08 décembre 2008

Ces SMS qu’on vous voit envoyer

Avec la nouvelle génération des téléphones mobiles, on voit débarquer des appareils équipés d’un écran plus grand, plus lumineux, bref, plus visible pour les voisins dans le métro.

Evidemment, je ne manque jamais une occasion de loucher sur l’écran d’un iphone pour dénicher une anecdote croustillante ou happer un instant de vie, tel une baleine dévorant ces millions de plancton par jour…

A lire vos SMS, ceux-ci restent quand même très prévisibles. « J’arrive » ou encore « je suis là dans trois stations » (message dont la durée de vie est d’ailleurs plutôt brève).

L’autre jour, un vieux golden boy sorti de son cabinet de haute finance envoyait à différents contacts féminins un laconique « t’es libre ce soir ? … » avec trois petits points aussi évasifs que prometteurs.

Pendant un concert, un jeune homme, pourtant accompagné, envoyait à une Alexandra « ton appel m’a fait très plaisir, je te rappel dès que je peux… » Cette fois, les points de suspension indiquant en gros « dès que je suis tranquille pour appeler ».

Dans la même série, je ne peux m’empêcher de souffler au voyageur qui remplit une grille de Sudoku « Est-ce que tu as pensé au 7 ? Et le 6, n’oublie pas le 6 bon sang ! »

Instant très chasse avec Monsieur Chat

J'ai la preuve que les animaux, en l'occurrence les chats, sont capables de suivre un programme télévisé. Évidemment, il faut trouver une émission qui les interresse, comme on interresse une vieille dame face au programme de feu pascal Sevran, ou un cerveau à encéphalogramme plat devant une émission de NRJ 12.



 
 
 
 
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06 décembre 2008

Mon beau sapin.



Décembre. La tempête de neige s’abat sur la ferme. Le vent souffle en faisant vibrer les clôtures de bois. Quelques rares oiseaux survolent un paysage blanc. La girouette siffle en tournoyant. Proche du foyer dans lequel crépite un feu, l’homme se prépare à affronter les éléments pour ramener un sapin, le sapin de Noël.

Mu par le courage, la détermination et doté d’une excellente connaissance de la forêt, l’homme part affronter le terrible bois de pins pour en ramener le plus beau des sapins pour les fêtes de Noël.

Après avoir affuté sa hache, l’homme libère le chien de l’enclos. Il sera son compagnon pour cette sortie, il pourra ainsi éloigner les hyènes et autres bestioles de mauvais augures qui infestent les bois.

Un bon sapin de 2 m devrait faire l’affaire et ravir les enfants. Le père Noël devrait d’ailleurs se montrer généreux dans une maison avec un si beau sapin. D’ailleurs, sa compagne a déjà tricoté des étoiles et des chaussettes à accrocher aux branches.

L’heure du départ a sonné. L’homme monte alors dans le bus 167 pour descendre quelques arrêts plus loin, à Monceau Fleur. La bas, il choisirait une sapin orange. Enfin, avec une étiquette orange, à 25 €, un Normann de 150 cm. Un bon prix quand même, et déjà emballé dans un filet, pratique à transporter. Pendant ce temps là, sa compagne aura déniché quelques boules fluo au Monoprix. Tous regagnent alors le foyer, pour décorer ce sapin, pendant que le chat dévore déjà les branches.


Mon beau sapin, roi des forêts
Que j'aime ta verdure
Quand par l'hiver, bois et guérets
Sont dépouillés de leurs attraits
Mon beau sapin, roi des forêts
Tu gardes ta parure

Je suis allé voir ma sonnerie de portable en concert.


Le Zénith était bondé pour cette dernière soirée su festival des Inrocks. Au programme, quelques groupes de rock avec des jeunes gens guitaristes, bassistes, batteurs, baratineurs, tous plus ou moins chanteurs. Bonne surprise de la soirée : le groupe CSS, des brésiliens très dynamiques sur scène, qu’un journaliste du magazine organisateur du festival pourrait qualifier de « rock acide aux cordes nerveuses avec des relents de post disco » tout en ponctuant son article de quelques « hype » par ci par là pour justifier son salaire mirobolant.

J’ai bien aimé quand le groupe a joué ma sonnerie de téléphone « Let'S Make Love And Listen To Death From Above », c’est un geste plutôt touchant et un peu troublant, je me sentais obligé de répondre durant toute la chanson. C’est un peu comme quand dans la rue on entend un téléphone sonner, avec son ancienne sonnerie. C’est le passé qui nous rappelle…

Retour au concert, dans la fosse et les tribunes, le public me parait plutôt jeune. Des cheveux longs, jeans slims noirs, derbies ou converses aux pieds…J’ai l’impression d’être à une manif lycéenne… Il faut dire que la tête d’affiche de la soirée est le groupe The Kooks, dont le leader est né en 1987, année où je savais déjà que le père Noël n’existait pas.

Le jeune public de fans filme les vedettes de la scène avec leur téléphone portable, comme on agitait son briquet dans les chansons romantique de Patrick Bruel. Autant le dire tout de go : pourquoi filmer un concert ? La qualité des images est lamentable, le son est pourri. Mais on repart avec un morceau, un moment de vie sur son téléphone à soi, son calepin personnel. Comme un bloc-note qui enregistrerait des morceaux de vie…

Au milieu de cette foule adolescence, je me dis que je n’irai plus voir que des concerts d’artistes de ma génération…. je suis condamné à me rendre voir des concerts de jazz, au Duc des Lombards, avec un verre de whisky précieux entre les mains, un cigare au bec et une discussion feutrée sur les investissements immobiliers déductibles des impôts.

26 novembre 2008

Ma vidéo préférée du monde de la Terre de ma vie professionnelle

Toi, oui, le jeune cadre dynamique derrière un écran 14 pouces, ce message s'adresse à toi.

Tu rêves d'impressionner ton manager ? Tu kiffes les présentations powerpoint avec une dernière diapo "Merci de votre attention, des questions ?" et des transitions avec des effets à toutes les pages? Tu programmes ton répondeur téléphonique avec un message spécial pendant les vacances renvoyant les appels urgents vers Monique ou Bernard ? Tu aimes aller au salon des Rendez Vous De Demain porte de Maillot tous les premiers dimanche d'avril ? Alors, cette vidéo est faite pour toi. (surtout à partir de 1min32, tu te reconnaitra)

23 novembre 2008

Les mystères de la SNCF


La SNCF reste une grande entreprise. Elle est connue de tous, elle effectue des prouesses techniques, avec beaucoup de trains à l'heure et très peu d'accidents. De surcroît, elle bénéficie d'une aura internationale avec l'un des réseaux les plus rapides du monde, le TGV.



Pourtant, malgré ce miracle technologique, ces hordes d'ingénieurs, ces partenariats avec les entreprises fleurons de l'industrie, il reste de nombreux mystères qui entachent cette merveilleuse réussite. Et curieusement, j'ai l'impression d'être le seul à m'en apercevoir.



> D'abord, pourquoi est-ce impossible d'acheter un « morceau » de trajet ? Par exemple, en me rendant en zone 5, je suis obligé d'acheter un billet zone 1 à 5, alors que j'ai déjà un pass intégral pour voyager autant que je veux entre la zone 1 et la zone 3. Tu parles ! A chaque fois que je pose la question à un guichet, parce que je m'y suis repris à plusieurs reprises, le guichetier semble s'enfoncer dans son fauteuil, se cacher dernière son bureau, beaucoup trop gêné qu'il est avant de me donner une réponse ridicule: « C'est impossible d'acheter des compléments de trajets. Mais rien de vous empêche de descendre à Bondy, d'y acheter un billet et de reprendre le train suivant »



> Autre zone trouble dans le royaume de la SNCF : qui choisi la radio diffusée dans les gares du transilien ? Depuis une dizaine d'année on a le droit à RFM, avec son cortège de rediffusions de De Palmas, de Seal ou encore de pubs pour Center Parcs.



> Où est passé le deuxième F de la Société Nationale de Chemins de Fer Français ? Hein ? Il est avec tous ces trains supprimés, qui disparaîssent dans le triangle des Bermudes des trains Ile-de-France ?



> Qui a eu l'idée diabolique du plan de ligne du RER C ? Imaginez la réunion du cabinet au Secrétariat d'Etat au transport, en 1957 « On va faire partir les trains du Nord Ouest à Pontoise, jusqu'au centre de Paris, puis après, ils font demi-tour, enfin pas tous, mais la plupart vont dans les Yvelines, au Sud Ouest, à Versailles, mais dans une autre gare que les gares déjà existantes de Versailles. Une gare spéciale. Et puis le reste des trains continuent à l'Ouest après les Invalides, et puis tombent en panne après. » L'architecte de cette ligne aura probablement une bonne place dans le 8ème cercle des Enfers de Dante.

06 novembre 2008

Panique au siège social

Je vais vous raconter une sacrée histoire. Pierre Bellemare voudra probablement me l'acheter pour faire un de ces mauvais films diffusés une après-midi sur l'excellente chaîne TMC, entre une énième rediffusion de l'histoire de l'avocate aveugle accompagnée d’un petit singe à la place du chien-guide et d'une émission de téléshopping avec la voix française de Bruce Willis dans le rôle du type à la coupe de cheveux idéale.

Je travaille depuis quelques mois dans un quartier d'affaires. Pas la Défense et ces gigantesques tours à s'en faire de torticolis et des tournedos en brochette, mais plutôt un quartier discret, isolé des transports en commun et des ennuis. Enfin, c'est ce que je croyais jusqu’à ce qu'on apprenne que l'immeuble situé juste à côté du notre était fermé pour cause de maladie.

En effet, ce sont près de 150 personnes de la société voisine qui se sont trouvés malades ; le siège social en a été fermé. Nous, au début, on a rigolé. On se moquait d'eux à travers les vitres, en pointant nos doigts arrogants sur leurs façades. On s'imaginait qu'une armée de médecins échappés des meilleurs épisodes des Experts allait débarquer, en blouse blanches, stéthoscope et gants désinfectés, déversés par un flot d'hélicoptères bruyants.

Puis, on a appris qu'en fait il s'agissait d'un virus très contagieux. C'est alors que la panique a saisi le millier de collaborateur évoluant dans mon immeuble.

Quand on pense à la panique, on image les scènes du film « La tour Infernale » ou « le poséidon » (un film à grand spectacle où un bateau se retourne, les passagers meurent tous sauf une poignée de type malins qui pensent à s'échapper par la coque, guidés par le bon sens et la foi en Dieu). En fait, la panique fut plus feutrée, ni calme, ni violente. Mais on a palpé une tension dans l'atmosphère, comme quand un chat ne trouve plus sa litière, et que, mené par une envie pressante, il tourne avec rage dans l'appartement en courant d'un point A à un point B balançant toutes les affaires sur le passage.

Pour rassurer mes pairs, on m'a invité à diffuser à l'ensemble du siège une information sur la typologie du virus. Je me suis exécuté. Il fallait que j’envoie à un millier de personne « le virus est la gastro entérite ». Avant de valider l’envoi, j’ai cherché, longuement, un euphémisme. Un moyen de dire la même chose, mais en plus classe, histoire que ma signature associée à cet envoi ne ternissent mon image pour les 3 prochaines années.

J’ai donc contacté l’infermière pour lui demander comment formuler ma phrase. Elle m’a dit « vous savez, gastro entérite, c’est déjà le nom scientifique pour autre chose ». Entre temps, je recevais des appels « j’ai une bronchite, c’est lié ? » ou encore « je tousse, je tousse, mais qu’est ce que je tousse ! ».

21 octobre 2008

Le secret de la dame au chocolat

La machine à café de mon bureau est fantastique : elle propose des cafés, mais aussi des thés, des capuccinos et aussi des chocolats. Je partage cette machine à café avec la moitié de l’étage, mes collègues directs, mais aussi le service de la paie. J’ai donc régulièrement le plaisir de côtoyer cette population aussi étonnante qu’homogène.

C’est vrai, les collègues de la paie se ressemblent toutes. Des cheveux gris, des photos de petits enfants répartis sur le bureau, des fonds d’écrans avec des chats, et des powerpoint rigolos plein la boite mail. On ne connaît pas vraiment leurs âges, mais on se doute qu’elles cumulent assez d’ancienneté pour prétendre aux plus belles médailles du travail : grand or, vermeil ou légion d’honneur des 35 heures.

Dès fois, quand je traverse le service paie tard le soir (disons 17 heures), je croise l’une de ces collègues sur la plus antique machine de l’entreprise, un lecteur de microfilm. A la lueur d’une ampoule, une employé de la paie consulte des fiches des paies de 1987 ou calcule les points retraites d’un salarié entré dans l’entreprise en 1965. On se croirait revenu au temps des ordinateurs à cartes perforées ou des orgues de barbarie.

Parmi cette population où toutes les têtes se ressemblent, il y a pourtant une dame tout à fait remarquable, c’est la dame du chocolat. Un matin, de bonne heure, avant même la distribution du courrier, je l’ai croisée à la machine à café. C’est alors qu’elle m’a fait partager son plus grand secret. « Voyez vous jeune homme, le chocolat, il faut l’enlever avant la fin du programme, avant que la machine vous annonce que la tasse est prête. Il y a aura moins d’eau, moins de sucre et plus le goût du chocolat ».

Depuis cette rencontre, je ne passe pas un jour sans profiter de ses bons conseils. Je goûte ainsi au plaisir d’un chocolat délicieux et précieux, réconfortant dans la tourmente d’une journée, une pause au bon goût du cacao de notre enfance.

Alors messieurs, mesdames qui êtes si pressés, prenez un peu votre temps. Ecoutez autour de vous les conseils sages et simples de ceux qui sont juste à vos côtés(1).

(1) cette dernière phrase est extraite du powerpoint « 7 conseils sur la vie », écrit par un moine bouddhiste en 1873 et diffusé pour la première fois par le service compta de la COFRAP en 1996

18 octobre 2008

Le picard est ringard



Oh oui le jeu de mot est facile ! Mais regardez plutôt cette photo, témoignage de la réalité picarde. On était sur les hauteurs de Gisors, surplombant un parking.
On a surpris le picard dans son intimité, rentrant des courses… Étonnant.

Devant deux buralistes, le même jour, mais à deux endroits différents





Souvent, on rentre de week ends en ayant envie de déménager. S'installer dans une ville plus tranquille, profiter d'une maison au calme pour un loyer ridicule. Mais pas à tous les coups...

09 octobre 2008

Documentaire animalier sur téléchat


Monsieur Chat, sur l’accoudoir du canapé perché, regardait le plafond, où ma foi aucune mouche n’était à débusquer.

Il balançait ses pattes dans le vide et attendait prétexte pour une aventure intrépide.

Soudain, le grand écran plat du salon se mit à diffuser des images d’un documentaire animalier, avec en vedette : lièvres variables, chouettes hulottes et marmottes sorties de leurs terriers.

Sitôt vus, Monsieur chat se tendit tel un chasseur, prêt à bondir, à découdre et à l’affut.

Son regard fixa le manège de la faune s’affichant sur le plasma. Des cerfs majestueux, mais aussi des oiseaux peureux, proies plus accessibles pour un chat.

Il se leva, se rapprocha et jaugea la dalle à la fin du générique, laquelle en reçut un coup de patte énergique.

C’en était fini des rêves de chasse et de course en forêt, Monsieur Chat retrouvait sa vie de citadin benêt.

Pourtant, au moment où je fais de ses péripéties un billet, il m’observe et me guette du haut de mon chevet. M’imagine – t – il plus petit, vil et asservi ? Me croquant et me chassant, tel l’aigle majestueux dévorant ?

08 octobre 2008

De l’inégalité du temps en entreprise

Le temps. Long sujet. Il s’étale, s’attarde, accélère…En entreprise, le temps est une notion très relative, pas tellement secondaire, mais plutôt discutable et insaisissable.

D’abord, personne ne respecte le temps. Le temps de travail ? Le respecter est une gageure, on nous demande de toujours en faire plus, en moins de temps.

Le temps, c’est aussi des deadlines ; mais qui respecte les menaces d’un planning PowerPoint ? Le chef de projet ajoute quelques mots savants, livrables, charges, etc… mais on ne s’y trompe pas, il y a toujours une envie irrésistible de déborder la date limite, peut être pour voir ce qui se passe juste après, dans la zone rouge barrée d’un mot « retard ».

Le temps, c’est aussi le temps de la réflexion ; meilleure excuse pour refuser, renoncer ou réfuter un projet ou un prestataire.

Mais le temps, c’est aussi un luxe. Prendre son temps pour faire quelque chose. A l’inverse, raccourcir le temps, est un privilège. Un ponte de l’organigramme peut exiger qu’on réduise un laps de temps, sans souffrir de discussion. « Un rapport sur mon bureau demain à 7h » dit le manager détracteur du temps.

Le temps, impalpable, est pourtant dès fois ressenti telle une tornade.

J’étais récemment en travaux avec des collègues sur la rédaction d’une communication complexe à l’attention des collaborateurs de l’entreprise. On discutait, palabrait… Le Directeur Général prit soudain une décision n’appelant pas une seconde de délai. En un souffle, un coup de téléphone et la visite de deux assistantes nous ont rapporté cette décision. Une bourrasque de gros temps venait de s’abattre dans le bureau. Il était temps de s’y mettre.

01 octobre 2008

Mon plombier est un lascar


Les grands travaux de la salle de bain approchent à grand pas. Déjà, on a procédé à la découpe des tuyaux du chauffage central pour retirer un radiateur. Pour cette intervention, il a fallu que je me fâche avec mes voisins en faisant repousser la mise en route de la chaudière de l’immeuble.

 

Sur la porte d’entrée, le syndic avait affiché une question : « qui veut remettre en route le chauffage ? ».

 

Quelle pantalonnade ! Mme James a écrit « on a froid !», tel un cri étouffé par les vents de la steppe. Mme Poirier, qui ne vit pas dans l’immeuble, mais vient tous les jours pour s’occuper de  sa mère, pense avant tout à elle : « pensez aux personnes âgées et aux enfants ! ». Un hâbleur anonyme en rajoute « Gla Gla Gla ». Pour un peu, on faisait intervenir l’Abbé Pierre et ses compagnons.

                      

Avant d’accomplir le souhait si cher à mes voisins, un plombier est donc intervenu pour déplacer mon radiateur. Kevin, lascar, et plombier. Casquette visée sur tête, air des mauvais jours, jogging et basket. Arrivé avec une heure de retard au rendez-vous « il me manquait une pièce ». Kevin, jeune, certes, mais a déjà du métier « Ouh là ! Je ne sais pas si je vais pouvoir tout faire, je dois respecter mon planning ! » ou encore « regardez la tige filetée de 21 là, ça ne tient pas, je vais devoir tout couper ». Et hop, un boulot ingrat évité.

 

Kevin avait amené avec lui un apprenti, très jeune. Un tout petit garçon, au faux air de Télétubbies. Ce fut rude.  « Trou du c… tu as coupé trop près » ou encore « t’es un ouf je t’avais pas dit de faire ça, hein ? »

 

Pour égayer l’ambiance, il a fini par mettre un peu de musique depuis son mobile. Du gangsta rap ? Non ! Du Christophe Maé, qu’il a légèrement siffloté. Goguenard, il m’a lancé avant de partir « Ouh, je vais manger des frites moi ce midi ! »

 

Voilà, dès qu’ils ont un salaire, les lascars, c’est pas pareil...

29 septembre 2008

Le plus long trottoir roulant du monde

Je me suis rendu à un salon professionnel ce matin. Le salon avait lieu au parc des expositions de la porte de Versailles, au sud ouest de Paris et portait sur un vague rendez-vous des professionnels de l’équipement des surfaces de ventes.

Quel gâchis de foncier mes amis ! Avec la crise immobilière à Paris, il est choquant de trouver tant de mètres carrés consacrés à la moquette verte des salons professionnels. Pour se rendre au hall 6,7 du salon auquel j’étais invité, j’ai été amené à emprunter le plus long trottoir roulant du monde. Des mètres et des mètres de tapis roulant. Ce serait un rêve si je pouvais les emprunter à l’envers (avec un sceau d’eau et une vachette aux trousses, comme dans Intervilles).

Seulement avant de remonter le trottoir roulant en contresens, il faut au moins avancer. Or, il y a en ce bas monde, une catégorie de personnes qui préfèrent s’agglutiner dans les allées et bloquer les gentils hommes pressés. Ils mériteraient qu’on libère une vachette.

Et sur le salon ? Ben il y avait un tas de gens un peu perdus, plus ou mois professionnels. Des costumes trop grand et tout gris avec des cravates autour des cous. Des hôtesses distribuant des tracts pour des stands avec des caisses automatiques du futur, des caddies très légers du futur, des caddies avec un écran intégré du futur et d’écrans pour la PLV dynamique du futur qui vends plus cher des produits moins biens.

Plus soporifique qu’un quid de 1987. Vite un café pour se réveiller. Hélas, mes appels à une bonne dose de caféine sont restés sans réponse. Mes collègues, très intéressés par les démonstrations, ont ignoré tous mes appels à une pause gourmande, au détour d’un stand ou d’un snack.

Le café du futur, c’est quand on reçoit une dose de caféine rien qu’en pensant à Jacques Vabre.

10 septembre 2008

Rupture de trains

Vendredi soir, dix neuf heures. Une caténaire est tombée ; les trains de la voie 1 à 6 ne sont plus alimentés en électricité. J’arrive à la gare quand Montparnasse est sur le point d’exploser : des voyageurs attendent les trains, qui sont tous en retard d’au moins 3 heures.

 

On se presse dans la grande salle des pas perdus. On se bouscule dans les points presse, on piaffe d’impatiente devant le quick. Les escaliers sont envahis par des passagers attendant l’annonce du prochain train au départ, les commerçants se frottent les mains en vue du bon chiffre que cela annonce.

 

Plus loin, la gare Pasteur est plus calme. Les casquettes bleues butinent de groupe en groupe : on ne connaît pas l’heure à laquelle le prochain train pourra partir. Vous pouvez changer vos billets au guichet et partir demain. Des enfants chahutent, se battent, les parents se fâchent. Tout le monde regarde la remontrance. Le garçon pas sage sera puni devant toute la gare. Il devra s’en souvenir longtemps.

 

Sillonnant les masses, évitant la foule, je gagne le jardin de l’Atlantique, situé au dessus des quais. Le jardin est désert, le musée Jean Moulin se morfond dans son oubli. Le dispositif météorologique, sculpture inconnue et mystérieuse, trônant au centre du jardin, compte ses rares visiteurs égarés. 

09 septembre 2008

Passez piétons !

Je traverse la rue, pressé. Le feu pour les piétons est vert, comme la rivière Hudson un jour de saint Patrick. Une voiture qui tourne à gauche refuse de me laisser traverser. Elle force le passage, alors je donne une petite tape sur le toit de la Focus.

C’est vrai quoi, on est prioritaire, nous les piétons !

La voiture s’arrête. Alors que je continue mon chemin qui arrive à son niveau, une fenêtre s’ouvre. A la place du conducteur, un vieux monsieur, 65 ans, me regarde, les yeux bleu métal, le regard perçant. Il lance :

 « Monsieur le trou du cul ! » 

Je suis sonné. Interloqué. Je bafouille « Mais enfin, voyons, faites attention Monsieur ». Cette réplique manque de souffle. Trop tard, la voiture est déjà partie. J’aimerai courir après, pour donner un coup de pied sur ses pneus. La Focus est déjà loin, laissant derrière elle un amer gout de colère ravalée. 


01 septembre 2008

La gaufre venue des fours de l’enfer

Château Gaillard. Un lieu massif chargé d’histoire, dominant la Seine du haut d’une falaise calcaire.

Forteresse médiévale en ruine située au dessus de la ville des Andelys en Haute-Normandie. De là haut, on peut surprendre la Seine s’écoulant à travers le bassin parisien et dévoilant des paysages d’une beauté sans pareille.

Ce panorama, nous l’avons découvert à l’occasion d’une halte dans la région. Au pied du château, un camion de gaufre et de glaces a suscité notre intérêt. Un camion à gaufre ! Quel vieux cliché… et pourtant le « moi » de notre inconscient a hurlé « du sucre ! du sucre ! du sucre ! » dans nos têtes, nos ventres gloutons se trémoussant de plaisir devant la camionnette.

« Deux gaufres chantilly s’il vous plait » ais-je lancé, heureux, fier, et plein d’appétit.

Puis j’ai compris mon erreur. Derrière son magazine, un jeune homme boutonneux me lance un regard bovin. « Des gaufres ? ». Il se gratte le nez, remet sa calotte sur la tête, puis disparaît sous le meuble, avant de resurgir, les bras écartés, une bombe de chantilly dans une main et un air profondément ahuri à travers le visage.

« Oh la la, je vous goûter la chantilly, elle est ouverte depuis siiiii longtemps »

Il goûte.

Des secondes passent. Les rayons du soleil d’août perce les nuages attardés sur les hauteurs de cette colline chargée d’histoire où tant de chevaliers se sont affrontés pour une princesse, ou pour des terres. Un vent se lève et frappe nos visages plongés dans la torpeur de l’attente.

« Beuk, c’est pas bon.. ». Il crache bruyamment dans un petit lavabo. Il lèche l’embout de la bombe chantilly et siffle à travers.

« Finalement, on va prendre des gaufres au sucre ! »

Le temps de sortir 2 gaufres d’un sachet plastique, de les saupoudrer puis de nous délester de quelques euros, nous avions repris la route, contemplant les fortifications moyenâgeuses en mangeant des gaufres de supermarché.

30 août 2008

Le Nouvel Obs nous offre l’article le plus débile de l’année

Par ces temps difficiles pour nos portes monnaies, la mode est à parler du prix de l’essence, de la baguette de pain qui n’en finit plus d’augmenter, sans compter que l’immobilier va s’effondrer.

Les journaux et les magazines se mettent au diapason de la préoccupation des Français, en abordant sur des doubles pages et des reportages tous les maux financiers des ménages.

On finit par tomber sur des articles pour le moins cocasses, voire irritants. La plupart du temps, ce type de papier mal ficelé ou pas assez rigoureux à mon goût me fait simplement hausser les épaules ou tourner la page.

C’est vrai je ne critique pas systématiquement les journalistes. C’est un métier difficile et exigeant, mais les lecteurs doivent être suffisamment « intelligents » pour faire la part des choses : ni tout gober, ni tout rejeter en bloc.

Enfin sur cet article du « Nouvel Obs », les bras m’en tombent. Pourtant, j’étais confortablement installé dans mon fauteuil, caressant le chat sur mes genoux, un café à la main, et le journal tendu au bout de mes bras. Mon sang n’a fait qu’un tour à la lecture de l’article « Mon village à l'heure de la crise », dont je vous propose de larges extraits.

En gros, l’article raconte comment les Français s’adaptent à ces temps difficiles dans une ville balnéaire, Saint Gilles Croix de Vie. Voici une sélection de morceaux choisis, attention, accrochez votre logique à votre cerveau.

(…) Autre signal d'alarme, le nombre anormalement élevé de chèques-vacances. «Quand tout va bien, les gens les gardent plus longtemps, oublient même parfois de les utiliser. Là, les chèques sont tout frais, preuve qu'ils en avaient vraiment besoin.»

(….) « Avec la hausse du pétrole, on les sent inquiets.» Résultat ? Il a fait le plein de locations de vélos.

(…) Curieusement, le parc du Puy-du-Fou ou la traversée pour l'île d'Yeu, malgré des tarifs élevés, ont fait le plein. «Ca fait partie des dépenses obligatoires, des souvenirs de vacances incontournables.»

(…) Cet été, au bar du camping des Cyprès, le «vin blanc-pamplemousse», une innovation du patron à 1,50 euro, sera la boisson de l'été. Terminés les cocktails multicolores. Même le sacro-saint Ricard, jugé trop cher, n'a plus la cote. «Les clients préfèrent acheter la bouteille de pastis à l'hypermarché du coin et consommer chez eux», explique Jimmy Courant, le propriétaire du camping.

(…) «20 centimes de plus sur une bière, à force ça finit par compter.»

(…) Cette année, le traditionnel plateau de fruits de mer avec les voisins, ils l'ont dégusté dans la caravane. Plus convivial, disent-ils. Et beaucoup moins cher.

Les boutiques de souvenirs [sont] en plein blues. Mais aussi la restauration : impasse sur l'apéritif, plats de moules partagés, carafes d'eau... Rares sont ceux qui sont prêts à aller au-delà de 15 euros tout compris. «Je n'ai jamais autant vendu de vin au verre, constate Joël Giraudeau. Tout le monde n'est pas touché par la baisse du pouvoir d'achat. Pourtant, les gens se comportent comme s'ils étaient déjà en récession.»



L’article est consultable ici, et sans payer !


26 août 2008

Le musée Claude Monet, l’endroit où j’ai failli devenir meurtrier

La fondation Claude Monet, située à Giverny, est un petit musée et un jardin floral très couru des touristes en cette saison. L’idée de visiter ce lieu n’était peut être pas si bonne. Toujours est il que nous nous sommes retrouvés embarqués dans le flot des touristes à travers les chambres de la maison du peintre puis dans les dédales de son grand jardin, dont l’apothéose reste le bassin aux nymphéas.

La moyenne d’age des visiteurs est assez proche de celle d’un chêne centenaire. Arrivé à un certain âge, on prend plus son temps pour visiter, et on met de longues minutes pour descendre un escalier. On observe un tableau avec excessivement d’attention à cause de la cataracte. On se frotte le crâne dégarni pour reconnaître un chef d’œuvre. On s’ébahit devant des fleurs. On flâne devant les plantes, on baguenaude dans les allées, on musarde sur le pont japonais.

La visite continue au rythme de l’escargot. Les allées du jardin sont bondées, chaque fleur est un spectacle, théâtre d’émotions pour les visiteurs. Une belle fleur bleue, une marguerite de 2 mètres, une tulipe, et j’en passe. Oui, le jardin botanique de Claude Monet situé à Giverny est plus riche en fleurs que je ne connais de noms d’espèces florales. La prochaine fois que je visite ce jardin, j’emporte mon édition de poche de Wikipedia (édition 2004, où j’ai rédigé les premières fiches de Jean Marc Ayrault et Tony Parker). J’ai compté 600 espèces de fleurs qui commencent par la lettre A dans l’encyclopédie en ligne, on peut commencer tout de suite.

Et puis ça n’avance plus dans les allées. Certains reviennent sur leurs pas, nous bousculant dans les allées. D’autres demandent de ne pas passer pour ne pas gâcher une photo. On attend, ça recule, ça hésite. J’ai envie de bousculer tout ce monde dans les bassins, sauter dans les arbustes et m’enfuir loin. On passe de Monet au Cri d'Edvard Munch.

Vite, partir, s’éloigner de cette névrose. On reviendra en semaine.

19 août 2008

Millenium, Abba et Ikea

Billet garanti sans spoiler (mais pas sans se poiler… Pardon…)

Fichus Suédois. Ils nous narguent avec leurs Krisprolls, qui ne sont rien d’autres que des biscottes chères, et leurs meubles Ikea que l’on retrouve partout dans nos appartements, comme si nous vivions tous dans un appartement témoin.

Et voilà que les sujets du roi Charles XVI débarquent dans le top des ventes des librairies, via le nouvel Abba de la littérature, le Björn Borg du roman policier, alias Stieg Larsson, auteur de la trilogie Millenium.

Je suis en train de lire le premier tome. Que personne ne me raconte la fin, je ne suis qu’à la moitié du roman. Il y a toujours des « amis » ou des « proches » qui ont eu le mauvais goût de me raconter la fin d’un film ou d’un livre. Je dois être le seul à avoir vu « Usual Suspects » en sachant qui était Keyser Söze de toute l’année 1995. Idem pour Seven. Heureusement, pour « Sixième sens » j’étais allé voir le film le jour de sa sortie.

Bref, pour le moment le « héros » boit du café et marche dans la neige. C’est incroyable comme Mikael Blomkvist boit du café à longueur de journée. Il se lève tard, prépare du café, fait une promenade où il croise un vieil industriel aigri plein aux as pour lui demander un thermos de café, puis il lit de gros classeurs d’archives avant de s’endormir tard, tout en ayant pris soin de boire encore du café jusqu’au bout de la nuit. Pas étonnant qu’il y ait autant de cadavres dans les placards de Suède avec toutes ces doses de café absorbées par les lapons. Et quand ils n’ont plus rien à faire, ils vont au Café Suzanne, regarder la neige tomber.

En quête d’un peu d’action ? Raté, le héros se paie de luxe se purger une peine de prison pendant le livre. Le narrateur n’a aucune gêne à nous annoncer « Mikael Blomkvist sortit de prison au bout de deux mois ». Deux mois ! Imaginez si cela arrivait à Jack Bauer, ça ferait un paquet d’épisodes assez ennuyeux, et pendant ce temps là, les terroristes pourraient comploter à leur guise contre le président des Etats-Unis.

L’autre drôle de surprise avec la littérature suédoise, c’est certains mots choisis par le traducteur. On trouve ainsi des mots comme « saligaud », pas vu depuis un film de Jacques Tati, ou encore des tutoiements à en choquer Nicolas Sarkozy, qui serait pourtant capable de tutoyer le pape. Sans parler des drôles de références de vendeur de la Fnac. Je cite « Lisbeth brancha son ibook G4, 600 giga Hertz, disque dur de 200 Go et système d’exploitation Apple Panther ».

C’est vrai que cela doit être compliqué de trouver un traducteur franco-suédois. C’est pourquoi les notices Ikea ne sont pas rédigées, mais uniquement présentées sous forme de dessin. D’ailleurs, ça ne reste pas plus facile à comprendre.

Enfin tout ça ne nous permet pas de connaître la fin du livre. Ni même où est situé la Suède, tiens.

15 août 2008

Souvenirs olympiques noctambules basketballistiques

Les jeux olympiques de Bejing, qui se déroule actuellement en pleine nuit me rappellent ceux de Sydney, qui ont eu lieu il y a huit ans à peine.

A l’époque, l’équipe de France de basket ball s’était hissée en final du tournoi pour affronter la redoutable sélection américaine, la Dream Team, après une compétition difficile : qualification en quart de finale in extremis (on se souvient des 8 paniers à 3 points d’un Antoine Rigaudeau décisif contre la Chine), puis parcours exemplaire jusqu’en finale avec des formidables joueurs de l’ombre (le très discret Makan Dioumassi mystifiant le futur double MVP Steve Nash lors du quart de finale France – Canada).

Hémisphère sud oblige, les jeux de Sydney se déroulaient la seconde moitié de septembre. La rentrée universitaire avait eu lieu quelques jours plus tôt. Je m’étais levé à 3 heures du matin pour suivre le matche en direct sur la petite télé 35 cm que j’avais installé avec ma chambre étudiant. J’ai vibré jusqu’à ce merveilleux moment à 3 minutes de la fin du match où, sur un tir primé de Laurent Sciarra, la France revenait à 4 points des américains. C’était avant un coup d’accélérateur terrible de la sélection américaine pour le finish, qui remportait la confrontation avec une dizaine de points d’avance grâce aux rebonds cruciaux de Kevin Garnett et aux lancers francs de Jason Kidd. La France est passée presque à côté de la victoire, à un rebond de la victoire. Je suis retourné dormir, plein de rêve, mais un peu triste…

De nombreux fans s’étaient levé en pleine nuit suivre le match : Lionel Jospin, Premier Ministre et ancien joueur de basket, une bonne partie de ma famille et même mon oncle Maurice, celui qui n’a bu qu’une seule fois du Coca-Cola dans sa vie.

La médaille d’or obtenue par la sélection américaine fut le dernier trophée obtenu par les USA en compétition internationale. Lors des championnats du monde 2002, la sélection américaine fut battu pour la première fois de son histoire, depuis qu’elle réunissait les professionnels de la NBA, par une vaillante équipe argentine.

Depuis ce match mémorable, l’équipe de France n’a jamais disputé de compétition mondiale ou olympique. En dépit de la présence de 13 joueurs français en NBA (soit le plus gros contingent étranger en NBA devant l’Argentine et la Serbie), l’équipe de France de basket-ball disputera cet été un tournoi pré qualification des championnats d’Europe 2009 organisé en Pologne.

Pendant ce temps, les Etats-Unis présentent la Redemption Team, une spectaculaire équipe de stars avec un esprit d’équipe au diapason, et avec pour ambition de faire rêver les amateurs de la planète orange.

13 août 2008

Guerre psychologique avec Monsieur Chat – Acte 2


Héros de la race féline dans sa lutte pour la domination de l’espèce humaine sur la Terre, Monsieur Chat est reparti en guerre contre ses maîtres. Pourtant, tout se passait bien ces derniers mois. La précédente opposition psychologique m’opposant à mon compagnon félin avait tourné à mon avantage : il avait fini par se résoudre à boire de l’eau dans sa fontaine à circuit fermé plutôt que d’attendre que j’actionne deux à trois fois par jour le robinet spécialement pour le désaltérer.


Malheureusement, un nouvel épisode de la guerre des nerfs avec mon chat s’est ouvert ses derniers jours. Monsieur chat réclame dorénavant des boites de pâté concoctées par Gourmet.

Tout a commencé d’un bon sentiment et d’un coupon de réduction, offrant quelques euros d’escompte sur un pack de boites Gourmet Gold au lapin, à la crevette et aux rognons.

La première fois qu’il a goûté au plaisir de la haute gastronomie pour chat, c’était en rentrant d’un long week end, où il était resté seul à regarder les heures défiler. Pour me sentir moins coupable de l’avoir délaissé deux longs jours, je lui ai offert sa première boite, c’était à la crevette.

Ce qui est amusant en offrant des boites de pâté à un chat, c’est le bruit qu’il produit en mangeant. Chaque coup de langue, chaque « Slurp » sonne comme un « MIAM », comme un « OULA LA C’EST BON» « ENCORE ENCORE » « OULA LA J ADORE CA ». Un véritable orgasme gustatif. Rien à voir avec les tristes coups de dents contre les croquettes du vétérinaire, spécial chat castré.

Au fil des mois, la boite est devenue une récompense habituelle en rentrant de week end. Le problème c’est que ces derniers temps, les week ends en dehors de la maison se sont accumulés ainsi que la fréquence de distribution de boites de pâtés.

Ayant pris goût à ce luxe, Monsieur Chat entend dorénavant se faire offrir tous les jours ce plaisir.

Au début, c’est d’un coup de patte contre l’écuelle de croquettes que Monsieur chat a marqué se désapprobation. Maintenant, c’est chaque soir : il se frotte à nos jambes, ronronne comme un camion et pique un sprint vers la cuisine, en proférant des miaulements exigeants. Il est collant, voire désagréable.

Mon appartement est donc de nouveau le théâtre d’une guerre des nerfs. Je pourrais interrompre tout ce cirque en ouvrant d’un geste une bonne boîte au lapin, me soulageant de toutes ces turpitudes. J’ai pourtant décidé de croiser le fer avec le seul locataire à 4 pattes de mon appartement. Ce soir, j’ai déposé une boite fermée au sol. Il tourne autour depuis un bon moment… héhé… haha … HA HA HA HA HA HA

03 août 2008

Monsieur Madame bonhomme : la vérité sur une vie de calvaire


Les messieurs et mesdames bonshommes, on les connait bien. Ce sont de grosses têtes avec des bras à la place des oreilles et des pieds directement attachés à la tête.

Pas de tronc, pas de cou, et pourtant dans les les histoires de Roger Hargreaves, ces personnages ont l'air de mener une vie tout à fait normal et la plupart (mis à part peut être Monsieur Grincheux ou Grognon) ont l'air tout à fait heureux de leur sort.

Pourtant, une simple étude approfondie de leur situation nous amène pourtant assez rapidement qu'au contraire, leur vie quotidienne est un véritable calvaire.

Déjà, les monsieur-madame n'ont pas de tronc. Ils sont donc obligé d'être debout, ou allongé. On n'a jamais vu de Monsieur Madame assis, ou alors le lecteur s'est laissé emmener dans quelques artifices littéraires ne souffrant pas l'analyse sérieuse.

Ils doivent donc conduire débout, ou allongé. D'ailleurs, faute de cou, ils ne peuvent pas tourner la tête, mais doivent pivoter sur un pied pour regarder à droite ou à gauche. A l'arrêt marqué par un stop, le monsieur bonhomme ne peut donc pas vérifier que la voie est libre pour s'engager dans la circulation.

Les bras des messieurs bonshommes sont rattachés au niveau de leurs oreilles ; au dessus de la bouche. Pour manger, ils doivent descendre la nourriture à la bouche, laquelle, juste au dessus des pieds, ne doit d'ailleurs par rester trop souvent ouverte, sinon ils amasseraient ce qui traine au niveau du sol. Ce qui permet de marquer deux observations : les messieurs bonshommes ne peuvent pas manger à table, mais au sol. Ensuite, ils n'ont pas d'estomac (puisque rappelons le une fois de plus, ils n'ont pas de tronc). Du coup, je pense que les Monsieur bonhomme ne mange pas. D'ailleurs, rien ne nous permet de prouver que le bras d'un monsieur bonhomme lui permette d'atteindre la bouche.

Les messieurs bonshommes ne respirent pas non plus, pourtant plusieurs d'entres eux possèdent un nez. Il faudrait enquêter auprès d'un échantillon de la population des messieurs madame, pour notamment percer ce mystère. Dans l'histoire de l'évolution, jamais une créature vivante ne s'est vue dôtée d'un organe ou d'un membre qui n'a pas d'utilité. L'hypothèse la plus probable serait que ce nez sert d'organe reproducteur.

Une rapide - mais rigoureuse - analyse nous montre que la vie des messieurs bonshommes semblent pleines de difficultés. Pourtant, ces créatures prennent le temps de nous faire des leçons de vie, nous apprenant les bonnes manières et l'élégance. Quel cran.

06 juillet 2008

Rendez vous tumultueux à la banque

Je me rendais, accompagné de Mlle Type, au guichet de la banque ce samedi. Entrant juste avant nous, une vieille dame accompagnée de sa (vieille) fille.
La vieille dame, environ 65 ans, parait plutôt calme et déclare d'un ton posé à la guichetière :
- "Je souhaiterai qu'on me rende la photocopie de ma carte d'identité, que l'on ma demandé hier, pour le retrait d'un chéquier"
- Je ne peux pas madame, ce sont les procédures qui demandent la copie de votre carte d'identité. Cette copie est exigée lors des contôles.

La tension monte d'un coup :
- Mais qui contrôle ? La police ? Et pourquoi vous la gardez ? C'est pas normal, d'habitude vous ne me demandez jamais ce document ! Depuis le temps que je suis cliente ! Je vous demande de me rendre cette copie !
- Ce sont des nouvelles procédures de la directrice. Nous devons conserver une copie, vous n'avez pas idée de nombres de fraudes que l'on rencontre
- Mais je ne suis pas une voleuse ! Ce n'est pas normal, on nous demande tellement de papiers maintenant ! Vous ne voulez pas non plus ma pointure de chaussure ? Vous n'avez pas à garder ce papier, et puis quoi encore ?


La fille de la vielle dame se tient à ses côtés, elle appuie sa mère par des hochements de tête décidés et quelques "oh oui, ca c'est vrai" judiseusement placés dans le fil de la discussion.
Alors que ces échanges se musclent, la vieille dame répétant la même chose, mais plus fort, la conseillère lance un contre feu : "bientôt, on ne vous demandera plus la copie de votre carte, tout sera informatisé, mais en attentant, on en a encore besoin".


Elle fait mouche, la cliente se calmant un peu, et retrouvant un ton plus neutre "Oh oui, parce qu'on nous demande toujours des papiers et des papiers, on ne peut plus rien faire maintenant !"
Pendant tout ce temps, nous patientons sagement et un autre client tente de rentrer dans l'agence en s'agaçant sans effet sur la sonette, la guichetière ne lui prêtant pas d'attention. Les systèmes d'alarme dans les agences bancaires sont certes efficaces pour ne pas laisser entrer les voleurs malveillants des cagoules, mais devraient être plus vigileant pour ne pas laisser entrer les vieilles dames pas commodes.

05 juillet 2008

Ma seconde réunion de co propriété ou comment le sophisme a encore de beaux jours devant lui

il y a près d'un an, j'étalais sur les pages de ce blog un compte rendu officieux de ma première réunion de copropriété. On y relevait beaucoup de cynisme à l'égard d'une micro-société résumant les maux de la société : jalousie, problèmes d'argent, incompréhension de son prochain, recherche du bénéfice individuel avant l'intérêt collectif.

Une longue année s'est passée depuis cette découverte, et j'ai attaqué cette seconde réunion dans un tout autre registre : le syndic ayant en effet soumis un ordre du jour chargé de dépenses toutes plus effrayantes les unes que les autres.

Ainsi, amis lecteurs, je n'ai pas pu reccueillir ces petites phrases croustillantes de Mlle James à l'égard de ses voisins, et ces mots assassins de Mme Perez à l'encontre de l'employée de l'immeuble. L'enjeu était en effet à la sauvegarde, que dis-je, à la survie de mon épargne (un petit cochon aux joues roses logeant au CIC de mon quartier).

Parmi les réjouissances de la soirée, nous avons ainsi débattu du renouvellement de la chaudière de l'immeuble (40 000 €). Evidemment, je me suis fait lyncher quand j'ai suggerré de passer en chauffage individuel : "M'enfin Monsieur, ma mère est très vieille et très malade, elle a besoin de se chauffer". Je cherche encore la pertinence du fond de l'argument, mais sur la forme, le fait de mentionner la faiblesse du troisième âge suffit à moucher mon argument économiquement épouvé par une armée d'universitaire aux ordres de l'ADEME.

Plus tard un autre épisode a opposé les rangs des conservateurs contre les propriétaires modernistes : faut il ou non construire un abri à vélos et à poussettes dans la cour de l'immeuble, laquelle n'est jusqu'à présent occupée que par les poubelles ?
- "Enfin, Monsieur, et vous vous permettez de défigurer le paysage ainsi ? Et la vue sur la cour pour ma mère, comment voir les fleurs et les plantes ?".
Réponse : "Voyons Madame, c'est dans l'air du temps! Voyez les vélibs à Paris, tout le monde s'y met !"

Ouf, grâce au système des vélib', et à son mécène Bertrand Delanoë qui a placé la bicyclette au top des tendances, je vais pouvoir jouir du service d'un local à vélo dans ma cour. Ainsi va l'adage, parler tendance et sentiment, les coproritaires suivront.

01 juillet 2008

La Croatie ou renaitre après une guerre


La Croatie est un petit pays de 4 millions d'habitants nichés dans le puzzle slave le long de l'adriatique. Il m'a laissé des impressions constratées lors de mon récent voyage, une des plus marquante est l'historicité de ses villes.

En un mot, c'est comme si en Croatie, il y avait deux types de constructions (équipement, maison, route, pont, etc...) :
> les anciens des années 80 ou antérieurs, tels le tramway de zagreb, le quartier de Novi Zagreb, les équipements touristiques le long des lacs de Plitvitce,
> les constructions toutes récentes, telle l'autoroute équipée de nombreux panneaux d'informations lumineux, les riches propriétés de Dubrovnik, etc...

Alors, bien sur, il faut se souvenir de ce que furent les années 90 en Croatie : une guerre rude et longue, presque 8 ans, contre un pays voisin qui pillonait les cités du haut des colines.La guerre yougoslave a ainsi laissée de nombreuses vestiges : des monuments de comémoration, des expositions photos, ou plus réelles, les traces de mitraillettes sur les maisons en campagne, le long de la nationale, des stigmates d'obus dans les villes, des immeubles aux trous béants à 80 km au sud de Zagreb....


Mais la trace la plus vivace de cette guerre reste curieusement cet absence de construction semi recente. On découvre un pays hétéroclyte : un pays neuf se construit sur les traces de l'ancienne yougoslavie, après dix ans d'un sommeil troublé...

29 juin 2008

C'est déjà la rentrée !

Ah ! La croatie ! Quel merveilleux pays !

Des paysages superbes baignés dans un soleil de plomb, des bières à un euro servi par des nationalistes pas aimables, des iles de rêves accessibles en bateaux ferry pas pressés, des plages paradisiaques si on oublie les cailloux, et du poisson frais à tous les rateliers, servi à la broche ou aux petits légumes...

Nous revenons de deux superbes semaines en république croate, à arpenter le pays, de plages en iles, de sites touristiques en villes médiévales, de capitales en montagnes...

Et plutôt que des mots, bien faibles pour décrire la beauté du cadre et le plaisir d'y être, rien de mieux qu'une sélection de photo, durement établi parmi les plus de 600 photos du voyages.



























04 juin 2008

Armageddon : un film pépite ?

On parle souvent des films qui sortent au cinéma, moins souvent de ceux qui passent à la télé pour la quinzième fois. Hélas !

Rien de tel que savourer le spectacle d'Armageddon, un soir, après une harassante journée au travail.

Ce film est pour moi le meilleur de la série des Jerry Bruckheimer et consorts, avec la Dream Team : Michael Bay aux manettes, Bruce Willis sauvant le monde, Hans Zimmer à la BO, sans oublier JJ Abrams au scénario, bien avant sa série Lost... C'est LE film du genre Blockbuster de l'été.

Les autres productions de jerry Bruckheimer furent too much, trop d'action, trop de clichés...des suites et des suites aux suites...à moins que je ne fus à cause de l'age, je n'avais plus 16 ans pour apprécier le spectacle.

Armageddon, c'est une histoire universelle : une bande de crognards va sauver le monde en busculant « l' établishement », mais en consacrant au final les valeurs sociales traditionnelles (famille, sacrifice, patrie...)

Le film enchaîne les clichés - scientifiques de la NASA binoclards en chemise blanche avec un dossier dans les bras, militaires impassibles marchant au pas et au béret, familles américaines rurales en salopette bleue devant une affiche de Kennedy, Indiens priants devant le Taj Mahal, Français autour d'une bonne baguette devant le mont Saint Michel, cosmonaute russe frivole oublié dans une station spaciale, hommes d'affaires japonais rigolant pour rien – et force les situations dramatiques de tous les genres cinématographiques : deux comptes à rebours, du suspens, un retournement final, humour décalé, des scènes d'actions toutes les 3 minutes...

Sans oublier des répliques cultes

"Maman, il y a le représentant à la télé ! -Non, ce n'est pas le représentant, mais ton père... "
"On rentre à la maison les gars !"
"Une météorite grande comme le texas, monsieur le président"
"Saddam Hussein nous en met plein la gueule"
"Descendez tout de suite de cette tête nucléaire"
"Papa, je suis plus mature que toi depuis que j'ai dix ans"
"Si je suis le meilleur, c'est que je travaille avec les meilleurs"

et vous, est ce que vous souvenez des répliques cultes de ce film ?

28 mai 2008

Guerre psychologique avec Monsieur Chat

Monsieur Chat a un sale défaut, il n'accepte de se désaltérer qu'au robinet. Ce comportement a la triste conséquence de nous obliger à ouvrir le robinet pour lui laisser tout le loisir de se désaltérer.

Pour limiter les effets néfastes de cette corvée et réduire les nuisances sonores de ses miaulements, j'ai décidé d'investir dans un équipement de haute technologie : une fointaine à eau pour chat.

Le principe est simple : un mince filet d'eau fraiche coule en circuit fermé pour offrir au compagnon félin un havre de fraicheur.

Pour réaliser ce rêve, je me suis d'abord connecté sur un obscur site allemand intitulé Allonimaux ou Animamo (toutes les URL avec 4 syllabes ont été déposées par des sites de commerces spécialisés allemands ou autrichiens)

Ensuite, j'ai laché au moins deux jours de salaire pour faire l' acquisition du produit, en espérant très fort que ce dernier résoudra tous mes problèmes (chats, déclaration d'impots avec ubuntu, kilos superflus...).

Enfin, une fois le produit livré à la maison, je l'ai installé dans l'endroit prévu à cet effet. (notons au passage que cet épisode m' aura permis de croiser la gardienne de l'immeuble, ce qui tend à prouver que la mauvaise odeur du rez-de-chaussée n'a pas pour origine la décomposition de son cadavre).

C'est seulement après avoir pressé le bouton « on » que j'ai réalisé que le chat avait décidé de commencer une guerre psychologique. Pendant que la fontaine crachotte son filet d'eau, le chat me regarde avec des gros yeux ronds tout noir. Il attend que j'actionne le robinet et n'entend souffrir d'aucune contestation à ses desideratas.

Véritable dictateur de salon, le chat me dicte sa volonté par delà les mots qu'il n'est pas en mesure de formuler. De part son ascendant psychologique, il cherche à imposer ses vues et n'ambitionne que de reigner en maitre sur mon appartement, me réduisant en esclavage, me condamnant à actionner le robinet au moindre miaulement, tel Sisyphe roulant la pierre en haut d'une coline.

Cependant, pour laver l'affront à l'encontre l'espère humaine, j'ai décidé d'affronter Monsieur chat dans une guerre des nerfs, et de ne pas céder. Je tiens bon. Depuis deux jours.

25 mai 2008

Ma première soirée Poker


J'ai passé hier soir avec des amis ma première soirée poker. Les règles du poker sont simples : quand on a une bonne main, on n'y croit pas et on finit par passer. Par contre, quand on a une mauvaise main, on bluffe et on finit par perdre en étant ridicule avec même pas une paire (« ben quoi, j'ai un valet »).

L'autre chose à ne pas perdre de vue non plus, c'est qu'au poker on est seul. Pas de roi appellé dans le jeu d'un allié potentiel pour réaliser une garde contre et ramasser les points avec ou sans le chien.
Le poker, c'est chacun pour soit. Pas de pitié non plus pour le débutant que j'étais et qui lisait la règle en posant des questions naïves « une suite de 4 cartes, ça ne compte pas ? ».

Maitenant que je connais mieux les ressorts d'une partie de poker, je suis prêt à revisionner les meilleurs films d'hollywood où ont lieux des parties de poker : le dernier James Bond, Rain Man, les joueurs (avec Matt Damon), voire ces émissions de parties de poker qui passent sur le cable, où Patrice Laffont distribue les cartes en louchant sur les décoltées des hôtesses blondes – ce qui doit d'ailleurs lui changer de pepitta et de passe partout.

Bilan de la soirée, j'ai terminé deux fois deuxième : en commençant par le début puis par la fin, j'ai au moins appris la régularité, mais j'ai perdu tout mes jettons. Il faudrait que je relise les règles quand même.

19 mai 2008

Transport commun des nantais


Le week end dernier, j'ai passé le week end dans la cité des ducs de Bretagne. Aussitôt arrivé à la gare, on prend le tram, et on goûte déjà ce petit rien qui fait la différence entre la capitale et les grosses villes de province. A la descente du tram, les voyageurs prennent leur temps et sortent mollement des voitures. C'est mou. J'étouffe un cri « du rythme bon sang ! , toi avec le sac, dépêche toi de sortir de là ! et toi, avec ton baggy ridicule, pousse toi un peu devant qu'ils accélèrent. » Rien n'y fait, ces gens là ont pris l'habitude de prendre leur temps quand rien ne les presse.

Les Nantais ne feraient pas long feu dans la ligne 13 du métro, avec ses 4 à 6 passagers par mètres carrés (notons d'ailleurs que dans les transports parisiens on parle de passagers, dans les transports urbains de province, on parle de voyageurs).

J'ai perdu l'habitude du tram blanc nantais, des accélarations et des freins secs, du timbre de voie informatique qui annonce les arrêts (« Pin Sec », « Bouffay », Gare Haischene cé Aiffe »). J'ai aussi perdu l'habitude d'attendre le tram. Dimanche, à 15h, le panneau d'information de la station « commerce » annonçait le prochain passage dans 17 minutes.

A Nantes, on s'amuse avec les transports. A l'heure de pointe, vendredi en fin d'après-midi, le chauffeur de mon bus riait de bon coeur d'un accident entre un tram et un bus. Ici, on construit des busway, des gros bus gris qui file à tout allure jusque dans la banlieue sud. On a déjà importé le concept vélocity, le BiCloo, qui rencontre déjà un franc succès dans les quartiers plats. On a 3 lignes de tram, des voitures en location partagée, le plus grand périph de France et même pas de tramway bondés. Et tous mes amis vont travailler en voiture.

15 mai 2008

"Celui qui s'évertue à comprendre une peinture de Miró n'arrivera peut-être pas à l'aimer" *



La rubrique « visites incontournables » de mon guide touristique de Barcelone ne tarissait pas d'éloge sur la Fundacion Juan Miró. Trois étoiles, des commentaires avec mille apologies, des photos sympas, bref, nous voilà devant le bâtiment qui ressemble à une grosse villa à quelques mètres du stade Olympique de la ville.

Le problème de Miro, c'est de comprendre ce qu'il a voulu exprimer. C'est vrai, un tableau coloré avec des traits et des monsieurs bonhommes que mon neveu dessinerait aussi bien malgré ses quelques mois passées sur terre, (il a 2 ans seulement). Pourtant, j'ai beau me gratter la tête, il n'y a pas de déclic, je ne pige pas.

Dans le musée, pas d'explication pour nous aider. Une toile est sobrement accompagnée de son titre et sa date. Mais après, bonne chance. Colère, joie, tristese, mélancolie ? Tout ça en même temps ? On va surement finir pour trouver la salle avec les oeuvres, les vraies.

On arpente les dédales de la villa. Trois énormes panneaux blancs nous attendent dans un tournant. Griffés par le maitre, fiers de leur mystère, ces trois toiles géantes ne me délivreront pas leur secret.

A la sortie du musée, on visitera l'exposition temporaire consacrée à des artistes contemporaions chinois : des maos fluos, des toiles de 10 mètres de hauts calligraphées à la main, des tableaux brodés, des vases Ming siglés Coca-Cola, un texte long comme mon bras écrit en miniscule sur un grain de riz...
Bref, du spectacle, des surprises, des questions, de l'art, non ?

* Benedikt Taschen

10 mai 2008

Monsieur Type à Barcelonos



Mademoiselle Type et moi-même avons passé 6 jours à Barcelone, la capitale de Catalogne.
C'est toujours insolite une ville étrangère, c'est à la fois très ressemblant à l'idée qu'on se fait d'une ville : des rues, des voitures, des métros ; et en même temps c'est très différent : des magasins fermés à 15 h, des vendeurs de jambon à chaque coin de rue.

Notre première journée à Barcelone fut un concentré de toutes ces petites choses forts désagrables :
> le loquet de la porte du metro s'ouvre dans l'autre sens
> les clqviers sont en qwerty, avec des lettres mysterieuses en plus : ñ, ¿
> Dans le métro, les petites lumieres du plan de ligne indiquent les stations deja parcourues et non celles restantes.
> On composte son billet de métro à gauche et non à droite comme partout dans le reste du monde (à ma connaissance)
> il n’y a pas de radiateurs dans les appartements, pourtant le 7 mai, il a fait 12°C. Comment font-ils en janvier ?
> le premier etage n’est pas le premier etage, mais le second apres le “principale”, qui se trouve au 1er etage. C'est surement une astuce développée par le lobby des agents immobiliers (au grand dam des ascenceuristes).


Ici, les gens parlent espagnol, voire catalan, mais pas françois. Heuresement, on peut toujours s arranger en ajoutant des os et des as a la fin des mots, j ai ainsi commandé “dos bieros” et “unas patatas” au resto à tapas du coin.

Si vous saviez ce qu'on m'a servi !

04 mai 2008

Bogue de l'an 2038


Tremblez chers amis, car en 2038, surviendra le bug du 19 Janvier 2038. Attention, ceci est très sérieux, il suffit pour cela se consulter la page wikipedia listant les événements prévus dans les années 2030.

Cette rubrique de l'encyclopédie libre et en ligne liste également d'autres évenements à l'aulne des années 2030 : le passage de comètes, les 150 ans de l'espéranto...

On peut également naviguer d'années en années. On apprend ainsi que 2034 est l'année durant laquelle se déroule la trame du film « Demolition Man ». Sur les pages des années du 28ème siècle, on peut lire qu'aura lieu une éclipse totale de soleil, la première depuis celle de 1999. Souvenez vous les lunettes sombres qu'on avait acheté avec télé7jours pour regarder l'éclipse, alors qu'un final il y avait des nuages ce fameux 11 août. Le direct de Jean Claude Narcy sur TF1 pour voir des nuages, les derniers moments télévisés d'Alain Gillot Pétré. Tout ca a déjà pris un sacré coup de vieux en moins de dix ans, je n'ose pas imaginer comment ce sera vu en 2726

Bref, ces pages nous proposent de voyager dans le temps à peu de frais. Il manque la page du 12 octobre 802 701,date à laquelle le héros de « La machine à explorer le temps » découvre le peuple des Elois et des Morlocks.

03 mai 2008

Le paradoxe du grand-père




Je ne connaissais pas l'histoire du paradoxe du grand-père. C'est pourtant une question p
assionnante.

Il s'agit de résoudre la question « que se passe t-il si un voyageur dans le temps tue son grand-père avant que celui ci n'ait de descendance ? »

De nombreux philosophes et scientifiques se sont penchés sur cette question. Deux types de réponses :

En tuant son ancêtre, nous entrainerions une modification du futur et la création de branches dans le futur, ce qui accrédite la thèse des univers parallèles

La deuxième soutient que, bien qu'ayant tué son aïeul, le futur n'ait pas été modifié. Ainsi il serait impossible d'interagir avec la passé car l'Histoire serait cohérente. Mais par contre, le voyageur dans le temps s'il revient à son époque, n'existera plus et ses particules seront dissoutes... (rien de moins)


Une autre explication minoritaire a la mérite de reconcilier tout le monde : le chrononaute serait empéché au dernier moment, de tuer son ancêtre. Le fait même que le chrononaute existe au moment où il s'apprête à tuer son grand-père, prouve que son grand-père va survivre à cette tentative de meurtre, puisque autrement le voyageur temporel n'aurait lui-même jamais existé et ne serait pas là pour s'apprêter à tuer son grand-père.


L'autre interet de ce paradoxe, est que chacun peut proposer une solution. Personellement, je pense que si le voyage dans le temps était possible, on l'aurait déjà inventé, ou au moins nos descendants du futur seraient déjà venus nous voir pour nous mettre en garde contre les grands dangers de ce monde : ne pas prolonger la ligne 13, sélectionner Trézéguet à l'Euro 2008 et ne pas envoyer Sebastien Tellier à l'Eurovision.

Heureusement, on peut voyager dans le temps avec l'imagination et la fantaisie !

23 avril 2008

Revisons le contenu des programmes au Lycée


« Les lycéens sont dans la rue, Darcos, t'es foutu » . Attention, la jeunesse française bat la pavé au rythme de revandications impressionantes : ne supprimer pas des postes de profs. Une belle déclaration d'amour de tous les lycéens (on s'attechera dans ce billet à ne pas les nommer étudiants) au corps professeural à quelques semaines du bac. En quelque sorte, c'est donnant-donnant : les lycéens défendent les postes pour permettre aux profs de ne pas enchainer les heures sup', les profs, bons seigneurs, distribuent le bac à ces bons petits soldats à grand coup de copies sur notées l'été prochain.

Ne sombrons pas toutefois un éditorial à Eric Zemmour. Tout ça, c'est de la blague. Non, le vrai problème des Lycées, en plus des inscriptions graveleuses dans les toilettes et de la bouffe dégueu à la cantine, c'est le contenu des programmes dispensés durant ces longues années de lycée. Et je dis ça en m'appuyant sur mes longues années d'expérience professionnelle acquises depuis mon bac, il y a neuf ans (mince, je viens prendre un coup de vieux à écrire cette phrase, comme quand on se percute que les jumeaux de Tokio hotels sont nés en 1989, aïe.)

Les matières à enseigner au Lycée sont les suivantes :
  • plomberie, pour arreter de se faire avoir par des types aux mains crades et aux dents en or qui arguent qu'un syphon bouché coute un demi smic pour être remplacé.
  • négociation, pour obtenir un joli prêt immobilier à 2% au lieu de 6% avec du bagout, une cravate à pois et une poigne ferme.
  • powerpoint, parce qu 'en 2008 j'ai passé autant de temps à expliquer powerpoint aux stagaires que le type qui a fait la tour eiffel en allumettes a du attendre pour trouver une femme
  • cyclisme, on va attendre combien de temps avant qu'un Français ne gagne le tour de France ?

20 avril 2008

Petit tour au parc des Batignoles, fontaine à bambins.

Hier, à l'occasion d'une sortie dans le XVIIème arrondissement pour régler quelques questions de bricolage, nous sommes passés par le parc des Batignoles avant de regagner nos pénates.

Le parc des Batignoles, un samedi après-midi, doit être l'endroit en France où on concentre le plus d'enfants au mètre carré (surement plus que dans une goutte de semence).


On y trouve des petits garçons, des petites filles, qui pleurent, jouent, apprenent à marcher, regardent les canards, ou qui tout simplement ne font qu'attendre de grandir.

Evidemment, pour accompagner tous ces bambins, une armée de parents tourne, virvolte, surveille, regarde, trépigne, stresse... bref, souffre d'être parent.

Les jeux de plein air sont surchargés par les enfants, tel des piranhas dévorant un steack dans l'aquarium d'un fou mégalo sorti d'un mauvais film d'espionage.

Des commerçants malins, tels les marchands du temple, proposent ainsi des disctractions payantes : 1€10 le tour en balançoire. Plus cher, le manège qui ne joue que le grincement de sa mécanique, attire l'attention des têtes blondes, tout comme un stand qui vends chouchous et cacahouètes. En bref, le moindre caprice d'enfant se paie ici très cher. Quoique... sur un banc, près de l'entrée, un bébé de quelques mois n'en est pas encore à ses premières exigeances. Il est tout ébahi par un pigeon mangeant le vomi d'un clochard, et se détend à peu de frais, laissant ses parents souffler un peu.

Alors que je me félicitais de ne pas encore avoir à subir ces activités parentales, j'ai croisé un ancien camarade de promotion, perdu de vue depuis longtemps. Il tirait une poussette avec son fils à bord... Je l'ai chaudement félicité d'être papa, et j'ai secretement espéré pour lui qu'il avait un peu de monnaie en poche.

10 avril 2008

Asnières : ça flingue au conseil municipal

Sensation au conseil municipal d'Asnières lundi dernier. Un ancien adjoint au maire sortant a fait une violente charge contre son ex-patron. « L'ancien maire nous a menti (...) Je me refuse à cautionner plus longtemps l'inacceptable ! », a ainsi lancé Cyrille Dechenoix, à l'encontre de Manuel Aeschlimann.



Placé juste devant lui, Manuel Aeschlimann est resté impassible à le lynchage de haute volée. Près de 6 minutes d'un discour accusateur au vitriol.

Le cadreur de la retransmision s'est régalé, en insistant sur le visage blaffard d'Aeschlimman, pendant que Dechenoix assénait les coups.

A la fin de la séquence, Aeschlimann raille le « retournement de veste » de Cyrille Dechenoix. Ce dernier entre désormais en disidence de l'opposition.

Dechenoix joue-t-il la carte des élections 2014 ?
De nombreux observateurs de la vie politique asnièroise avaient en effet été surpris, quand, avant les élections 2008, Aeschlimann avait préféré intronisé son épouse en futur première adjointe plutôt que Dechenoix; jugé au moins crédible et charismatique.

Dechenoix en disidence dans l'opposition, c'est peut être aussi pour tenter un coup. Le conseil fraîchement élu est en effet issu d'une alliance PS - MoDem - Divers Droite. En comptant les élus d'opposition, il compte presque autant d'élus du centre et de droite que d'élus socialites. Peut etre de quoi renverser le conseil... Aeschlimann aujourd'hui complétement décrédibilisé, Dechenoix devient il le futur espoir local ?

07 avril 2008

Pourquoi les gens cherchent n'importe quoi dans Google

Il y a quelques semaines, j'ai installé sur ce blog un compte Google Analytics. Qu'est-ce donc ?

Il s'agit en fait d'un logiciel, géré par Google, qui me donne quelques statistiques pour ce blog. En moyenne, on tourne à une dizaine de visiteurs par jour (ma mère, mon frère, mon beau-frère, et Uncle Whale. Mais pas mon père, qui ne comprend pas comment je peux perdre du temps à écrire toutes ces bêtises quand on a tant à faire en envoyant des powerpoints rigolos à tout son carnet d'adresse).

Ce qui est le plus intérressant dans ces statistiques, ce sont les mots clés que cherchent les internautes avant de tomber sur cette page. Et c'est plutôt loufoque.

D'abord, j'ai une dizaine de visites par semaine des internautes qui tapent « Vogica » dans Google. Je n'ai plus qu'à négocier une ristourne chez Schmidt.

On peut relever plusieurs catégories de recherches dans Google.

Il y a d'abord ceux qui tapent vraiment n'importe quoi, et, on ne sait encore moins pourquoi, ils tombent sur ce blog:
  • "la france" + accident + gardienne
  • les chateaux de la Loire pour les nuls
  • Louis XX
  • cassettes + channel 6 + anglais

Il y a aussi ceux qui croient que Google va leur sauver la vie, en leur offrant la solution à tous leurs problème
  • bruit et mauvaise odeurs coproprieté que faire
  • premiere réunion de copropriete
  • Cafards + copropriété
  • comment faire les huitres
Il y a aussi les expressions qui montrent que je suis peut être devenu une pointure sur certains sujets...
  • abri anti atomique elysée
  • avoir une bonne tete
  • la date mardi 11 en calendrier revolutionnaire
  • comment avoir un bon son dans un groupe de rock
  • comment devenir un super hero
  • je porte des bretelles
  • photos macarons de cormery

Et puis il y a aussi la part de notorié notre compagnon Monsieur Chat, la mascotte du quartier:
  • chat méchant chez vet
  • emplacement de la vessie du chat
  • reportage monsieur chat
  • chat bouché

Et puis il y a des choses qui me font un peu plus peur... voire qui me glace le sang !
  • endroits les plus glauques de france
  • poupou francis
  • du pus qui sort du cul du chat

En tout cas, merci à uncle whale pour ses commentaires gras dans les différents billets, ils m'ont au moins permis d'attirer les 4 visiteurs ayant tapés l'expression « du pus qui sort du cul du chat » dans google...

02 avril 2008

ils sont forts ces coréens




Impressionants les chorégraphies coréennes...
Ca passe au rouge, au jaune, au blanc... comment ils font pour avoir autant de couleur sur eux ?

30 mars 2008

Carnaval à Bécon, mais que du côté Courbevoie


Hier, nous voulions simplement nous rendre dans les commerces faire quelques courses. Nous sommes tombés en plein carnaval de Courbevoie.

Les carnavals, c'est toujours un peu... déroutant. Il y a un côté très Franck Dubosc dans le défilé d'une fanfare qui joue « I will survive » au xylophone. Les trompettistes bourrés qui ne font rire que les enfants. Les adultes s'occupent de sortir leur progéniture pour l'occasion, et les autres sont des passants pris au piège de cette mascarade conviviale.

On est très loin du carnaval de Dunkerque où 10 000 personnes ivres et déguisées vouent un culte au corsaire Jean Bart et au tambour major Co Pinard dans une communion singulière, saisissante et finalement à laquelle on a du mal à résister.

Hier, rue Edith Carvel à Courbevoie, il y avait une fanfare suivie de personnages dansants. On aurait dit un défilé des personnes de corn flakes Leclerc : un tigre qui n'est pas tigrou, un singe, qui n'est pas Coco (des Choco Pops) ou encore un dauphin gris au charisme d'huître.

Pour donner plus encore l'envie de festoyer, de nombreux policiers municipaux étaient présents pour juguler la circulation et la sono diffusait du Claude François. Le comble fut atteint quand à la sono on annonça que le Bagad était toujours à Courbevoie, mais côté Asnières.

Il existe en effet 3 ou 4 rues faisant partie de la commune de Courbevoie, mais qui se retrouvent de l'autre côté de la gare et de la voie ferrée. Les résidants sont en quelques sortes enclavés dans Asnières, et vivent en décalé du reste du quartier. Ils n'ont pas les même décorations de Noël, les poubelles ne passent pas le même jour et doivent traverser la voie ferrées pour emmener les enfants à la crêche...

Hier, la ville de Courbevoie a pensé à eux. Le bagad est allé spécialement leur rendre un hommage chaleureux en jouant sous leurs fenêtres. Pas de chance pour nous, on était juste dans le tunnel sous les voies ferrées en même temps que les bagadous faisaient route en sonnant de tout leur coeur bombarde et cornemuse.