10 septembre 2008

Rupture de trains

Vendredi soir, dix neuf heures. Une caténaire est tombée ; les trains de la voie 1 à 6 ne sont plus alimentés en électricité. J’arrive à la gare quand Montparnasse est sur le point d’exploser : des voyageurs attendent les trains, qui sont tous en retard d’au moins 3 heures.

 

On se presse dans la grande salle des pas perdus. On se bouscule dans les points presse, on piaffe d’impatiente devant le quick. Les escaliers sont envahis par des passagers attendant l’annonce du prochain train au départ, les commerçants se frottent les mains en vue du bon chiffre que cela annonce.

 

Plus loin, la gare Pasteur est plus calme. Les casquettes bleues butinent de groupe en groupe : on ne connaît pas l’heure à laquelle le prochain train pourra partir. Vous pouvez changer vos billets au guichet et partir demain. Des enfants chahutent, se battent, les parents se fâchent. Tout le monde regarde la remontrance. Le garçon pas sage sera puni devant toute la gare. Il devra s’en souvenir longtemps.

 

Sillonnant les masses, évitant la foule, je gagne le jardin de l’Atlantique, situé au dessus des quais. Le jardin est désert, le musée Jean Moulin se morfond dans son oubli. Le dispositif météorologique, sculpture inconnue et mystérieuse, trônant au centre du jardin, compte ses rares visiteurs égarés. 

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