ennui. Elle se dit qu’il est bien son petit, peut-être aussi bien que le type qui présente les actualités régionales sur FR3, et que sa petite dame a bien de la chance de l’avoir trouvé. Cette bruyante conversation s’éternise alors sur un concert de louanges pour le nouveau président de la République. Lassé de ce discours triomphaliste, je préfère retourner sur le quai, soutenir ce pauvre agent de la SNCF. Tiens, qu'est ce qu'il pense du service minimum?
06 juin 2007
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
1 commentaire:
Mais le vieux dans son auto dans tous çaz? Il est mort happé par le train? Ou bien juste le train s'est arrêté devant lui, s'en est suivi un échange de regard houleux au point mort "bougera, bougera pas"... J'exige une réponse!
Enregistrer un commentaire