06 juin 2007

L’affaire des photos du séminaire


Je rentre tout juste de mon premier séminaire d’entreprise. L’image d’épinal de ce type d’événement, c’est une bande de cadres masculins qui marchent sur la braise, font du parachute ascensionnel, sortent bruyamment en boîte de nuit à Ibiza et jettent Pichard dans la piscine de l’hôtel alors que celui-ci s’était caché dans un recoin pour appeler sa famille. Bref, des moments de franches camaraderies…



Malheureusement pour moi, l’écrasante majorité de mes collègues sont des femmes quadragénaires, le séminaire de débauche organisé s’est transformé en séjour bucolique et reposant dans un château de luxe en région parisienne, avec piscine et cours de yoga.
La prof de yoga exigeait qu’on étale sa cage thoracique, qu’on respire des chevilles, ou encore qu’on mette ses mains sur le ventre pour profiter du fluide… Je me suis rapidement échappé de ce délire collectif pour rejoindre le practice de golf. Seulement voilà, quand on n’a jamais swingué de sa vie, c’est lassant quand au bout de vingt minutes, on a creusé un trou de 10 cm autour de la balle, qui, elle, n’a pas bougé.



C’est presqu’avec soulagement que je rejoignais les ateliers de travail : au programme, quelle dynamique de travail pour mieux répondre aux besoins des clients, ou encore quelle synergie collaborative pour optimiser la réussite des objectifs. Les mots de ces intitulés sont interchangeables, l’objectif est d’enfermer les participants dans des petites salles surchauffées, les laisser s’engueuler toute l’après-midi pour finir par une présentation bavarde en séance plénière devant une assemblée endormie impatiente de se masser autour du buffet.



Pour terminer la journée : soirée open bar de thé. J’étais seul avec ma bière dans un océan d’earl grey et de verveine. Mon image de gendre idéal en a pris un sacré coup, moi qui retiens toujours l’ascenseur pour les collègues, qui me lève systématiquement pour remplir la carafe d’eau de la cantine ! Mais pourquoi les femmes, passé un certain âge, ne boivent plus ?



Le lendemain au bureau, une collègue avait mis toutes ses photos sur un répertoire partagé dès 10 heures… Une demi-heure plus tard, la moitié des photos de la piscine avaient disparues. La moitié de l'étage s'est vexé de ne pas avoir pu exercer un droit de veto sur la diffusion des photos...

1 commentaire:

Anonyme a dit…

C'est inoui ce que l'on peut retrouver sur un repertoire partagé.
Un scan en *.jpg permet en général de faire des découvertes étonnantes. On y trouve même parfois des cv et lettres de motivation de celui qui aura trouvé pratique d'y sauvegarder ses documents...