Les journaux et les magazines se mettent au diapason de la préoccupation des Français, en abordant sur des doubles pages et des reportages tous les maux financiers des ménages.
On finit par tomber sur des articles pour le moins cocasses, voire irritants. La plupart du temps, ce type de papier mal ficelé ou pas assez rigoureux à mon goût me fait simplement hausser les épaules ou tourner la page.
C’est vrai je ne critique pas systématiquement les journalistes. C’est un métier difficile et exigeant, mais les lecteurs doivent être suffisamment « intelligents » pour faire la part des choses : ni tout gober, ni tout rejeter en bloc.
Enfin sur cet article du « Nouvel Obs », les bras m’en tombent. Pourtant, j’étais confortablement installé dans mon fauteuil, caressant le chat sur mes genoux, un café à la main, et le journal tendu au bout de mes bras. Mon sang n’a fait qu’un tour à la lecture de l’article « Mon village à l'heure de la crise », dont je vous propose de larges extraits.
En gros, l’article raconte comment les Français s’adaptent à ces temps difficiles dans une ville balnéaire, Saint Gilles Croix de Vie. Voici une sélection de morceaux choisis, attention, accrochez votre logique à votre cerveau.
(…) Autre signal d'alarme, le nombre anormalement élevé de chèques-vacances. «Quand tout va bien, les gens les gardent plus longtemps, oublient même parfois de les utiliser. Là, les chèques sont tout frais, preuve qu'ils en avaient vraiment besoin.»
(….) « Avec la hausse du pétrole, on les sent inquiets.» Résultat ? Il a fait le plein de locations de vélos.
(…) Curieusement, le parc du Puy-du-Fou ou la traversée pour l'île d'Yeu, malgré des tarifs élevés, ont fait le plein. «Ca fait partie des dépenses obligatoires, des souvenirs de vacances incontournables.»
(…) Cet été, au bar du camping des Cyprès, le «vin blanc-pamplemousse», une innovation du patron à 1,50 euro, sera la boisson de l'été. Terminés les cocktails multicolores. Même le sacro-saint Ricard, jugé trop cher, n'a plus la cote. «Les clients préfèrent acheter la bouteille de pastis à l'hypermarché du coin et consommer chez eux», explique Jimmy Courant, le propriétaire du camping.
(…) «20 centimes de plus sur une bière, à force ça finit par compter.»
(…) Cette année, le traditionnel plateau de fruits de mer avec les voisins, ils l'ont dégusté dans la caravane. Plus convivial, disent-ils. Et beaucoup moins cher.
Les boutiques de souvenirs [sont] en plein blues. Mais aussi la restauration : impasse sur l'apéritif, plats de moules partagés, carafes d'eau... Rares sont ceux qui sont prêts à aller au-delà de 15 euros tout compris. «Je n'ai jamais autant vendu de vin au verre, constate Joël Giraudeau. Tout le monde n'est pas touché par la baisse du pouvoir d'achat. Pourtant, les gens se comportent comme s'ils étaient déjà en récession.»
L’article est consultable ici, et sans payer !