08 octobre 2008

De l’inégalité du temps en entreprise

Le temps. Long sujet. Il s’étale, s’attarde, accélère…En entreprise, le temps est une notion très relative, pas tellement secondaire, mais plutôt discutable et insaisissable.

D’abord, personne ne respecte le temps. Le temps de travail ? Le respecter est une gageure, on nous demande de toujours en faire plus, en moins de temps.

Le temps, c’est aussi des deadlines ; mais qui respecte les menaces d’un planning PowerPoint ? Le chef de projet ajoute quelques mots savants, livrables, charges, etc… mais on ne s’y trompe pas, il y a toujours une envie irrésistible de déborder la date limite, peut être pour voir ce qui se passe juste après, dans la zone rouge barrée d’un mot « retard ».

Le temps, c’est aussi le temps de la réflexion ; meilleure excuse pour refuser, renoncer ou réfuter un projet ou un prestataire.

Mais le temps, c’est aussi un luxe. Prendre son temps pour faire quelque chose. A l’inverse, raccourcir le temps, est un privilège. Un ponte de l’organigramme peut exiger qu’on réduise un laps de temps, sans souffrir de discussion. « Un rapport sur mon bureau demain à 7h » dit le manager détracteur du temps.

Le temps, impalpable, est pourtant dès fois ressenti telle une tornade.

J’étais récemment en travaux avec des collègues sur la rédaction d’une communication complexe à l’attention des collaborateurs de l’entreprise. On discutait, palabrait… Le Directeur Général prit soudain une décision n’appelant pas une seconde de délai. En un souffle, un coup de téléphone et la visite de deux assistantes nous ont rapporté cette décision. Une bourrasque de gros temps venait de s’abattre dans le bureau. Il était temps de s’y mettre.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Et l'hommage à Michel Modo????

Faux-frère!!!