26 novembre 2008

Ma vidéo préférée du monde de la Terre de ma vie professionnelle

Toi, oui, le jeune cadre dynamique derrière un écran 14 pouces, ce message s'adresse à toi.

Tu rêves d'impressionner ton manager ? Tu kiffes les présentations powerpoint avec une dernière diapo "Merci de votre attention, des questions ?" et des transitions avec des effets à toutes les pages? Tu programmes ton répondeur téléphonique avec un message spécial pendant les vacances renvoyant les appels urgents vers Monique ou Bernard ? Tu aimes aller au salon des Rendez Vous De Demain porte de Maillot tous les premiers dimanche d'avril ? Alors, cette vidéo est faite pour toi. (surtout à partir de 1min32, tu te reconnaitra)

23 novembre 2008

Les mystères de la SNCF


La SNCF reste une grande entreprise. Elle est connue de tous, elle effectue des prouesses techniques, avec beaucoup de trains à l'heure et très peu d'accidents. De surcroît, elle bénéficie d'une aura internationale avec l'un des réseaux les plus rapides du monde, le TGV.



Pourtant, malgré ce miracle technologique, ces hordes d'ingénieurs, ces partenariats avec les entreprises fleurons de l'industrie, il reste de nombreux mystères qui entachent cette merveilleuse réussite. Et curieusement, j'ai l'impression d'être le seul à m'en apercevoir.



> D'abord, pourquoi est-ce impossible d'acheter un « morceau » de trajet ? Par exemple, en me rendant en zone 5, je suis obligé d'acheter un billet zone 1 à 5, alors que j'ai déjà un pass intégral pour voyager autant que je veux entre la zone 1 et la zone 3. Tu parles ! A chaque fois que je pose la question à un guichet, parce que je m'y suis repris à plusieurs reprises, le guichetier semble s'enfoncer dans son fauteuil, se cacher dernière son bureau, beaucoup trop gêné qu'il est avant de me donner une réponse ridicule: « C'est impossible d'acheter des compléments de trajets. Mais rien de vous empêche de descendre à Bondy, d'y acheter un billet et de reprendre le train suivant »



> Autre zone trouble dans le royaume de la SNCF : qui choisi la radio diffusée dans les gares du transilien ? Depuis une dizaine d'année on a le droit à RFM, avec son cortège de rediffusions de De Palmas, de Seal ou encore de pubs pour Center Parcs.



> Où est passé le deuxième F de la Société Nationale de Chemins de Fer Français ? Hein ? Il est avec tous ces trains supprimés, qui disparaîssent dans le triangle des Bermudes des trains Ile-de-France ?



> Qui a eu l'idée diabolique du plan de ligne du RER C ? Imaginez la réunion du cabinet au Secrétariat d'Etat au transport, en 1957 « On va faire partir les trains du Nord Ouest à Pontoise, jusqu'au centre de Paris, puis après, ils font demi-tour, enfin pas tous, mais la plupart vont dans les Yvelines, au Sud Ouest, à Versailles, mais dans une autre gare que les gares déjà existantes de Versailles. Une gare spéciale. Et puis le reste des trains continuent à l'Ouest après les Invalides, et puis tombent en panne après. » L'architecte de cette ligne aura probablement une bonne place dans le 8ème cercle des Enfers de Dante.

06 novembre 2008

Panique au siège social

Je vais vous raconter une sacrée histoire. Pierre Bellemare voudra probablement me l'acheter pour faire un de ces mauvais films diffusés une après-midi sur l'excellente chaîne TMC, entre une énième rediffusion de l'histoire de l'avocate aveugle accompagnée d’un petit singe à la place du chien-guide et d'une émission de téléshopping avec la voix française de Bruce Willis dans le rôle du type à la coupe de cheveux idéale.

Je travaille depuis quelques mois dans un quartier d'affaires. Pas la Défense et ces gigantesques tours à s'en faire de torticolis et des tournedos en brochette, mais plutôt un quartier discret, isolé des transports en commun et des ennuis. Enfin, c'est ce que je croyais jusqu’à ce qu'on apprenne que l'immeuble situé juste à côté du notre était fermé pour cause de maladie.

En effet, ce sont près de 150 personnes de la société voisine qui se sont trouvés malades ; le siège social en a été fermé. Nous, au début, on a rigolé. On se moquait d'eux à travers les vitres, en pointant nos doigts arrogants sur leurs façades. On s'imaginait qu'une armée de médecins échappés des meilleurs épisodes des Experts allait débarquer, en blouse blanches, stéthoscope et gants désinfectés, déversés par un flot d'hélicoptères bruyants.

Puis, on a appris qu'en fait il s'agissait d'un virus très contagieux. C'est alors que la panique a saisi le millier de collaborateur évoluant dans mon immeuble.

Quand on pense à la panique, on image les scènes du film « La tour Infernale » ou « le poséidon » (un film à grand spectacle où un bateau se retourne, les passagers meurent tous sauf une poignée de type malins qui pensent à s'échapper par la coque, guidés par le bon sens et la foi en Dieu). En fait, la panique fut plus feutrée, ni calme, ni violente. Mais on a palpé une tension dans l'atmosphère, comme quand un chat ne trouve plus sa litière, et que, mené par une envie pressante, il tourne avec rage dans l'appartement en courant d'un point A à un point B balançant toutes les affaires sur le passage.

Pour rassurer mes pairs, on m'a invité à diffuser à l'ensemble du siège une information sur la typologie du virus. Je me suis exécuté. Il fallait que j’envoie à un millier de personne « le virus est la gastro entérite ». Avant de valider l’envoi, j’ai cherché, longuement, un euphémisme. Un moyen de dire la même chose, mais en plus classe, histoire que ma signature associée à cet envoi ne ternissent mon image pour les 3 prochaines années.

J’ai donc contacté l’infermière pour lui demander comment formuler ma phrase. Elle m’a dit « vous savez, gastro entérite, c’est déjà le nom scientifique pour autre chose ». Entre temps, je recevais des appels « j’ai une bronchite, c’est lié ? » ou encore « je tousse, je tousse, mais qu’est ce que je tousse ! ».