La machine à café de mon bureau est fantastique : elle propose des cafés, mais aussi des thés, des capuccinos et aussi des chocolats. Je partage cette machine à café avec la moitié de l’étage, mes collègues directs, mais aussi le service de la paie. J’ai donc régulièrement le plaisir de côtoyer cette population aussi étonnante qu’homogène.
C’est vrai, les collègues de la paie se ressemblent toutes. Des cheveux gris, des photos de petits enfants répartis sur le bureau, des fonds d’écrans avec des chats, et des powerpoint rigolos plein la boite mail. On ne connaît pas vraiment leurs âges, mais on se doute qu’elles cumulent assez d’ancienneté pour prétendre aux plus belles médailles du travail : grand or, vermeil ou légion d’honneur des 35 heures.
Dès fois, quand je traverse le service paie tard le soir (disons 17 heures), je croise l’une de ces collègues sur la plus antique machine de l’entreprise, un lecteur de microfilm. A la lueur d’une ampoule, une employé de la paie consulte des fiches des paies de 1987 ou calcule les points retraites d’un salarié entré dans l’entreprise en 1965. On se croirait revenu au temps des ordinateurs à cartes perforées ou des orgues de barbarie.
Parmi cette population où toutes les têtes se ressemblent, il y a pourtant une dame tout à fait remarquable, c’est la dame du chocolat. Un matin, de bonne heure, avant même la distribution du courrier, je l’ai croisée à la machine à café. C’est alors qu’elle m’a fait partager son plus grand secret. « Voyez vous jeune homme, le chocolat, il faut l’enlever avant la fin du programme, avant que la machine vous annonce que la tasse est prête. Il y a aura moins d’eau, moins de sucre et plus le goût du chocolat ».
Depuis cette rencontre, je ne passe pas un jour sans profiter de ses bons conseils. Je goûte ainsi au plaisir d’un chocolat délicieux et précieux, réconfortant dans la tourmente d’une journée, une pause au bon goût du cacao de notre enfance.
Alors messieurs, mesdames qui êtes si pressés, prenez un peu votre temps. Ecoutez autour de vous les conseils sages et simples de ceux qui sont juste à vos côtés(1).
(1) cette dernière phrase est extraite du powerpoint « 7 conseils sur la vie », écrit par un moine bouddhiste en 1873 et diffusé pour la première fois par le service compta de la COFRAP en 1996
21 octobre 2008
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1 commentaire:
Délicieux !
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