Dans les élections, il faut voter. Mais pour voter, il faut qu'un bureau de vote soit ouvert et tenu par un président, ses assesseurs et du personnel administratif.
Pendant deux dimanches, j'ai joué le rôle d'assesseur. C'est pas très compliqué : il faut faire signer les votants sur le cahier de registre une fois le bulletin dans l'urne.
Jusque là, tout va bien, mais dès fois, les votants oublient leurs cartes d'électeurs, il faut alors les rechercher dans le cahier par ordre alphabétique. Là, ça se complique, les Ghuzhkan ou les Dayspré (alors que les homonymes respectables s'appelles Despré) sont difficiles à retrouver.
Plus fatiguant, les votants font toujours la même remarque, aussi amicale qu'initile. Au début, ça passe, mais au fil de la journée, au bout du 700ème votant, on ne peut plus entendre « oh, on signe en rouge? » « oui, c'est normal, c'est pour différencier de la semaine passée... » ou encore « oh, on signe à l'envers... » « oui, mais ne vous inquiétez pas, c'est normal »...
La plupart du temps, les parents vont voter avec les enfants. C'est fou, comme un bureau de vote distrait les enfants. Il passe d'isoloir en isoloir, et réclame à grands cris de mettre le bulletin dans l'urne. Le président du bureau, un vieux briscard de l'exercice, les laisse faire, avec une patience incroyable. Après tout, le bulletin que l'enfant glisse dans l'urne est peut être favorable à sa liste...
Enfin d'après les textes « pas d'enfant en age de lire ou écrire dans l'isoloir » Jean Jacques Rousseau doit se retourner dans sa tombe (ou Napoléon, ou n'importe qui, j'ai aucune idée de qui à écrit le code electoral !)
La prochaine fois je vous expliquerai comment passer le temps quand on est assesseur, quand, entre midi et treize, il n'y a personne : trouver les plus anciens votants, dénicher des anniversaires, deviner l'age des électeurs, les appeler par les tous les prénoms pour les agacer, tenter de savoi r s'ils votent à droite ou à gauche...
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