28 mai 2008
Guerre psychologique avec Monsieur Chat
Pour limiter les effets néfastes de cette corvée et réduire les nuisances sonores de ses miaulements, j'ai décidé d'investir dans un équipement de haute technologie : une fointaine à eau pour chat.
Le principe est simple : un mince filet d'eau fraiche coule en circuit fermé pour offrir au compagnon félin un havre de fraicheur.
Pour réaliser ce rêve, je me suis d'abord connecté sur un obscur site allemand intitulé Allonimaux ou Animamo (toutes les URL avec 4 syllabes ont été déposées par des sites de commerces spécialisés allemands ou autrichiens)
Ensuite, j'ai laché au moins deux jours de salaire pour faire l' acquisition du produit, en espérant très fort que ce dernier résoudra tous mes problèmes (chats, déclaration d'impots avec ubuntu, kilos superflus...).
Enfin, une fois le produit livré à la maison, je l'ai installé dans l'endroit prévu à cet effet. (notons au passage que cet épisode m' aura permis de croiser la gardienne de l'immeuble, ce qui tend à prouver que la mauvaise odeur du rez-de-chaussée n'a pas pour origine la décomposition de son cadavre).
C'est seulement après avoir pressé le bouton « on » que j'ai réalisé que le chat avait décidé de commencer une guerre psychologique. Pendant que la fontaine crachotte son filet d'eau, le chat me regarde avec des gros yeux ronds tout noir. Il attend que j'actionne le robinet et n'entend souffrir d'aucune contestation à ses desideratas.
Véritable dictateur de salon, le chat me dicte sa volonté par delà les mots qu'il n'est pas en mesure de formuler. De part son ascendant psychologique, il cherche à imposer ses vues et n'ambitionne que de reigner en maitre sur mon appartement, me réduisant en esclavage, me condamnant à actionner le robinet au moindre miaulement, tel Sisyphe roulant la pierre en haut d'une coline.
Cependant, pour laver l'affront à l'encontre l'espère humaine, j'ai décidé d'affronter Monsieur chat dans une guerre des nerfs, et de ne pas céder. Je tiens bon. Depuis deux jours.
25 mai 2008
Ma première soirée Poker
J'ai passé hier soir avec des amis ma première soirée poker. Les règles du poker sont simples : quand on a une bonne main, on n'y croit pas et on finit par passer. Par contre, quand on a une mauvaise main, on bluffe et on finit par perdre en étant ridicule avec même pas une paire (« ben quoi, j'ai un valet »).
L'autre chose à ne pas perdre de vue non plus, c'est qu'au poker on est seul. Pas de roi appellé dans le jeu d'un allié potentiel pour réaliser une garde contre et ramasser les points avec ou sans le chien.
Le poker, c'est chacun pour soit. Pas de pitié non plus pour le débutant que j'étais et qui lisait la règle en posant des questions naïves « une suite de 4 cartes, ça ne compte pas ? ».
Maitenant que je connais mieux les ressorts d'une partie de poker, je suis prêt à revisionner les meilleurs films d'hollywood où ont lieux des parties de poker : le dernier James Bond, Rain Man, les joueurs (avec Matt Damon), voire ces émissions de parties de poker qui passent sur le cable, où Patrice Laffont distribue les cartes en louchant sur les décoltées des hôtesses blondes – ce qui doit d'ailleurs lui changer de pepitta et de passe partout.
Bilan de la soirée, j'ai terminé deux fois deuxième : en commençant par le début puis par la fin, j'ai au moins appris la régularité, mais j'ai perdu tout mes jettons. Il faudrait que je relise les règles quand même.
19 mai 2008
Transport commun des nantais
Le week end dernier, j'ai passé le week end dans la cité des ducs de Bretagne. Aussitôt arrivé à la gare, on prend le tram, et on goûte déjà ce petit rien qui fait la différence entre la capitale et les grosses villes de province. A la descente du tram, les voyageurs prennent leur temps et sortent mollement des voitures. C'est mou. J'étouffe un cri « du rythme bon sang ! , toi avec le sac, dépêche toi de sortir de là ! et toi, avec ton baggy ridicule, pousse toi un peu devant qu'ils accélèrent. » Rien n'y fait, ces gens là ont pris l'habitude de prendre leur temps quand rien ne les presse.
Les Nantais ne feraient pas long feu dans la ligne 13 du métro, avec ses 4 à 6 passagers par mètres carrés (notons d'ailleurs que dans les transports parisiens on parle de passagers, dans les transports urbains de province, on parle de voyageurs).
J'ai perdu l'habitude du tram blanc nantais, des accélarations et des freins secs, du timbre de voie informatique qui annonce les arrêts (« Pin Sec », « Bouffay », Gare Haischene cé Aiffe »). J'ai aussi perdu l'habitude d'attendre le tram. Dimanche, à 15h, le panneau d'information de la station « commerce » annonçait le prochain passage dans 17 minutes.
A Nantes, on s'amuse avec les transports. A l'heure de pointe, vendredi en fin d'après-midi, le chauffeur de mon bus riait de bon coeur d'un accident entre un tram et un bus. Ici, on construit des busway, des gros bus gris qui file à tout allure jusque dans la banlieue sud. On a déjà importé le concept vélocity, le BiCloo, qui rencontre déjà un franc succès dans les quartiers plats. On a 3 lignes de tram, des voitures en location partagée, le plus grand périph de France et même pas de tramway bondés. Et tous mes amis vont travailler en voiture.
15 mai 2008
"Celui qui s'évertue à comprendre une peinture de Miró n'arrivera peut-être pas à l'aimer" *
La rubrique « visites incontournables » de mon guide touristique de Barcelone ne tarissait pas d'éloge sur la Fundacion Juan Miró. Trois étoiles, des commentaires avec mille apologies, des photos sympas, bref, nous voilà devant le bâtiment qui ressemble à une grosse villa à quelques mètres du stade Olympique de la ville.
Le problème de Miro, c'est de comprendre ce qu'il a voulu exprimer. C'est vrai, un tableau coloré avec des traits et des monsieurs bonhommes que mon neveu dessinerait aussi bien malgré ses quelques mois passées sur terre, (il a 2 ans seulement). Pourtant, j'ai beau me gratter la tête, il n'y a pas de déclic, je ne pige pas.
Dans le musée, pas d'explication pour nous aider. Une toile est sobrement accompagnée de son titre et sa date. Mais après, bonne chance. Colère, joie, tristese, mélancolie ? Tout ça en même temps ? On va surement finir pour trouver la salle avec les oeuvres, les vraies.
On arpente les dédales de la villa. Trois énormes panneaux blancs nous attendent dans un tournant. Griffés par le maitre, fiers de leur mystère, ces trois toiles géantes ne me délivreront pas leur secret.
A la sortie du musée, on visitera l'exposition temporaire consacrée à des artistes contemporaions chinois : des maos fluos, des toiles de 10 mètres de hauts calligraphées à la main, des tableaux brodés, des vases Ming siglés Coca-Cola, un texte long comme mon bras écrit en miniscule sur un grain de riz...
Bref, du spectacle, des surprises, des questions, de l'art, non ?
* Benedikt Taschen
10 mai 2008
Monsieur Type à Barcelonos
Mademoiselle Type et moi-même avons passé 6 jours à Barcelone, la capitale de Catalogne.
C'est toujours insolite une ville étrangère, c'est à la fois très ressemblant à l'idée qu'on se fait d'une ville : des rues, des voitures, des métros ; et en même temps c'est très différent : des magasins fermés à 15 h, des vendeurs de jambon à chaque coin de rue.
Notre première journée à Barcelone fut un concentré de toutes ces petites choses forts désagrables :
> le loquet de la porte du metro s'ouvre dans l'autre sens
> les clqviers sont en qwerty, avec des lettres mysterieuses en plus : ñ, ¿
> Dans le métro, les petites lumieres du plan de ligne indiquent les stations deja parcourues et non celles restantes.
> On composte son billet de métro à gauche et non à droite comme partout dans le reste du monde (à ma connaissance)
> il n’y a pas de radiateurs dans les appartements, pourtant le 7 mai, il a fait 12°C. Comment font-ils en janvier ?
> le premier etage n’est pas le premier etage, mais le second apres le “principale”, qui se trouve au 1er etage. C'est surement une astuce développée par le lobby des agents immobiliers (au grand dam des ascenceuristes).
Ici, les gens parlent espagnol, voire catalan, mais pas françois. Heuresement, on peut toujours s arranger en ajoutant des os et des as a la fin des mots, j ai ainsi commandé “dos bieros” et “unas patatas” au resto à tapas du coin.
Si vous saviez ce qu'on m'a servi !
04 mai 2008
Bogue de l'an 2038
Tremblez chers amis, car en 2038, surviendra le bug du 19 Janvier 2038. Attention, ceci est très sérieux, il suffit pour cela se consulter la page wikipedia listant les événements prévus dans les années 2030.
Cette rubrique de l'encyclopédie libre et en ligne liste également d'autres évenements à l'aulne des années 2030 : le passage de comètes, les 150 ans de l'espéranto...
On peut également naviguer d'années en années. On apprend ainsi que 2034 est l'année durant laquelle se déroule la trame du film « Demolition Man ». Sur les pages des années du 28ème siècle, on peut lire qu'aura lieu une éclipse totale de soleil, la première depuis celle de 1999. Souvenez vous les lunettes sombres qu'on avait acheté avec télé7jours pour regarder l'éclipse, alors qu'un final il y avait des nuages ce fameux 11 août. Le direct de Jean Claude Narcy sur TF1 pour voir des nuages, les derniers moments télévisés d'Alain Gillot Pétré. Tout ca a déjà pris un sacré coup de vieux en moins de dix ans, je n'ose pas imaginer comment ce sera vu en 2726
Bref, ces pages nous proposent de voyager dans le temps à peu de frais. Il manque la page du 12 octobre 802 701,date à laquelle le héros de « La machine à explorer le temps » découvre le peuple des Elois et des Morlocks.
03 mai 2008
Le paradoxe du grand-père
Je ne connaissais pas l'histoire du paradoxe du grand-père. C'est pourtant une question p
assionnante.
Il s'agit de résoudre la question « que se passe t-il si un voyageur dans le temps tue son grand-père avant que celui ci n'ait de descendance ? »
De nombreux philosophes et scientifiques se sont penchés sur cette question. Deux types de réponses :
En tuant son ancêtre, nous entrainerions une modification du futur et la création de branches dans le futur, ce qui accrédite la thèse des univers parallèles
La deuxième soutient que, bien qu'ayant tué son aïeul, le futur n'ait pas été modifié. Ainsi il serait impossible d'interagir avec la passé car l'Histoire serait cohérente. Mais par contre, le voyageur dans le temps s'il revient à son époque, n'existera plus et ses particules seront dissoutes... (rien de moins)
Une autre explication minoritaire a la mérite de reconcilier tout le monde : le chrononaute serait empéché au dernier moment, de tuer son ancêtre. Le fait même que le chrononaute existe au moment où il s'apprête à tuer son grand-père, prouve que son grand-père va survivre à cette tentative de meurtre, puisque autrement le voyageur temporel n'aurait lui-même jamais existé et ne serait pas là pour s'apprêter à tuer son grand-père.
L'autre interet de ce paradoxe, est que chacun peut proposer une solution. Personellement, je pense que si le voyage dans le temps était possible, on l'aurait déjà inventé, ou au moins nos descendants du futur seraient déjà venus nous voir pour nous mettre en garde contre les grands dangers de ce monde : ne pas prolonger la ligne 13, sélectionner Trézéguet à l'Euro 2008 et ne pas envoyer Sebastien Tellier à l'Eurovision.