05 juillet 2008

Ma seconde réunion de co propriété ou comment le sophisme a encore de beaux jours devant lui

il y a près d'un an, j'étalais sur les pages de ce blog un compte rendu officieux de ma première réunion de copropriété. On y relevait beaucoup de cynisme à l'égard d'une micro-société résumant les maux de la société : jalousie, problèmes d'argent, incompréhension de son prochain, recherche du bénéfice individuel avant l'intérêt collectif.

Une longue année s'est passée depuis cette découverte, et j'ai attaqué cette seconde réunion dans un tout autre registre : le syndic ayant en effet soumis un ordre du jour chargé de dépenses toutes plus effrayantes les unes que les autres.

Ainsi, amis lecteurs, je n'ai pas pu reccueillir ces petites phrases croustillantes de Mlle James à l'égard de ses voisins, et ces mots assassins de Mme Perez à l'encontre de l'employée de l'immeuble. L'enjeu était en effet à la sauvegarde, que dis-je, à la survie de mon épargne (un petit cochon aux joues roses logeant au CIC de mon quartier).

Parmi les réjouissances de la soirée, nous avons ainsi débattu du renouvellement de la chaudière de l'immeuble (40 000 €). Evidemment, je me suis fait lyncher quand j'ai suggerré de passer en chauffage individuel : "M'enfin Monsieur, ma mère est très vieille et très malade, elle a besoin de se chauffer". Je cherche encore la pertinence du fond de l'argument, mais sur la forme, le fait de mentionner la faiblesse du troisième âge suffit à moucher mon argument économiquement épouvé par une armée d'universitaire aux ordres de l'ADEME.

Plus tard un autre épisode a opposé les rangs des conservateurs contre les propriétaires modernistes : faut il ou non construire un abri à vélos et à poussettes dans la cour de l'immeuble, laquelle n'est jusqu'à présent occupée que par les poubelles ?
- "Enfin, Monsieur, et vous vous permettez de défigurer le paysage ainsi ? Et la vue sur la cour pour ma mère, comment voir les fleurs et les plantes ?".
Réponse : "Voyons Madame, c'est dans l'air du temps! Voyez les vélibs à Paris, tout le monde s'y met !"

Ouf, grâce au système des vélib', et à son mécène Bertrand Delanoë qui a placé la bicyclette au top des tendances, je vais pouvoir jouir du service d'un local à vélo dans ma cour. Ainsi va l'adage, parler tendance et sentiment, les coproritaires suivront.

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