La moyenne d’age des visiteurs est assez proche de celle d’un chêne centenaire. Arrivé à un certain âge, on prend plus son temps pour visiter, et on met de longues minutes pour descendre un escalier. On observe un tableau avec excessivement d’attention à cause de la cataracte. On se frotte le crâne dégarni pour reconnaître un chef d’œuvre. On s’ébahit devant des fleurs. On flâne devant les plantes, on baguenaude dans les allées, on musarde sur le pont japonais.
La visite continue au rythme de l’escargot. Les allées du jardin sont bondées, chaque fleur est un spectacle, théâtre d’émotions pour les visiteurs. Une belle fleur bleue, une marguerite de
Et puis ça n’avance plus dans les allées. Certains reviennent sur leurs pas, nous bousculant dans les allées. D’autres demandent de ne pas passer pour ne pas gâcher une photo. On attend, ça recule, ça hésite. J’ai envie de bousculer tout ce monde dans les bassins, sauter dans les arbustes et m’enfuir loin. On passe de Monet au Cri d'Edvard Munch.
Vite, partir, s’éloigner de cette névrose. On reviendra en semaine.
1 commentaire:
Je le visiterai dès que j'en aurai l'occasion, peu m'importe les vieillards ronchons que j'y trouverai !
J'ai découvert Monet étant petite, par le plus grand des hasards, en mettant la main sur une encyclopédie en cédérom portant sur le mouvement Impressionniste ... Renoir, Manet, et toute une kyrielle d'autres artistes.
J'ai fait irruption sur votre blog, "Monsieur Type", car j'étais justement en quête d'une image de ce fameux pont au-dessus de ce lac de nénuphars ... A dessein d'illustrer un groupe sur Facebook.
Chapeau bas pour votre plume incisive et grinçante, juste ce qu'il faut, j'ai aimé vous lire.
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