30 mars 2008

Carnaval à Bécon, mais que du côté Courbevoie


Hier, nous voulions simplement nous rendre dans les commerces faire quelques courses. Nous sommes tombés en plein carnaval de Courbevoie.

Les carnavals, c'est toujours un peu... déroutant. Il y a un côté très Franck Dubosc dans le défilé d'une fanfare qui joue « I will survive » au xylophone. Les trompettistes bourrés qui ne font rire que les enfants. Les adultes s'occupent de sortir leur progéniture pour l'occasion, et les autres sont des passants pris au piège de cette mascarade conviviale.

On est très loin du carnaval de Dunkerque où 10 000 personnes ivres et déguisées vouent un culte au corsaire Jean Bart et au tambour major Co Pinard dans une communion singulière, saisissante et finalement à laquelle on a du mal à résister.

Hier, rue Edith Carvel à Courbevoie, il y avait une fanfare suivie de personnages dansants. On aurait dit un défilé des personnes de corn flakes Leclerc : un tigre qui n'est pas tigrou, un singe, qui n'est pas Coco (des Choco Pops) ou encore un dauphin gris au charisme d'huître.

Pour donner plus encore l'envie de festoyer, de nombreux policiers municipaux étaient présents pour juguler la circulation et la sono diffusait du Claude François. Le comble fut atteint quand à la sono on annonça que le Bagad était toujours à Courbevoie, mais côté Asnières.

Il existe en effet 3 ou 4 rues faisant partie de la commune de Courbevoie, mais qui se retrouvent de l'autre côté de la gare et de la voie ferrée. Les résidants sont en quelques sortes enclavés dans Asnières, et vivent en décalé du reste du quartier. Ils n'ont pas les même décorations de Noël, les poubelles ne passent pas le même jour et doivent traverser la voie ferrées pour emmener les enfants à la crêche...

Hier, la ville de Courbevoie a pensé à eux. Le bagad est allé spécialement leur rendre un hommage chaleureux en jouant sous leurs fenêtres. Pas de chance pour nous, on était juste dans le tunnel sous les voies ferrées en même temps que les bagadous faisaient route en sonnant de tout leur coeur bombarde et cornemuse.

29 mars 2008

Toutes les raisons pour lesquelles je suis faché avec Ubuntu

Tremblez fervents supporters du système d'exploitation Ubuntu ! Il est temps pour vois d'affronter la dure réalité : Ubuntu est aussi performant de windows 3.1

Depuis quelques mois, j'utilise le système Ubuntu pour mon PC portable Acer Aspire. Je n'en retire qu'une maigre satisfaction.

1 - La suite Open Office n'est vraiment pas à la hauteur. D'abord, le correcteur d'orthographe est nul, la preuve, je fais ke dé phautes sur mon blog depuis que je l'utilise. Ensuite, il n'est pas très pratique et ne propose pas suffisament d'option.Il ne gère pas les marges, les tabulations ou les puces sont catastrophiques. Autant utiliser google docs.
Monsieur Type 1, Ubuntu 0

2 - le navigateur Firefox ne permet pas de lire les extraits musicaux sur le site de la fnac, ou tout ce qui ressemble de près ou de loin à de la musique en ligne. Il ne gère que les player Flash.
Par ailleurs, il y a un certain nombre de sites dont la navigation devient impossible. Exemple : la barre de navigation est au milieu de la page. Je ne peux pas valider mon inscription sur le site du parti socialiste à cause d'une case cachée sous du texte !
Monsieur Type 2, Ubuntu 0

3 - Impossible de connecter une clé USB, un ipod ou une carte SD au PC. Dans ces conditions, il sert à quoi mon ipod ?
Monsieur type 3, Ubunto 0

4 - Google Earth ne fonctionne pas sous Ubuntu. C'est particulièrement dommageable. C'était mon bol d'air frais quotidien, google earth.
Monsieur Type 4, ubunto 0

Alors d'accord, Ubunto est gratuit, il est mis au point par les développeurs du monde entier et vise à lutter contre l'hégémonie du monstre Microsoft. Enfin quand même, quand un gamin nous offre un collier de nouilles, on trouve ca joli, mais on n'est pas obligé de le porter, non ?

27 mars 2008

Musique !







Le groupe des types en cheveux anime baptêmes, séminaires d'entreprises et mariages (le vendredi seulement).

24 mars 2008

Chronique de campagne : Y a t il un assesseur pour sauver le bureau de vote ?

Dans les élections, il faut voter. Mais pour voter, il faut qu'un bureau de vote soit ouvert et tenu par un président, ses assesseurs et du personnel administratif.
Pendant deux dimanches, j'ai joué le rôle d'assesseur. C'est pas très compliqué : il faut faire signer les votants sur le cahier de registre une fois le bulletin dans l'urne.
Jusque là, tout va bien, mais dès fois, les votants oublient leurs cartes d'électeurs, il faut alors les rechercher dans le cahier par ordre alphabétique. Là, ça se complique, les Ghuzhkan ou les Dayspré (alors que les homonymes respectables s'appelles Despré) sont difficiles à retrouver.
Plus fatiguant, les votants font toujours la même remarque, aussi amicale qu'initile. Au début, ça passe, mais au fil de la journée, au bout du 700ème votant, on ne peut plus entendre « oh, on signe en rouge? » « oui, c'est normal, c'est pour différencier de la semaine passée... » ou encore « oh, on signe à l'envers... » « oui, mais ne vous inquiétez pas, c'est normal »...

La plupart du temps, les parents vont voter avec les enfants. C'est fou, comme un bureau de vote distrait les enfants. Il passe d'isoloir en isoloir, et réclame à grands cris de mettre le bulletin dans l'urne. Le président du bureau, un vieux briscard de l'exercice, les laisse faire, avec une patience incroyable. Après tout, le bulletin que l'enfant glisse dans l'urne est peut être favorable à sa liste...
Enfin d'après les textes « pas d'enfant en age de lire ou écrire dans l'isoloir » Jean Jacques Rousseau doit se retourner dans sa tombe (ou Napoléon, ou n'importe qui, j'ai aucune idée de qui à écrit le code electoral !)

La prochaine fois je vous expliquerai comment passer le temps quand on est assesseur, quand, entre midi et treize, il n'y a personne : trouver les plus anciens votants, dénicher des anniversaires, deviner l'age des électeurs, les appeler par les tous les prénoms pour les agacer, tenter de savoi r s'ils votent à droite ou à gauche...

19 mars 2008

Chroniques de campagne

la campagne municipale vient se terminer. L'occasion de revenir sur quelques moments croustillants où je me suis dit « encore une bonne anectode à raconter sur mon blog! ». Puis j'ai tout oublié.

Un samedi matin, vers 11 heures, sur la place des Bourguignons. On distribue quelques tracts la veille des élections. Le facteur n'habite pas Asnières, il ne veut pas de mon tract. Une vieille dame le prends volontiers : « j'espère qu'il va passer, votre petit jeune! ». Un vieux monsieur approche, je l'apotrostrophe « élection municipale, on vote demain ! »
- Ha ça non, alors, je vais pas voter pour un communiste !
Mais, il n'est pas communiste !
Jamais je voterai pour un communiste, ils m'ont envoyé en Algérie en 58 ! Jamais !
Puis, il est parti, sans mon tract.

17 mars 2008

Soirée de de la victoire de Sébastien Pietrasanta à Asnières

La campagne municipale à Asnières sur Seine a connu une fin incroyable ce dimanche.
Le jeune candidat socialiste Sebastien Pietrasanta, 30 ans, à la tête d'une liste d'union PS, les Verts, MoDem et Divers droite, remporte les élections municipales avec 51,87% des voix, face au maire sortant UMP, Manuel Aeschlimann, proche de Nicolas Sarkosy.

A la mairie d'Asnières, il est 21 heures. Il y a la foule des grands soirs. Les assesseurs rapportent en mairie les résultats de leurs bureaux. Les curieux se massent dans la grandiloquante salle des mariages, une verre de mousseux à la main, en attendant les résultats.

Les premiers résultats, bureaux par bureaux, sont échangés. Plus 80 voix pour Pietrasanta à Descartes. Moins 120 voix à Marjanne. Les comptes d'apothicaires vont bon trains, mais impossible d'en dégager une tendance. On se salue entre militants, et on se méfie entre camps.

Chacun attend les résultats. Plus l'attente est longue, plus cela renforce le sentiment d'une défaire du maire.

Puis, progressivement, une rumeur enfle. Le PS serait devant, à 51%. Une très courte avance, mais suffisante. Cette idée me semble farfelue au début, pourtant les militants UMP commence à faire des grimaces. Certains quittent la mairie, renforçant l'irrestibilité d'une victoire.

Cette victoire est tellement inatendue, dans une ville qui n'a jamais connu de maire de gauche, que beaucoup restent incréduble, attendant les résultats officiels.

Puis, le maire sortant, Manuel Aeschlimann, accompagné de sa femme, également n°2 de la liste, se présente sur le pupitre, avec Sébastien Pietrasanta. Ce dernier, acclamé par la foule, où il ne reste plus que des sympathisants, appelle les spectateurs au calme « A partir de maintenant, on va respecter la parole de chacun, et écouter les autres »

Manuel Aeschlimann, auquel on aura beaucoup repproché sa gestion de la démocratie locale, n'aura pas raté sa sortie. Son discours très bref fut simple : merci pour tous ceux qui m'ont soutenus, et bravo aux vainqueurs. Un peu ému, tout du moins secoué. Quelques spectateurs l'invectivent « En prison ! » « Au revoir ! ». Il quitte alors la foule compacte, au milieu de gros bras. La machine à détuire les papiers va tourner à plein régime toute la semaine...
Les tracts calomnieux, les accusations de marxisme, les dangers sur la bétonnisation d'Asnières, les pressions aux associations aesnieroises, le clientelisme auprès des communautés... tout cela aura été vain.

Sebastien Pietrasanta, dans son discours de la victoire, appelle à une nouvelle démocratie municipale, meilleure concertation, meilleure gestion de la ville. « Ce soir, on va fêter la victoire. Il y a du champagne, mais profitez en bien, car à partir de maintenant on va revoir le train de vie municipale ! »

13 mars 2008

"Je suis officier de la marine, et vous, quels sont vos diplômes ?"

Il fut un temps où un tel outrage aurait été réglé au sabre, sur la place publique, à l'aube.
Un Neuilléen, homme d'honneur et officier de la marine, se fait traiter d'officier de mes couilles par un sombre pique assiette de la ville, venu chercher mésaventures et histoires en mairie.

Il faut passer directement à 2 min 30 sur la vidéo suivante :





Notons que pendant que les belligerants se jettent champagne et insultes au visage, les journalistes savourent cette saynète, captant son ou image pour se repaitre de la séquence dans leurs journaux. On aurait tord de s'en priver !

11 mars 2008

Un pacte pour battre Aeschlimann

On va essayer d'y croire !

Ce matin, devant la gare SNCF du quartier, les militants UMP avaient l'air tout de même beaucoup moins à l'aise : "Gare aux bolchéviques!" criait une dame qui pourtant avait de prime abord l'air tout à fait honorable. Sa copine de salon de coiffure enchainait "Non à la gauche, nous ne voulons pas devenir un nouveau Nanterre, ou un nouveau Genneviliers".

Vu sur le jdd...
Un pacte pour battre Aeschlimann



Maire d'Asnières-sur-Seine depuis 1999 quand il avait succédé à Frantz Taittinger, réélu dès le premier tour en 2001, Manuel Aeschlimnann a réussi l'exploit depuis qu'il est aux manettes de se mettre tout le monde à dos, à gauche comme à droite. Si bien qu'il devra affronter dimanche au second tour une coalition PS-Modem-Divers droite bien décidée à le mettre en échec.


La fin du système Aeschlimann à Asnières est-elle arrivée? C'est bien possible si on se réfère à la seule arithmétique électorale au lendemain du premier tour de l'élection municipale et aux stratégies mises en place dans la foulée. Sept ans après avoir été élu triomphalement dès le premier tour avec 51% des voix, l'UMP Manuel Aeschlimann a été, dimanche, l'auteur d'une grosse contre-performance ne recueillant que 41,56% des voix, soit un recul de dix points. Une performance à mettre également en regard du score qu'il avait réalisé il y a moins d'un an aux législatives lorsqu'il avait été réélu à plus de 56%.

Face à lui, le jeune candidat socialiste, Sébastien Pietrasanta a obtenu dimanche 33,66% des suffrages tandis que Josianne Fischer, ancienne adjointe d'Aeschlimann devenue une adversaire résolue, a recueilli 12,44% des voix avec sa liste divers droite, sensiblement le même score que le Modem de Christian Leblond (12,34%). Trois candidats excédés par les méthodes du maire sortant et qui n'ont pas mis longtemps à trouver un terrain d'entente pour lui faire barrage. Lundi, dans un communiqué commun, Pietrasanta, Fischer et Leblond expliquent ainsi avoir mis sur pied une "audacieuse alliance" qui devrait selon eux l'emporter dimanche prochain.

Constatant que le premier tour a donné lieu à une "spectaculaire redistribution des cartes", que "les listes d'opposition totalisent 58,5 % des voix", les trois acolytes "ont décidé de se rassembler sur la base d'un projet concret pour la ville". Après "le mauvais bilan et les pratiques contestées" du maire sortant, il s'agit avec cette alliance "dépassant les clivages politiques (...) [d']assainir les finances communales, [d']améliorer les équipements de la ville et [d']agir concrètement pour la qualité de vie, [de] restaurer la démocratie locale et [de] garantir la transparence dans la gestion d'Asnières."

Un proche de Sarkozy

La liste, baptisée "Le grand rassemblement pour Asnières", sera conduite par Sébastien Pietrasanta et entend rassembler tous ceux qui réclament une "nouvelle ère" à Asnières. Si les électeurs répondent présent, Asnières pourrait ainsi effectivement entrer dans une nouvelle époque. Depuis la prise de pouvoir, en 1959, de Michel Maurice-Bokanowski, ancien résistant, compagnon de la libération, Asnières-sur-Seine est en effet un bastion de droite qui semble imprenable. Après le passage à la mairie entre 1994 et 1999 de Frantz Taittinger, héritier des champagne du même nom, contraint de quitter ses fonctions pour cause de maladie mais aussi en raison d'un climat délétère dont on dit que son premier adjoint de l'époque qui allait lui succéder n'était pas étranger, Asnières est devenu une commune importante des Hauts-de-Seine. Au point qu'elle est considérée pour beaucoup comme le "laboratoire de la France d'après" en raison de la proximité entre Manuel Aeschlimann et Nicolas Sarkozy.

Celui-ci, parrain de Lohengrïn, le petit dernier de l'édile et de son épouse Marie-Dominique, qui est également sa première adjointe et son attachée parlementaire, aurait observé ces dernières années d'un oeil bienveillant la politique menée à Asnières. Une politique qui se caractérise notamment par une approche communautariste pas appréciée de tout le monde au sein de l'UMP. Ses opposants reprochent eux à Manuel Aeschlimann sa pratique autoritaire du pouvoir, l'absence de concertation sur les grands dossiers, sa gestion dispendieuse de la ville et un harcèlement quasi-systématique de l'opposition qui a conduit au cours de la mandature qui s'achève à d'innombrables actions en justice. Ils pensent aujourd'hui avoir l'opportunité de mettre un terme à ce système...

03 mars 2008

"troïka trotsko-marxiste dont le sectarisme est le seul moteur"


La campagne municipale bat son plein à Asnières. Ce soir, deux jolis paquets nous attendait, chacun libellé à notre nom, mademoiselle type et moi.

Le maire de la ville, Manuel Aeschlimann, autrement surnommé Sarkoboy par ici, a distribué à chaque habitant de la ville un joli DVD, avec la compilation de ses films : le film où il dénonce l'opposition, le film où il raconte sa vie dans une émission de la Chaine Parlementaire ou encore un film où il fait ses courses au marché. Le quatrième film est une pure merveille de cinéma, puisqu'il s'agit d'un diaporama sonore où défilent les photos de ses colistiers. A ne manquer, superbe transition en fondue entre les personnalités de l'Ump et les « personnalisés issues de l'ouverture et de la diversité »

Accompagnant ses superbes créations artistiques, on retrouve, non pas un, non pas deux... mais trois numéros du journal de sa campagne. Extraits de cette merveilleuse littérature :
« document entièrement financé sur fonds privé »
« venez nous retrouver autour du verre de l'amitié pour une réunion publique de quartier » (les meeting apéro attirent plus ?)
« vous n'en croirez pas vos yeux, ni vos oreilles, et pourtant, c'est vrai découvrez le vrai visage de l'opposition sur www.aeschlimann2008.fr » (je n'en crois pas ma voix)

Mon passage préféré : la double page « en finir avec les pratiques de l'opposition » (puisqu'en votant pour la majorité, on change l'opposition...)

C'est un grand moment de démagogie, avec, sur la même page, un article qui s'appelle « 10 condamnations prononcées par la justice contre des opposants à ce jour », puisque le marie a pris l'habitude d'attaquer tout le monde pour diffamation, et un autre article « Frais d'avocat, ce que vous coûte l'opposition ».

A noter, un acte très courageux : le maire publie le discours d'un élu PS qui avait choisi de rejoindre la majorité en cours de mandature. Le journal explique : « chacun sait que la section locale socialiste est très fortement marquée à gauche, voire à l'extrême gauche , puisque certains de ses membres ont des responsabilités à attac » et le discours d'en ajouter « traoïka trotsko-marxiste dont le sectarisme est le seul moteur » (je rêve de placer cette phrase en réunion)

Le top vient enfin parachever cette œuvre : un montage minable, d'une bassesse rare, où le maire publie le droit de réponse qu'il avait fait paraitre dans le journal « le monde ». Cette fois, il omet de préciser qu'il est l'auteur de l'article, d'où une confusion évidente sur la signature de ce texte. Mais comme le dit M. Aeschlimann : « il faut en finir avec les pratiques de l'opposition ».