01 avril 2007

Sacrée soirée


L’autre soir, Mademoiselle Type m’a trainé à la pendaison de crémaillère d’une de ses collègues. Ce fut une soirée tellement catastrophique je ne peux m’empêcher de vous en raconter quelques tristes détails.

Tous les ingrédients d’une soirée ratée étaient réunis : pas de musique, beaucoup de silences longs et pesants, des invitées versaillaises et rien à boire.

Heureusement, une convive s’était chargée de combler les blancs. A coup de « oh, ca c’est un silence solennel », ou encore « Tatata ta !», elle a réussi à rendre ces moments encore plus insupportables.

Ma voisine de canapé faisait du théâtre, elle a passé la soirée à deviner le contenu des petits-fours : « c’est du fenouil ? ou plutôt du fromâââââge ? », ou encore « c’est du crabe, ou plutôt du fromâââââge ? », voire « c’est de la pomme cannelle avec le foie gras ?», « non, de la confiture d’oignon (conâââââsse »). Finalement, j’ai réussi à m’en débarrasser en lançant un sujet de discorde avec une autre invitée du club de théâtre (qui est la préférée de la prof).
Et puis, comme si tout n’était pas encore assez catastrophique, un type con est arrivé. Il a commencé à faire la leçon aux autres convives : « oh non, si vous parlez du boulot, je vais manger dans les cabinets », ou encore « si t’as jamais goûté les escargots, tu ne peux pas dire que c’est pas bon ! ». Et puis, il s’est mis à dire n’importe quoi : « un crabe, avant de le cuisiner, tu le mets à dégorger pendant 3 semaines, parce qu’il a mangé des chats morts et du vomi de touristes… sauf si tu l’as péché directement dans la mer, d’ailleurs, le poisson que tu pêches, il n’a pas le même goût que celui du poissonnier ». Cette triste conversation, a, à ma grande surprise, suscité l’intérêt général, et chacun y allait de sa petite réflexion : « je savais qu’il fallait faire dégorger les escargots mais pas les crabes », « oh, c’est vrai qu’on a perdu le lien avec la nature »ou encore « à cause des supermarchés, on ne sait plus cuisiner ».

Il était alors temps de partir, c’est là que je suis rendu compte qu’en fait il s’agissait d’un anniversaire. Mais où était le gâteau ?

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Rah merde, il manquait plein de monde à la fête. Celui qui passe la soirée à envoyer des sms. Celui qui passe dans chaque groupe qui discute pour lancer un tonitruant "alors, vous faites pas la fête ou quoi ?" (traduction : "pourquoi vous vous mettez pas torse nu avec une cravate autour du front comme moi ?"). Celui qui mange tellement de chips qu'on dirait qu'il en ramène dans ses joues pour sa famille, celui qui boit un vodkapomme avec le sentiment que 1- c'est un vrai cocktail et que 2- c'est bon. Celui qui ouvre la fenêtre pour fumer par -30° dehors (cancer ou pneumonie faut choisir) et tant d'autre gens dont on fait toujours partie.

Anonyme a dit…

j'oubliais de préciser que j'adooooore ce post, et que Monsieur Type est tellement fort pour raconter les soirées ratées et les plans foireux que pour un peu, j'en serais à souhaiter qu'il ne lui arrive que ça.

Anonyme a dit…

Cette fille qui reste dans un coin et qui ne dit rien de la soirée, ce type assez grand qui sait tout et qui passe son temps à faire des blagues lourdes avant d'etre le seul à en rire très fort, et qui tous les quarts d'heure se met à hurler des wouhou, yeahhhhhhh, et parfois aussi cette fille un peu chaude et un peu émechée dont l'objectif principal est de se faire sauter dans la salle de bain avant la fin de la soirée et qui passe son temps à se prendre des rateaux jusqu'à ce que le taux d'alcoolémie des garçons passe au dessus de 2 grammes et là c'est une autre histoire...

nanoudav a dit…

C'est dingue ! on a tous vécu les mêmes soirées ! Moi ce que je remarque c'est que nous avons tous un point commun : nous connaissons tous monsieur type. Serait-il le dénominateur commun des soirées ratées ? aurait-il une malédiction pour attirer les mauvaises soirées ? ou encore un nuage au-dessus de sa tête qui ne fait pas la pluie mais la soirée de loose ?

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