02 décembre 2007

Ma première formation à la sécurité incendie


Mon entreprise m’a désigné équipier d’étage. En gros, quand il y aura une alarme incendie, je devrais jouer un rôle particulier : d’abord m’habiller d’un petit gilet fluo, ensuite je dois indiquer à tout le monde l’escalier de secours et ouvrir la voie, puis indiquer à mes collègues la place de rassemblement. On m’a nommé Guide – file.

Une collègue de mon étage s’est vu attribuer aussi le titre d’équipier mais en tant que Serre – File. C’est grosso modo la même chose avec le gilet fluo, sauf qu’au lieu de prendre les devants et de monter le chemin de la sortie, son rôle sera de rester en arrière et de vérifier si tout le monde a bien quitté son poste : aller chercher les gens aux toilettes, obliger les collègues à quitter une réunion importante et forcer Jeanine, complètement paniquée, vissée sur son fauteuil, à rejoindre la sortie.

On m’a donc donné officiellement le droit de quitter le navire en premier, sans me soucier des autres : pas mal.

Pour m’apprendre les bons reflexes de la sécurité (ou de la fuite pour moi), j’ai eu les honneurs d’une formation avec un professionnel. Pendant deux heures, Gauthier, petit cinquantenaire énergique, nous a raconté que dans sa carrière, il en a vu des gens coincés dans les toilettes, d’autres en syncopes… Gauthier ne parlait qu’avec des astuces mnémotechniques :

« Un risque incendie, c’est trois lettres comme dans le mot FEU : combustible, chaleur, oxygène. »,

« Un feu de catégorie A, c’est un peu de papier ou de bois, comme une Allumette ; un feu de catégorie B, c’est de l’huile qui brûle, comme dans Bidon d’essence… »

« Quand c’est un feu que l’on éteint avec de l’eau : il faut se mettre à 3 mètres de distance, comme le mot EAU »

C’était pas toujours facile de le comprendre. En plus, il parlait aussi comme dans un sketch de Bigard : « on se mouche avec le coude pour le restant de sa vie », « les pompards vous débarrassent de la « ou « le rigolo dans le placard ». Résultat, on a bien rigolé, mais heureusement qu’il nous a donné un dépliant à la sortie…

28 novembre 2007

J’ai vu Jacky, il a une sacrée descente !

Hier soir, je me suis rendu dans une toute petite salle parisienne pour avoir un petit spectacle très drôle : Thomas VDB. Je vous conseille, on y passe un bon moment, avec pleins d’anecdotes sur l’histoire du rock, comme par exemple le type qui fut le premier batteur des Beatles et qui est parti du groupe juste avant que celui-ci ne connaisse un succès mondial. Pas de bol quand même…

Le plus amusant dans la soirée fut un invité de marque parmi les spectateurs, Jacky, ex du club Dorothée (cette fameuse émission qui est responsable du taux de débilité si élevé constaté chez les 25 – 30 ans aujourd’hui). Il était là, avec un imper et sa femme, à rire aux blagues du type. Juste avant d’entrer la petite salle, au bar, il a bu quelques bières, avec, il faut le reconnaître, une sacrée descente… Un joli soulevé du coude, qui m’a fait pensé aux grandes heures de l’ABC, un jeu débile où un téléspectateur pouvait verser un seau d’eau sur Jacky ou son compère Corbier.

Dans la salle de spectable intimiste, tout le monde l’a reconnu, mais personne ne l’a dérangé. Ca doit être dur quand sa notoriété ne cultive que du désintérêt.

Finalement, je ne regrette pas de l’avoir vu, ça m’a permis de trouver encore plus drôle le comique de la soirée que j'étais venu voir.

25 novembre 2007

Qui écrit nos rêves ?

Le scénariste de mes songes est particulièrement tordu. Ah ça, il a beaucoup d’imagination, mais n’a aucune rigueur scénaristique.

L’autre nuit, un A380 menaçait de s’écraser sur une partie de l’Asie, alors que j’étais en camping dans l’amazone avec Mademoiselle Type. L’avion piquait, perpendiculaire au sol. J’ai alors rassemblé tout mon courage, remonté le temps, et empêché l’avion de décoller depuis l’aéroport de Sanghaï. Evidemment, je suis passé pour un héros, le gouvernement philippin m’a invité à Disneyland avec tous mes amis.

Ca ne tient pas debout. Si j’avais remonté le temps, jamais les passagers de l’avion ne se seraient sentis en danger. Au lieu de m’acclamer, ils auraient du me maudire de leur faire rater un vol, et de les obliger à passer la nuit dans un hôtel miteux de l’aéroport en attendant le prochain avion pour Miami (oui, ça n’a décidemment pas de sens).

Dès fois aussi, on rêve du boulot. Des dossiers en retard surgissent dans mes nuits. Des patrons colériques me menacent avec une baguette magique ou un flan. Des collègues se rendent compte que je venu tout nu au travail. Non, finalement, je préfère rêver que je sauve la planète.

20 novembre 2007

Comment faire aimer les huitres ?

Les fêtes approchent. Comme tous les ans, chacun va ressortir son sapin en plastique, une guirlande lumineuse qui consomme plus d'électricité qu'un fer à repasser, un père noël en plastique moche à accrocher sur la façade de la maison pendant 6 longs mois, et surtout le couteau qui est censé ouvrir les huitres, alors qu’il ne fait qu’entailler des millions de mains chaque année (source : Pompes Funèbres Générales).

Comme tous les ans, il y a toujours une personne autour de la table qui refusera de tomber malade avec les autres, et qui ne mangera point d'huitres.
Il est donc encore temps de faire aimer les huitres à tous ceux qui y réticents. Voilà quelques indications pédagogiques. Si ca marche, je sors un livre en janvier intitulé : « l’huitre, tu l’aimes ou tu la quittes »

Vous venez de lire la page des huitres sur wikipedia ?

Oui, c’est vrai que ça ne donne pas envie : mollusques marins bivalves, débris microscopiques et de bactéries présentes dans l'eau....

Mais l’être humain est doté de surprenantes capacités à oublier de quoi sont composés certains de ses aliments préférés (blancs de poulet gonflés à l'eau, boudins noirs au sang de cochon, kebbab de chien). Au moins, l'huitre, c'est naturel !

Vous êtes sensible au sort des animaux ?

Pour ceux qui regrettent de manger du veau ou de l’agneau, on ne mange pas de bébé huitres, mais des huitres adultes qui ont vécu une heureuse vie de mollusque, faite de joies et de bonheurs simples.

Et pour tous les amoureux du cheval, qui répugnent à passer la porte d’une boucherie chevaline par attachement aux équidés, sachez que personne jusqu’à présent n’a réussi à se lier d’affection avec un mollusque.

Et puis c'est ridicule ces sentiments. On mange aussi bien des bébés radis que des vieilles patates. Sans parler du lait qu'on boit à grande gorgée avec des corns-flakes, privant des millions de veaux de leur boisson préférée.

Vous avez peur de ne pas savoir gober les huitres proprement en compagnie ?

Et vous avez raison ! On a tous en souvenir un cousin bavant des huitres un soir de réveillon, ou encore une grand-mère machant les mollusques si bruyamment qu'elle en couvrait le volume des chants de la nativité.

C'est pourquoi il est recommandé de s'entrainer seul à la maison dès septembre. Le but du jeu est simple : gober avec style, ne pas s’en mettre partout.

Quelques techniques pour faire semblant...

Si malgré ces brillants conseils, vous ne parvenez pas à passer le cap, vous pouvez toujours faire illusion. Dans ce cas, on peut ouvrir les huitres et dire "Oh, elle est laiteuse !", puis passer au foie gras. Ou encore "Oh, elle n'est plus très fraîche"et lancer les convives sur un sujet chaud d'actualité (les grèves, la petite amie de Sarkozy...). Sinon, on peut directement les jeter dans la poubelle de table sans y avoir touché, ça ne verra pas !


17 novembre 2007

Les petites choses exaspérantes du restaurant d’entreprise

Après quelques années de déjeuners gâchés en restauration collective, voici les choses qui m’y agacent le plus.

  • Les opérations thématiques sont toujours ratées, bien en deçà des promesses clients « saveurs du monde » ou « rythme et gastronomie.
  • Il y a toujours un type en retard qui s’incruste quand on s’apprête à quitter la table, le plus souvent la position hiérarchique du retardataire nous empêche de le laisser.
  • Le type tout seul au bout d’une table, qu’on connait vaguement, à qui on pourrait parler, mais on n’a pas vraiment de choses à lui raconter, si ce n’est « comment ca va depuis la réunion machin… » Du coup, on culpabilise tout le déjeuner parce qu’il reste seul…
  • Les haricots verts ou les carottes n’ont jamais les mêmes goûts d’un jour à l’autre. A la limite, s’ils étaient toujours mauvais, ce serait moins grave, on serait à quoi s’en tenir !
  • L’agent de SCORE ou la SODEXO qui vous dit qu’il manque quelques centimes sur votre badge et que vous devez remonter les 4 étages pour aller chercher votre porte feuille.
  • A la fontaine, le type qui vide le pichet d’eau avant de le remplir. Est-ce que les précédents propriétaires du pichet avaient crachés dedans ?
  • Le type qui prend le dernier filet de saumon juste avant vous. Reste plus qu’à prendre des sardines grillées en faisant semblant d’en avoir envie.
  • Le type qui écoute votre conversation à côté. Il y a en pleins, partout, des espions aux oreilles pendues… Méfiez vous !
  • Les collègues qui font des remarques quand vous manger pizza AVEC frites.
  • Les collègues qui refusent de partager un bon quart de rouge !

Et vous ?

05 novembre 2007

Quick Drive

Pas de débat pour ou contre le fast food. Apres 3 heures de route, quand on a faim et pas de temps à perdre, rien ne vaut un bon burger dégoulinant de gras servi par un étudiant pas aimable.

La RN 20 après Orléans, vers le Sud depuis Paris, n’est pas la plus agréable du pays : des bourgs qui collectionnent les stations services et les restaurants routiers, des passages piétons souterrains pour faire fuir le peu d’humanité du trajet… Tel était notre décor alors que la faim nous tenaillait le ventre.

Soudain, un panneau « QUICK » nous a sorti de notre torpeur, et déjà des Giants et autres hamburgers franchouillards défilaient dans nos esprits dans une appétissante danse du ventre. Seulement, dans le Loiret, un panneau n’a aucune honte à annoncer un quick 20 min de route en avance.

Soit, alors roulons. Tout d’un coup, surgit au détour d’une zone commerciale un Mac DO sur notre gauche. Nos estomacs crient victoire et nous salivons déjà. Seulement, autre particularité des routes du Loiret, on ne tourne pas à gauche. On va tout droit, ou on s’arrête à droite. Mais un muret en béton se dresse contre les fringales les plus pressantes. Ainsi nous échouâmes une première fois.

Le Quick tant annoncé fini par arriver. Plus qu’un virage à droite… raté, nous voilà sur une autoroute 4 voies en pleine direction opposée. Je m’étais toujours demandé comment commencer une autoroute. Et bien voilà, les autoroutes commencent par des virages ratés sur la droite, avec plein de d’automobilistes perdus qui souhaitaient simplement s’arrêter déjeuner.

29 octobre 2007

Le photographe le moins cher de Paris

Ce soir, j’ai participé à un pot de départ à la retraite. Pour l’occasion, la nouvelle retraitée avait fait venir un photographe, pour immortaliser l’événement. Mauvaise idée ! Un photographe de pot de départ à la retraite ! Imaginez le pire photographe de Paris, puisque je l’ai rencontré.

D’abord, son outil de travail, l’appareil photo, ressemblait à un téléobjectif que l’on voit au bord du terrain de football. Il avait du le piquer après un match son énorme engin pas très discret. Ensuite, il était certes en costume de ville, mais avait moins d’allure qu’un fermier sibérien : chemise sortant du pantalon, laissant apparaitre sa bedaine, cravate trop courte (bien au dessus du nombril), nœuds de travers, mais le pire, et probablement phénomène non expliqué jusque là, il transpirait à grosse goute du cou, de fait que son col de chemise fut trempé. Comble de la classe, de gros poils de torse s’exhibaient fièrement sur son poitrail. Glamour, non ?

Régulièrement, après nous avoir photographiés avec un petit four ou un gobelet de champagne, il venait nous montrer quelques photos sur son écran. Il lançait à la cantonade « je fais des photos, mais c’est pas pour moi, hein ! ». Si seulement il avait quelques dents, ca aurait moins désagréable de lui répondre…

15 octobre 2007

Ma dernière carte 12-25

Moment d'émotion, ce soir, au guichet de la SNCF. J'ai acheté la dernière carte 12-25 de ma vie ! Les 26 ans, qui sonnent la fin des privilèges, arrivent à grands pas, avec tout un fracas de mauvaises nouvelles : compte bancaire, carte SNCF, réductions diverses, changement de catégories dans les sondages…

Il devait être 19h30, quand je suis entré dans cette boutique SNCF oubliée de ma gare de banlieue. Les clients y sont rares. Le guichetier, pull-over labellisé SNCF, scrute la pendule en attendant son heure, sur un fond interrompu de franciliens pressés de renter chez eux.

« C’est ma dernière carte 12-25 », dis-je au guichetier, histoire de meubler un long blanc qui suivait les salutations de politesses. Je n’aurais pas pu trouver mieux pour lancer la conversation…

- Ha Monsieur, la prochaine fois, on se revoit pour la carte Famille Nombreuse ! Vous allez vous trouver une petite, et faire des enfants ! Plein !

- Euh oui, peut-être…

- Et puis après, ce sera la carte Senior ! Quand vous serez vieux comme moi !

- Ha non, pas si vite ! Je ne suis pas si pressé

- Et après, quand vous serez plus bon à rien, ce sera la maison éternelle du bon dieu ! et pour de bon !

Je suis sorti de la gare encore plus déprimé…

10 octobre 2007

une blague de retard

Je ne sais pas pourquoi, je viens de comprendre le sens du la blague "Allo, la boucherie Sanzot ?". Je n'avais jamais percuté que sanzot voulait dire sans os. C'est comme écouter une chanson grivoise sans se rendre compte des paroles. Qu'est ce qu'on est con de rien comprendre.

02 octobre 2007

Le petit mot du syndic

Ce soir, dans mon immeuble, on invente la copopriété 2.0. A la la porte de l’immeuble, il y avait un mot du syndic : « Que ceux qui veulent la mise en marche du chauffage signent ci-dessous ».

Déjà, on pouvait lire le nom de Mlle James, la vieille dame du 4ème qui est la depuis au moins la seconde guerre mondiale. En plus de son nom, Mlle James a ajouté un "on a froid" aussi déchirant qu'une histoire de sans papiers expulsés.

Comment réagir à ce petit mot ? Dois-je penser au confort douillet d’un appartement chauffé au gaz ou bien à mes prochaines charges exorbitantes ? Et cette pauvre Mlle James, qui souffre si facilement du froid sous le poids de l'age ?

J'imagine déjà la prochaine A.G. des copropriétaires, les uns accablant cette pauvre Mlle James d'avoir plombé les charges, les autres prennant sa défense. Le président du syndic, homme au grand coeur, appellerait Laurent Romejko à la rescousse, pour démontrer le froid exceptionnel de ce début d'autonme. On en profiterait pour transformer le vote des budgets en partie de chiffres et des lettres. On déboucherait du bon rouge et on gouterait un paté de campagne, en rire et en chanson. Décidemment, le 2.0 a bien ré inventé la convivialité.

27 septembre 2007

La fin de la République

Suite à une erreur de raccourcis clavier qui a impacté la courbe spacio temporelle, j’ai trouvé un billet que j’écrierai dans plusieurs années sur ce blog.


Lassé de devoir supporter un premier ministre, l’hyperprésidissime Sarkozy avait supprimé cette fonction de l’organigramme étatique en 2008. A l’époque, les médias, et donc l’opinion, s’était réjouis de voir l’hyperprésidissime moderniser l’appareil étatique avec notamment la réduction du nombre de journalistes accrédités à Matignon. Ce fut le premier signe de la prise en main du pays par la dynastie Sarkozy.

Puis, l’hyperprésidissime s’ést fixé pour objectif de revaloriser le parlement. Il avait en effet remarqué que les députés avaient la mauvaise habitude de proposer de nombreux amendements à ses lois, ce qui loin d’améliorer leur performance, ne faisait que retarder leur mise en œuvre. Il s’en était ouvert auprès des français au cours de nombreux JT spécialement tournés depuis son bureau. Les Français s’étaient montrés réceptifs, et les sondages réalisé à chaud par des instituts pointus appuyaient son action.

Pour supprimer l’Assemblé Nationale, un tour de passe-passe constitutionnel aura suffit. Une simple dissolution de l’assemblé a été prononcée, comme l’avait fait le dernier des présidents fainéants en 1997, puis l’hyperprésidissime a pris soin de ne jamais autoriser les nouvelles élections. Au début, quelques journalistes s’en sont émus, mais après quelques coups de fil à des copains, ces journalistes turbulents se sont fait oubliés dans les pages sportives ou nécrologiques de leurs journaux.

Le Sénat n’a jamais été supprimé, mais comme il ne servait à rien à la base, l’hyperprésidissime n’a pas cherché à l’effacer de l’échiquier constitutionnel. Le Sénat a continué à servir de maison de retraite paisible et son jardin du Luxembourg reste encore un lieu de promenade pour famille habillée en Cyrilus.

La Palais Bourbon, très populaire dans le cœur de l’opinion (souvenez-vous des heures de queues lors des journées du patrimoine), a été transformé en siège du cercle des Remarquables de France. Cette nouvelle institution, encore une idée géniale de l’hyperprésidissime, est composée des personnalités tout simplement remarquables (1) du pays nommée directement par l’hyperprésidissime : capitaine d’industrie (dans le bâtiment), patron de presse (également industriel investi par ailleurs dans des contrats avec l’Etat) ou encore artistes (copains). Ce cercle émet son avis sur différents sujets, mais principalement des sujets sur lesquels les français ont du mal à trancher : la composition de l’équipe de France de football, la valeur de l’Euro par rapport au dollars, ou encore pour louer les actions du premier des Français. On y également aménagé une annexe du Fouquet’s où se retrouve le tout Paris autour d’un cocktail Guéant ou d’une salade Cécilia.

L’Elysée a été transformé en musée officiel du Président : photos, carnets originaux ou encore objets personnels… La foule s’y presse pour admirer le premier costume Prada du président, ou encore les dents de laits de Louis. La famille hyperprésidissime loge au Louvre: le musée ayant été définitivement transférés dans une annexe de Dubaï dès 2009.

Le Louvre a été aménagés complètement pour s’adapter au mode de vie de la famille hyperprésidissime : jacuzzi, lac artificiel pour yacht et parc de 300 hectares pour joggings ou faire du scooter en famille… Quelques pièces de maîtres sont toutefois restés pour décorer les appartements présidentiels, comme la Joconde sur le terrain de tennis du Président.

En 2012, à la fin de son premier mandat, Nicolas Sarkozy avait remporté les élections avec 60% des suffrages dès le premier tour. Dès lors, les Français commencèrent à douter du bien fondé des élections. En 2014, on nomma ainsi les maires des villes de France par décret.

L’opposition avait applaudi cette initiative. Il faut dire qu’il n’y avait plus un réel leader de l’opposition. Ségolène Royal (présidente du Modem) avait fini par fusionner son parti avec l’UMP après avoir accepté la présidence du MEDEF. Manuel Valls (1er secrétaire du Parti socialiste) de son côté, avait fini par considérer avec tous ces militants qu’ils ne seraient pas capables de faire mieux que le parti du président, et avait finalement transformés le PS en parti socialisant, en gros une énorme association de quartier chargé des kermesses et des réunions publiques de voisinages. Quand aux autres illustres politiques, Bayrou, Hollande, Besancenot, ils avaient choisi de refaire leur vie à l’étranger, principalement dans le Moyen Orient ou en Amérique du Sud.

En 2017, à la fin de son second mandat, l’Hyperprésidissime devait céder la place, selon la constitution, à un successeur élu par les Français. Il ne pouvait pas se présenter à nouveau devant les français. Il annula ainsi les élections.

Des millions de français défilèrent dans les rues de toutes les villes de France pour saluer son geste, les femmes dansaient de joie, les hommes avaient les larmes aux yeux. Les enfants chantaient. L’hyperprésidissime devenait enfin président à vie.

Il n’y avait plus de partis politiques, la télévision et la presse triomphaient sous le régime du sport et du people. Louis Sarkozy fut appelé par décret officiel Président Adjoint en 2022. Pour célébrer cet événement, on renomma la capitale du pays Sarkoville. La France retrouvait enfin sa dignité de pays lumière dans le monde, éclairé par le génie du meilleur d’entre nous.

14 septembre 2007

le blond

Pendant mes dernières vacances, j'ai eu la chance de rencontrer le blond. Vous savez, le blond des stekch de Gad El Maleh, le type qui réussi tout ce qu'il tente.

C'était sur la plage, il faisait froid comme un mois d'aout. Pourtant, notre blond, en père de famille idéal qui accompagnait ses enfants, a réussi à se baigner sans peiner pour rentrer dans l'eau, pourtant bien gelée.

Le plus fort, il a réussi à mettre son maillot de bain sous une serviette, rapidement attachée à la taille. C'est le genre de manipulation qui ne marche jamais : la serviette tombe, vous la soulevez en même temps que le slip de bain, bref, il y a dans ce genre d'exercice autant de chance de réussir que la tartine tombe du côté de la confiture, le matin où vous êtes pressé.

Toujours plus fort, notre blond, après son bain héroïque dans le froid pour accompagner son rejeton (tout blond aussi), s'est rhabillé tout net, encore mouillé. Le commun de mortels ne supporterait pas le contact de la peau humide et des vetements, c'est d'ailleurs pour cela qu'on a inventé les serviettes. Et bien pas lui, il s'est habillé en sortant du bain, comme dans les films. D'ailleurs, dans les films, ils ne ferment jamais à clé leurs portières de voiture. C'est curieux, non ?

05 septembre 2007

On a tous un ennemi

Il est de faits naturels que chacun en ce bas pays soit doté d’un ennemi. Après tout, c’est bien ce que disait Samuel L. Jackson à la fin de « Incassable », un film que beaucoup ont du oublier, à juste titre.


Bref, on a finalement tous un adversaire en ligne de mire : le chat course les souris, le chien s’en prend au chat, le ver se méfie de la poule, l’homme déteste son voisin.


Depuis quelques nuits, j’ai donc en tête quelques sombres idées visant un voisin : il parle fort à travers les murs, il se couche tard bruyamment, il ferme les volets à grand fracas. Non seulement il trouble mon sommeil, mais il devient obsédant. Alors que je peine à m’assoupir, je divague dans un demi sommeil, où les pires châtiments s’abattent sur ce voisin. La police fait une tournée chez lui et le met à l’amende, un départ d’incendie est repéré dans son salon (ce qui serait très bête pour moi aussi, d’ailleurs).


Ce matin, dans le hall de l’immeuble, la gardienne s’affairait à éponger une inondation, avec une éponge, un seau, des cheveux dans les yeux et beaucoup de mauvaise volonté. Je suis sûr que c’est mon voisin bruyant le responsable de cette inondation, c’est sûrement sa plomberie qui a craqué, c’est son assurance qui va payer. Avec un peu de chance, ce soir, le syndic l’aura mis à la porte, on n’entendra plus de bruit après 1h du matin. Demain je pourrais enfin m’occuper des mes pesants collègues qui copinent au CE plutôt que d’être à l’heure aux réunions.

21 août 2007

Ressuscitons la monarchie !

Ségolène Royal a perdu, vive le royalisme ? Depuis que le nom de Nicolas Sarkozy s’est ajouté sur la liste des Présidents de la République française, aux côtés de De Gaulle et Mitterrand, je me demande en effet si un retour à la bonne vieille Monarchie ne serait pas une bonne idée. Après tout, qui peut maintenant nous protéger d’un fou à la terrible soif de reconnaissance ? J’ai donc cherché qui était le prétendant au trône de France, pour voir s’il n’y avait un coup d’Etat à monter. C’est là que j’ai découvert un sacré bazar parmi les différents prétendants…

Le premier prétendant est Louis XX. Et oui, Louis 20, alors que Louis 17 et 19 n’ont jamais régné, on a continué à compté chez les Bourbons… Louis XX a une trentaine d’année, a vécu toute sa vie en Espagne. Il est le descendant direct de la branche Bourbons, l’héritier le plus proche de Louis XVI, Louis XVIII et Charles X (les derniers rois Bourbons). Le problème est qu’il est passible du vice de pérégrinité : en gros, il vit à l’étranger, donc ne peut pas prétendre au trône. Plus grave, il est le petit-fils de Franco, feu le dictateur espagnol. Pas très classe comme C.V…

Un second prétendant descend la branche d’Orléans, c’est le comte de Paris, Henri d’Orléans, ou encore Henri VII. L’histoire est connue, quand il n’y a pas d’enfant héritier, on remonte au frère du roi, ou encore à un cousin, etc… jusqu’à trouver un homme en âge de devenir roi. On nomme alors une nouvelle branche : les Vallois, les Bourbons, ou encore les Orléans. Le problème, cette fois, est que Philippe Egalité, ancêtre de la branche d’Orléans, avait renoncé en 1792 à ses privilèges de nobles pour lui-même et ses descendants. Il y a aussi le traité d’Utrecht, un congrès où on a réglé la succession du royaume d’Espagne de manière bien compliquée.

Il existe également Jean Christophe Napoléon. Il a une vingtaine d’année, et représente les prétendants au trône de la branche des Bonapartistes. Dans cette branche, on a arrêté de conter depuis Napoléon V, mais le prétendant actuel pourrait être Napoléon VIII. Et oui, déjà 8 ! C’est fou comme le temps passe vite.

Enfin, il existe la branche des Bourbons Busset. Là, on va faire court parce que ca commence ca devenir long cette histoire. En bref, c’est une branche héritière issue d’un bâtard de 1480. Ils ne peuvent pas prétendre au trône d’après les lois fondamentales du Royaume (où seuls les enfants de mariage légitimes sont reconnus). Toutefois, une entorse à la règle les a titillés de temps en temps pour se poser en prétendants…

Ces différentes branches se livrent à une guerre sans merci dans les milieux royalistes français, entre Orléanisme, légitimiste ou bonapartisme… Ca se bat à coup d’acte de naissance, de procédures judiciaires (usage exclusif des armes de la France, l’étendard aux lys qui ressemble à un logo d’un club de foot). Certains font même un peu de télé pour se rendre sympathique…

Finalement, je me demande si tout cela est bien sérieux, on pourrait peut-être faire confiance de nouveau au suffrage universel en 2012… si toutefois Sarkozy n’est pas réélu…

19 août 2007

La parole est à Monsieur Chat !

Allez savoir pourquoi, je ne comprends pas ce que me raconte Monsieur Chat. Dès fois, c’est facile, il miaule et indique le placard contenant les croquettes. Il réclame alors son dû après une longue journée passée à dormir.

A d’autres moments, il miaule en se dirigeant vers la baignoire. Il veut alors qu’on lui fasse couler un filet d’eau fraiche pour se repaitre.

Dès fois, il court dans l’appartement en miaulant. C’est alors un besoin naturel qui tarde à se soulager. Il peut arriver aussi qu’il miaule pour qu’on ouvre une porte ou encore qu’on déplace un pot de fleur pour qu’il puisse sauter en haut d’une étagère.

L’autre jour, c’était incompréhensible. Il miaulait à tue-tête sans raison. J’ai donné des croquettes, de l’eau, changé la litière, rien n’y a fait, il miaulait derechef. J’ai déplacé quelques affaires, peut-être qu’elles lui empêchaient de grimper en haut de l’étagère ? Même pas, il continue de miauler, en s’adressant à nous, ou encore à tout un tas d’objets de l’appartement – ceux que j’appelle ses copains : la porte de la cuisine, le canapé ou encore la couette du lit.

Le lendemain, je raconte cet événement à une collègue spécialiste des chats. Elle a des photos de chats variés sur son bureau, en fond d’écran, sur son tapis de souris, sur son téléphone portable, il parait qu’elle ne part jamais en vacances sans son chat et connait par cœur la tarification pour embarquer un chat en avion ou en train.

Après avoir patiemment écouté mon témoignage et décrit les symptômes du mal, celle me dit « et si ton chat réclamait tout simplement un câlin ? ». J’étais affligé ! Faire un câlin à un chat ! Quelle idée !

16 août 2007

L’histoire de France pour les glauques.

Depuis que j’ai visité quelques châteaux de la Loire, je suis plongé dans l’épais volume de l’Histoire de France pour les nuls. Je ne sais pas si l’auteur de ce bouquin est pervers, tout du moins ses pages rappellent fréquemment les épisodes morbides de notre histoire. Voici ma sélection

CHARLES VIII

Né en 1470, il est l’unique survivant parmi les cinq fils de Louis XI.
En 1491, il épouse Anne de Bretagne avec qui il aura six enfants issus : aucun ne survécut.
En 1498, il vit au château d’Amboise, et décide d’aller assister à un match de jeu de paume. Il passe par un raccourci sombre du château et se cogne la tête dans le haut d’une porte (il ne mesure pourtant que 1m52). Il en sort avec une grosse bosse, et assiste au match. Pourtant, quelques minutes plus tard, il s’écroule et meurt. Un traumatisme crânien, devant toute la cour.
Les mauvaises langues diront que c’est son cousin, Louis XII, qui l’empoisonna, parce qu’il était fou amoureux d’Anne de Bretagne. Le contrat de mariage d’Anne de Bretagne et de Charles VIII stipulait en effet que la reine, si elle ne parvenait pas à engendrer d’héritier, devrait épouser le successeur du roi…

HENRI II

Henri est né en 1519. Il est marié à Catherine de Medecis, mais a pour maîtresse Diane de Poitiers, la maîtresse de son défunt père. Il aime les tournois de chevalier et le 30 juin 1559, à Paris près de l'actuelle place des Vosges, il célèbre le mariage de sa fille Elisabeth avec Philippe II d'Espagne avec un combat.

Il combat contre Gabriel de Montgomery, capitaine de sa Garde écossaise, qui le blesse d'un coup de lance dans l'œil. La lance rentre dans 5 endroits différents de sa tête, dont un éclat qui pénètre dans l’œil et ressort par l’oreille. Le roi s’écroule dans d’atroces souffrances.

On fait venir Ambroise Paré, le médecin royal. Pour mieux réussir ses opérations, Ambroise Paré fait exécuter 7 condamnées, et se fait livrer leurs têtes tranchées pour un examen minutieux. Las, le roi meut le 10 juillet, après dix jours de souffrances.

En 1546, l'astrologue Nostradamus avait mis en garde la reine. Le souverain « devait éviter tout combat singulier aux environs de la quarante et unième année ». Henri II venait d'avoir quarante ans.

07 août 2007

Saoulé à Bourré

Ah, les vacances ! Elles sont toujours gâchées par les touristes ou par les mauvaises idées. Une après midi d’été de vacances dans les châteaux de la Loire, nous avions décidé de plonger notre curiosité sur la visite d’une carrière souterraine avec une « ville souterraine ». Le Routard était élogieux, 3 petits bonhommes à sac à dos et même un petit n’enfant (c’est la nouvelle classification du routard). On s’attendait à percer les mystères de la vie des carriers, peut être vivaient ils reclus dans les grottes, à l’abri des comptes, ou bien cachés pendant la seconde guerre mondiale ?

Et bien pas du tout, c’est juste un tailleur de pierre qui a décidé de reconstituer un village de 1914 à même la pierre. La pierre des châteaux, le tuffeau, s’érode avec le temps, et dans plusieurs siècles, (ou plus certainement plusieurs milliers d’années), les églises et les bâtiments de pierre auront disparues. Alors notre sculpteur a taillé à même la roche de la cave, la mairie, l’église et certains métiers anciens : sabotier, marchéral ferrand… En plus, la visite était agrémentée par les rires gras de touristes flamands, qui se moquaient surement de ce drôle de village français…

Sur le retour, vers le gite, nous avons décidé de nous remettre de nos émotions en s’arrêtant à Cormery, le village où on inventa le macaron. On raconte qu’un moine tomba dans la pâte fraiche et son nombril dessina le macaron. C’est ce que dit le guide, mais pas la boulangerie où on vend les véritables macarons de Cormery (c’est écrit en grosses lettres gothiques sur la vitrine). La vendeuse nous a lâché « oh vous savez, on a repris l’affaire il y a un an, il faudrait que je fasse des recherches sur Internet pour connaitre l’histoire du macaron. Vous avez vu le reportage dans le journal de Jean Pierre Pernault ? ». Qui a parlé de piège à touristes ?

29 juillet 2007

Congés annuels

C'est la mode aux congés annuels. Ce samedi matin, pas de pressing, pas de boulangerie, si ce n'est celle en face de la gare... Une officine pas terrible où l'on ne va qu'une fois par an justement, quand toutes les autres sont fermées. Ici, on ne pas du pain, mais de la matière. 1, 10€ le parpaing, idéal pour construire un barrage en Chine ou pour fissionner l'énergie nucléaire.

Alors c'est aussi mon tour de fermer pour congés annuels. Rendez vous dans une grosse semaine pour suivre mes aventures. En attendant, vous pouvez toujours cliquer ici pour passer un bon moment !

23 juillet 2007

Courtoisie du répertoire de contacts


J’ai changé de téléphone portable. La technologie avancée de ces bidules ne nous permettant pas de transférer facilement les numéros enregistrés dans le téléphone, il a fallu que je fasse un copier coller manuel, à l’aide d’un bic et de mon calepin préféré.

Cette tâche très artisanale m’a permis de remarquer plusieurs petits trucs dont on s’accommode dans la gestion de son répertoire téléphonique, sans forcément se les expliquer.

D’abord, qu’est ce qui justifie qu’un contact soit enregistré dans la carte SIM plutôt que dans le téléphone ?

Ensuite, pourquoi y a-t-il des contacts avec le simple prénom et d’autres avec le nom de famille ? Souvent, ceux qui sont les amis proches ont simplement le prénom, mais pas nécessairement. Mais entre deux amis qui portent le même prénom (Julien, Mathieu ou Clément par exemple), doit on mettre le nom de famille aux deux ? Ou bien à son ami préféré ? Et pourquoi ?

Pourquoi y a-t-il dans mon téléphone des couples d’amis enregistrés au même contact, et d’autres séparément ?

Pourquoi y a-t-il des gens qui ont le prénom-nom et d’autres le nom-prénom ?

Comment se fait-il que j’aie un jour enregistré le numéro de Pizza Hut ?

Qui est ce mystérieux électricien que j’ai retrouvé sous l’appellation « ELECTRICIEN » ??
Celui qui sent la bière et écoute Johnny, ou celui qui a prédit que mon appart brûlerait des flammes de l’enfer à cause de la mauvaise installation ?

En 2000, quand j’ai eu mon premier téléphone portable, un gros Alcatel sans vibreur, le répertoire n’était même pas par ordre alphabétique, il fallait que j’attribue à chaque contact un numéro. En 1er, mes parents, puis en 2, mes amis, etc… Comment une technologie si rustre ?

Je pense qu’il est temps d’établir les règles de courtoisie relatives à cet exercice. Qu’on saisisse la baronne de Rothschild, que dis-je, Maître Capello, non, à nous l’Académie Française !

17 juillet 2007

Et là, une ville entière s'est liguée contre nous

Mademoiselle type et moi passions jusqu’alors un week end très agréable à Amsterdam. Tulipes, vélos, canaux, bref, un moment touristique magique, comme une immersion dans une carte postale ensoleillée aux relents de gouda.

Et puis j’ai du dire une blague pas drôle, ou un commentaire pas sympa sur un trottoir, sur un pont ou une façade de maison, en un mot, j’ai du vexer la ville, parce qu’à partir de ce moment là, les éléments se liguèrent contre nous.

Les bicyclettes, jusqu’alors tranquilles, nous ont foncé dessus avec acharnement. A deux ou trois reprises, un cycliste m’a évité de justesse, proférant quelques insultes flamandes au passage.

La visite d’un fabricant de diamants, chaudement conseillée par le guide, a mal tournée. L’hôtesse parlait mal le français, elle n’était pas intéressée pour nous expliquer la taille des pierres précieuses et préférait nous vendre sa camelote. Remarquant notre manque d'interet, elle nous a invité à quitter la visite. En plus, notre groupe de touristes sentait fortement mauvais.

Alors qu’on regagnait l’hôtel pour se remettre de toutes ces émotions, nous nous sommes retrouvés devant la fabrique de Diamants après 20 minutes de marche. Un tour pour rien, qui plus est dans le pire quartier de la ville.

Le tramway était souvent peu fréquenté durant notre séjour. Alors que nous montions à l’intérieur, il s’est retrouvé sur chargé de touristes, d’autochtones et de bagages…

Toutes nos photos se sont retrouvées marquées par des doigts.

Le portier de l’hôtel me rendait fort gentiment mon sac après descendu les escaliers. Alors que je m’apprêtais à témoigner ma gratitude à ce brave homme, mes poches se sont trouvées aussi vide que le ventre d'une femme stérile. Quelle honte !

Il était décidément temps de rentrer à Paris. Amsterdam, ville ingrate !

09 juillet 2007

Monsieur Chat Thon

Les chats n'ayant pas de convention collective, Monsieur Chat ne peut pas partir en vacances cette année. En plus, il est militant anti pétrolier et refuse de rentrer dans une voiture, il ne peut donc pas partir avec nous.

Ses tontons Uncle Whale et Klem ne peuvent, hélas, pas lui accorder le gite à cause de leur propres vacances. Nous faisons appel à toute générosité pour accueillir ce chaleureux compagnon félin durant quelques jours cet été, du 29 juillet au 6 août.


Il ne vous empêchera pas de regarder le Tour de France. Il lêchera le fond des conserves, parce qu'il est trop bête de gacher. Il se blottira sur vos genoux si vous lui recitez des poèmes de Goethe. Il vous fera découvrir des cachettes insoupçonnées dans votre logis. Et en plus, ses propriétaires vous confieront tout le matériel technique pour l'entretien du félin et vous récompenseront de leur gratitude éternelle.

Si seulement mon blog était (plus) lu ! Faîtes suivre ce post à vos amis !

08 juillet 2007

Une manière comme une autre de voyager

Une petite vidéo d'un type qui fait des trucs très forts dans le métro. On ne risque pas de le voir dans la ligne 13, lui !


03 juillet 2007

Comment j’ai monté mon groupe de rock (ou pas)

La musique rock, j’adore. Muse, Radiohead, Kinito, je connais leurs albums par cœur à force de les écouter entre mes deux stations de transilien quotidiennes. Toutefois, autant j’aime beaucoup leur musique, autant je trouve qu’ils n’ont peut être pas tant de talent. Avec un peu de chance et beaucoup d’idées, je pourrais avoir un bon succès avec mon propre groupe de rock.

D’abord, première étape, le nom du groupe. Je pense que The Type Band c’est pas mal, il y a un petit côté anglais qui pourrait plaire à l’auditoire français en quête d’exotisme.

Il me faut un bassiste ensuite. L’idéal, c’est de trouver un frère jumeau. Les groupes de rock avec des jumeaux ont toujours très bien marché. Hélas, mes parents m’ont préféré en un seul exemplaire. Je pourrais demander à mon grand frère, on porte le même nom de famille, c’est déjà suffisant pour berner nombre de journalistes. Sinon je peux toujours trouver un type qui connait du monde en maison de disques.

A la batterie, je peux me permettre de trouver un type qui a du talent, il ne risque pas, une fois le succès venu, de faire faux bond en créant son propre groupe avec mon attaché de presse, mes dates et mon capital de popularité auprès du public. C’est vrai, on n’a jamais eu de chanteur-batteur tout seul, et c’est très bien comme ça !

Maintenant le look. Il y a plusieurs pistes : le gothique, le vintage, ou pas. Autant m’assumer tel que je suis et espérer fonder un nouveau courant de mode vestimentaire. Le concept ? Le jeune qui met des costumes et des chemises rayées pour le bureau ET pour jouer de la guitare. Ca pourrait libérer toute une force vive de travailleurs dociles en entreprise qui aiment pourtant se défouler à grand renfort de pogo, de bières bues très vite et d’incivilité auprès des vieilles dames qui veulent une place assise dans le métro.

Reste à trouver un premier single qui cartonne à la radio. Pour cela, pas de secret, il faut miser sur une reprise d’un tube des années 80. Ou mieux, une reprise remixée avec un autre élément, pour faire tout neuf. Un sample de David Bowie avec un extrait d’un discours de De Gaulle devrait faire l’affaire. J’ai déjà téléchargé Audacity pour mixer Let’s Dance et Je vous ai compris.

Voilà, le plus dur est fait. Reste à trouver mon public. Sur un malentendu, ça peut marcher…

01 juillet 2007

Connaissez-vous l’histoire d’Humphrey ?


Humphrey fut le chat employé à la chasse aux souris du 10, Downing Sreet pendant plus de dix ans, période durant laquelle il fut doté d’un statut officiel et d’un budget propre.

Il connu 4 premiers ministres et fut mis à la retraite par Tony Blair. Il figure dans la liste des chats célèbres de wikipedia et j'invite quiconque à lire sa passionante biographie : issu d'un milieu modeste, devenu une icone populaire puis un enjeu politique critique du pays.

Dans la même lignée, on pourra remarquer l'espace "pets" sur le site officiel de la Maison Blanche, avec les chiens de Bush Senior, le chat Socks des Clinton, mais aussi le poney de Kennedy...

Il parait que depuis plusieurs semaines, on a installé une nouvelle espèce animale au Palais de l'Elysée, un croisement de requin et de hyène aux dents longues...


27 juin 2007

Le charlatan de Vogica

Je jouie depuis quelques mois d’un titre de propriétaire foncier. Je souhaiterai mettre à profit cette situation pour effectuer quelques travaux dans mon appartement, c’est pourquoi j’ai sollicité un rendez-vous avec un vendeur de Vogica en vu de refaire ma salle de bain. Ce fut une erreur monumentale.

Le jeune homme, très à l’heure et avec un faux air de Carlos, (dans la série Desperates Housewives pas le chanteur déchu à la bedaine arrogante) a donné un premier mauvais signe quand il a clairement montré qu’il n’y connaissait rien en salle de bain : « oh, nous à Vogica on vend surtout du mobilier de salle de bain et moins les sanitaires ». Ensuite, il s’est mis à l’aise dans mon salon, vidant à grand coup de déglutition le verre de jus de fruit généreusement proposé « un verre de Tropicana, ca ne se refuse pas, Monsieur Type ! » pendant qu’il ponctuait toutes ses phrases pour meubler les trous par des questions débiles « vous faîtes du sport Monsieur Type ? »

Quelques instants plus tard, il avait finit de dessiner la salle de bain de mes rêves, avec une petite douche flanquée dans un coin et un lavabo abandonné dans un autre coin. Restait à caser (enfin) un mobilier de première qualité, car « il faut savoir se faire plaisir Monsieur Type! ». En tout, ca donnait 8000 € la salle de bain, un peu cher pour 4m², même avec un financement magique et le taux le plus compétitif de l’histoire des banques.
Première technique de vente, on diminue la qualité de fabrication des meubles… Le devis tombe à 7000 €. Trop cher.

Après moult tergiversations, notre vendeur a pris un air hésitant, puis solennel « non, je refuse de renoncer, je veux me battre pour que vous puissiez vous offrir cette salle de bain ».

Il a alors sorti de son chapeau le coup de téléphone au directeur. Je n’en revenais pas, il me faisait le coup du charlatan cuisiniste, le truc de base qu’on ne fait plus depuis les années 80 et que Julien Courbet a rendu ringard à grand renfort d’avocats télégéniques !

Au bout du fil, j’avais Monsieur Chef. Il a pris l’air grave, une voix lourde et prononcer ces mots : « Monsieur, d’habitude, nous ne proposons cette offre qu’aux professionnels. Mais nous sommes prêt à faire une exception parce que je dois un service à mon vendeur. » et puis le voilà parti m’expliquant les prix réduits des professionnels, et tout ça. Réduction générale de 35%, le devis tombe à 4500€.

Evidemment, il faut s’engager tout de suite, parce que le dossier est déjà validé, etc…

Si seulement le vendeur était bon acteur ! Mais il jouait aussi mal que si Jean Lefèvre avait tourné dans un film porno des années 80 « Oh, je crois que je peux appeler mon directeur ! ».

A 22h30, 2 bouteilles de jus de fruits et deux coups de fil du directeur, on n’a fini parsce débarrassé du grandiloquent vendeur « Monsieur Type, si vous êtes un homme de parole, alors on se revoit dans deux semaines pour signer les papiers ». Mais bien sur !

18 juin 2007

Les pieds nickelés à l'Elysée : Mais que devient p'tit Louis ?

Photophage ne fait pas que des photos, il est aussi très bavard notamment à travers la fresque "Les Pieds nickelés" qui narre le destin du nouveau Président français et de ses proches. Par esprit républicain, Monsieur Type prend la plume et propose un nouvel épisode à cette épique saga.


Vous adorez les épisodes de vos héros préférés : Nicolas l'enfant terrible de la politique française enfin parvenu à son rêve, Cécilia la muse et la prophète lunatique et Eric le traitre épique plein de candeur ?

Saviez-vous que perdu dans cet univers de pouvoirs et de passion se cache un petit homme plein de malice et d'innocence ? Un être doux et sage, au royal prénom de Louis.

Louis S. ne va plus à l'école depuis le 7 mai. Dorénavant, avec son statut de dauphin du Président, et la sécurité qui doit être la sienne, il reçoit les professeurs au palais pour lui enseigner les sciences, les lettres et la politique.

Le corps professoral dédié à l'éducation de Louis a été nommé par décret officiel, il est composé des meilleurs professeurs au sommet de leur carrière. Pascal Sevran est chargé de l'étiquette et du protocole, pour transmettre à Louis les nobles manières présidentielles en matière de chants, de danse et d'Arts télévisuels. Claude Allègre a obtenu la mission spéciale du Président Papa d'enseigner les sciences et la biologie pré-historique, alors que Bernard Tapie est le professeur de sport du petit Louis.

Aujourd'hui est un jour particulier, puisque Louis reçoit sa première leçon avec son nouveau professeur, Alain Juppé, dorénavant libre de toute charge, qui sera l'enseignant dédié à l'économie et à la météo.

-Bien, commençons Louis si tu le veux par le PIB du Bolivie. A ton avis, pourquoi est-il deux fois moins important que celui de son voisin péruvien ?

- Je m'en fous ! je veux jouer à cache – cache dans l'abri anti-nucléaire avec papa !

- Ecoute, ton père est très pris en ce moment par les travaux de rénovation de la Lanterne, alors concentre toi un peu sur la leçon de ce jour si tu veux bien.

- Non, je veux pas, je veux porter le gros collier en or et appuyer sur tous les boutons pour faire la guerre avec papa contre les méchants Russes !

Rachida Dati, alors en pleine réflexion sur les moyens pour mettre plus de mineurs en prison, passait par hasard par le salon Pompadour. Elle se fait apostropher par Alain Juppé

- vous là-bas, la baby-sister, venez vous occuper du gamin !

- Mais pour qui me prenez vous ? je suis Rachida Dati, la garde des sceaux !

- Justement, j'ai quelqu'un pour vous ! Un sale môme de dix ans qui me pourrit la vie. Occupez-vous en pendant que je fais un tour à l'ambassade du Canada. Je vais demander l'asile politique à Montréal. Avec un peu de chance, Garou est toujours à l'affiche.


C'est ainsi que l'on perdit de nouveau la trace d'Alain Juppé. Arno Klarsfeld fut le nouveau professeur de Louis, et on dit que tout deux s'amusèrent beaucoup à faire du patin à roulette dans le 12ème arrondissement.

11 juin 2007

Combien de minutes dans quelques instants ?

Et puis qu’est ce qui est plus long ? Quelques instants, ou quelques minutes ?

On peut dire 2 ou 3 minutes ? 5 à 10 minutes ? 10 minutes à quart d’heure ?

A la télé, est-ce que l’on doit s’attendre à ce qu’une page de pub soit plus brève quand le présentateur annonce « à tout suite » plutôt que « juste après » ?

A la fin d’un mail, si je suis pressé, je préfère mettre « à très vite » ou « à bientôt » ?

Dans le travail, je fixe une échéance en début de semaine prochaine, on entend Lundi ou Mardi, soit. Si je fixe comme échéance en fin de semaine prochaine, alors on pense à jeudi, ou vendredi. Par contre, il y a un litige dont tout le monde s’accommode, quand on annonce « en milieu de semaine de prochaine ». Ce n’est pas mardi, c’est plus sûrement mercredi et peut être aussi jeudi… c’est du moins ce que pense mes prestataires !

Du coup, le jeudi a bon dos, à la fois en fin de semaine qu’en milieu. Il est tantôt en avance, tantôt en retard, finalement jamais au bon moment.

Ban Ki-moon, le secrétaire général de l’ONU, divise son emploi du temps par tranche de 5 minutes pour ne pas perdre un instant dans son planning. Voilà quelqu’un d’organiser. Peut être que lui sait combien il y a de minutes dans quelques instants…

06 juin 2007

L’affaire des photos du séminaire


Je rentre tout juste de mon premier séminaire d’entreprise. L’image d’épinal de ce type d’événement, c’est une bande de cadres masculins qui marchent sur la braise, font du parachute ascensionnel, sortent bruyamment en boîte de nuit à Ibiza et jettent Pichard dans la piscine de l’hôtel alors que celui-ci s’était caché dans un recoin pour appeler sa famille. Bref, des moments de franches camaraderies…



Malheureusement pour moi, l’écrasante majorité de mes collègues sont des femmes quadragénaires, le séminaire de débauche organisé s’est transformé en séjour bucolique et reposant dans un château de luxe en région parisienne, avec piscine et cours de yoga.
La prof de yoga exigeait qu’on étale sa cage thoracique, qu’on respire des chevilles, ou encore qu’on mette ses mains sur le ventre pour profiter du fluide… Je me suis rapidement échappé de ce délire collectif pour rejoindre le practice de golf. Seulement voilà, quand on n’a jamais swingué de sa vie, c’est lassant quand au bout de vingt minutes, on a creusé un trou de 10 cm autour de la balle, qui, elle, n’a pas bougé.



C’est presqu’avec soulagement que je rejoignais les ateliers de travail : au programme, quelle dynamique de travail pour mieux répondre aux besoins des clients, ou encore quelle synergie collaborative pour optimiser la réussite des objectifs. Les mots de ces intitulés sont interchangeables, l’objectif est d’enfermer les participants dans des petites salles surchauffées, les laisser s’engueuler toute l’après-midi pour finir par une présentation bavarde en séance plénière devant une assemblée endormie impatiente de se masser autour du buffet.



Pour terminer la journée : soirée open bar de thé. J’étais seul avec ma bière dans un océan d’earl grey et de verveine. Mon image de gendre idéal en a pris un sacré coup, moi qui retiens toujours l’ascenseur pour les collègues, qui me lève systématiquement pour remplir la carafe d’eau de la cantine ! Mais pourquoi les femmes, passé un certain âge, ne boivent plus ?



Le lendemain au bureau, une collègue avait mis toutes ses photos sur un répertoire partagé dès 10 heures… Une demi-heure plus tard, la moitié des photos de la piscine avaient disparues. La moitié de l'étage s'est vexé de ne pas avoir pu exercer un droit de veto sur la diffusion des photos...

En attendant le TGV…

La principale distraction dans le TGV, c’est regarder défiler le paysage. Quand le train est à l’arrêt, c’est le drame pour les passagers privés de leur principale occupation. L’autre jour, je rentrais de Nantes vers la capitale grâce aux transports ferroviaires. Seulement voilà, un petit vieux avait traversé en auto un passage à niveaux en même que le TGV quelques kilomètres plus haut. Résultat, deux longues heures d’attentes avant le départ. Dans ce genre de situation il y a deux choses à observer : le capharnaüm sur le quai et les voyageurs qui ne savent pas comment patienter.

Dans le premier cas, sur le quai, c’est l’effervescence. Un pauvre agent SNCF, l’air bonhomme, explique à tout va qu’il ne sait rien, que le machiniste est dans le train que l’on attend, et que si on veut arrivé à Paris avant minuit, mieux vaut prendre le train de 21h, partant quai 4. Autour de l’agent, une dizaine de personnes attendent des explications, le regard mauvais, prêt à en découdre.

Plus loin, certains passagers se dirigent d’un pas distrait vers la sandwitcherie ou le bureau de presse en cherchant désespérément des pièces au fond de leur poche, croisant ceux qui changent de quai les bras chargés de valises et d’enfants.

Dans les voitures, bien au chaud, on patiente en passant des coups de téléphones de la semaine. Evidemment, il y a toujours une personne moins discrète que les autres. Alors Patrick et Aurélie, un couple bien habillé d’une trentaine d’année, se font remarquer à grand renfort de PDA… Jeudi, ils vont diner chez Romain et Béa, ils apportent le désert « tu verras une sacré surprise… », après, Patrick appelle sa mémé pour lui raconter se vacances « des souvenirs pleins les yeux », puis il parle de l’actualité « un bon signe, ce nouveau gouvernement », « on est content pour le nouveau président », « ca devrait bien remettre les choses en place », etc.... Au bout du fil, la vieille dame fait tout pour que la conversation se poursuive, arrachant à son petit fils des précieuses minutes qui lui changent de l’ennui. Elle se dit qu’il est bien son petit, peut-être aussi bien que le type qui présente les actualités régionales sur FR3, et que sa petite dame a bien de la chance de l’avoir trouvé. Cette bruyante conversation s’éternise alors sur un concert de louanges pour le nouveau président de la République. Lassé de ce discours triomphaliste, je préfère retourner sur le quai, soutenir ce pauvre agent de la SNCF. Tiens, qu'est ce qu'il pense du service minimum?

31 mai 2007

Les marques pages


Je me souviens encore comme hier de la première page que j’ai cornée. C’était mon premier Oui-Oui. La réprimande paternelle qui a suivi, sévère, m’a indiqué que ce n’était pas la meilleure solution. Oh, bien sur, je pourrais essayer aujourd’hui de corner ma page sans craindre une réprimante de mon père, mais je n’y arrive pas, j’ai été conditionné, c’est comme boire de la bière devant un match de foot…



Il y a aussi les précieux et les dandys qui utilisent un marque page officiel, en vente dans les boutiques spécialisées. C’est pratique, généralement au bon format, mais ça se perd voire ça s’oublie dans un ouvrage que l’on a fini par abandonner (généralement le livre qu’on achète à la FNAC pour se donner un genre à la caisse). Une fois, on n’en a même offert un, avec un texte rigolo. Je l’ai retrouvé deux ans après à la dernière page du volume 5 d’Harry Potter (celui où Harry organise des raves parties à Poudlard), complètement noyé sous l’épaisseur du livre.


Il y a aussi les tricheurs, qui utilisent le fil au milieu du livre. Je ne sais pas comment il s’appelle, ce fil rouge, ou bleu, qu’on trouve généralement dans les dictionnaires ou les gros roman, mais pour moi, on devrait le supprimer, c’est sûrement un reliquat des moines copistes qui s’en servait comme chapelet.



Finalement, la meilleure technique, c’est celle du n’importe quoi. Un rien peut servir pour marquer une page : un post-it, un ticket de métro, un ticket de caisse, un mouchoir (propre…), voire même un autre livre. L’intérêt, c’est de voir comment vieillissent les objets. Par exemple, l’écriture du ticket de caisse s’efface, le post-il finit par être plié dans tous les sens…


24 mai 2007

Mobilisons nous pour les balles


Le passage à l’Euro aura vraiment était traumatique : augmentation perfide des prix, arnaque en tout genre des petits vieux, discours démago aux dernières présidentielles, etc…

Parmi ce sombre panorama, je tiens à ajouter un aspect important : la dégénérescence argotique. En effet, depuis le 1er janvier 2002 et son obscur cortège de changements d’étiquettes, finis les « t’as pas 10 balles », ou bien « une blague à deux balles ». En effet, depuis ce triste jour pour les amoureux des belles lettres, il n’y a pas d’autres mots rigolos pour dire « euros ». Essayez autour de vous de dire « t’as pas dix balles ? », on va vous reprendre « j’ai pas 1,50 € ! »


Je propose donc de lancer un grand jeu pour trouver un nouveau mot. Le gagnant remporte dix balles.

22 mai 2007

Les douze travaux du BHV

J’ai récemment fait l’acquisition d’un frigidaire dans un grand centre commercial parisien. C’était très plaisant, le vendeur était enjoué, faisait beaucoup de blagues, du style « vous n’en voulez qu’un seul, parce que j’ai du stock ! », ou encore « la porte à gauche ou à droite ? Vous devriez savoir avec les élections ! ». Je vivais alors une idylle parfaite avec mon projet m’équipement électroménager jusqu’à l’arrivée du service livraison à la maison : le frigo trop grand et trop large ne rentrait dans l’emplacement prévu à cet effet. C’est quand j’ai contacté le service client que mes malheurs ont commencé. Souvenez-vous de la scène de la maison qui rend fou dans Astérix et les 12 travaux et vous aurez un aperçu de ma galère.

D’abord, première erreur, j’ai appelé le standard qui m’a renvoyé vers le rayon. Les téléphones dans les rayons des magasins d’électroménager sont faits pour sonner, et non pas pour être décrochés. Passé un très long moment (peut être aussi longtemps qu’au péage de Saint Arnoux un 15 aout), une voix décroche. « Pas du tout », me dit-il, ce n’est pas le bon numéro, et de d’envoyer vers le service technique, avant que celui-ci ne me renvoie vers le service après-vente. A chaque fois, mes interlocuteurs ont l’air un peu vexé que je m’adresse à eux « Ah non, mais je ne m’occupe pas des problèmes de livraisons », ou encore « non monsieur, ici on ne s’occupe pas de ce que vous demandez, c’est encore une erreur des gens du rayon ». A croire qu’au BHV on adore s’envoyer entre collègues les clients à problème. D’ailleurs, c’est un peu pareil dans le magasin « non monsieur, le retrait marchandises c’est rue des archives », ou encore « La peinture c’est pas au sous sol, mais au 5ème.... ». Au final, quelqu’un d’humain a fini par me lâcher dans un souffle « vous feriez mieux de passer au magasin et demander Patricia… »

07 mai 2007

J'ai vu la France d'après, la vengeance des vieux !

Quelques sondages ont dévoilés que Ségolène Royal était légèrement devant Nicolas Sarkozy dans toutes les classes d'âges, exceptée dans une, celle des plus de 65 ans. Nicolas Sarkozy y compterait près de 75% des votes. C'est là que la différence, s’est faite.

Pour ces électeurs, Sarkozy a critiqué mai 68, a parlé de Sécurité, de retraites, propose de défiscaliser les successions ou un plan alzheimer. Il a aussi ravivé le souvenir de Bloum ou de Jaurès, de vrais HOMMES de gauche, et refuse l’euthanasie. La voilà la France d'après, elle a plus de 65 ans, et elle a bien l'intention de nous narguer !

Ce matin, à La Poste, il y avait des cannes et des rides. Bon, d'accord, il y a toujours du monde et souvent des vieux grincheux à la Poste, mais au lendemain du triomphe électoral des plus de 65 ans, ce décor prenait une toute autre perspective. Ce n'était pas des vieilles personnes qui faisaient la queue à côté de moi, mais des gros bulletins pour Sarkozy, aux relents nauséabonds tout fiers, arrogants et vengeurs. Quelques regards méprisants pour les femmes noires venus transférer de l'argent, une autre qui fait semblant de pas comprendre le sens de la file pour passer devant tout le monde, et des guichetiers qui subissent les invectives "ca n'avance pas", ou "encore mais pourquoi ils font pas la queue ces gens-là!. Ca ne va pas être facile d’être fonctionnaire aujourd’hui, ca coute tellement cher à nos retraites, c’est tellement fainéant !

Dorénavant, je ne ferai plus mes courses avant 19h, de peur d'en croiser trop, et je ne prendrais plus le bus, avec toutes ces personnes agées qu réclament des places assises avec un air triste !

Au secours, la France vieillit !

06 mai 2007

Publi cé nul !

Oui, un titre de billet aussi pourri que ce que je veux dénoncer, la récupération scandaleuse par les publicitaires des affiches et des slogans de la campagne présidentielle qui vient de se terminer.
Dans le métro, ACUVUE vante sa lentille "qui se lève tôt et voit tard", ou un truc du genre.
Sur Internet, c'est Auchan, cf ci contre, qui reprend l'affiche du candidat de l'UMP pour une fichue pub d'opération commeciale.
Je suis outré! Gna!

03 mai 2007

Au théâtre ce soir !


Ca, c'est du théâtre, Môssieur !

26 avril 2007

Un week end avec Mini Type


Le week-end passé, j’ai eu la chance de retrouver Mini Type, c’est mon neveu de 18 mois, que je ne vois pas très souvent sous prétexte qu’il habite à 600km. C’est pas vieux, 18 mois, c’est aussi long qu’un CDD ou un crédit à la consommation pour acheter un lave vaisselle.
Il est rigolo mini type, parce qu’il fait plein de trucs débiles, mais comme il y a encore quelques mois il ne faisait rien du tout, on est tous impressionné.


Mais quand même, dès fois, il fait vraiment n’importe quoi. Par exemple, alors qu’il court (ou sautille, c’est selon), il s’arrête, me regarde fixement, et montre le ciel.


-Oh, comme c’est mignon, me dis-je, il a du voir un oiseau, ou un nuage en forme de nounours


Pas du tout ! Il n’y avait rien à voir dans le ciel, ni nuage, ni avion, ni quoique que ce soit d’autre que l’étendue vaste et mystique du bleu azur. Pourtant, il me montre le ciel du doigt. Bizarre, ce gosse… A moins qu’il voulait me montrer son doigt ? (ben oui, vous connaissez l’histoire du fou qui regarde le doigt qui montre la lune, ou un truc qui ressemble)


Autre chose, un bébé de cet âge ne peut rester en place. Depuis qu’il sait marcher, il ne peut s’empêcher de vagabonder et de se précipiter vers tous les endroits dangereux du jardin : il veut mettre sa main au barbecue, il veut gouter l’eau croupie au fond d’un seau et escalader les marches en pierre. Toutes les choses inoffensives du jardin, les ballons, les plantes, les brins d’herbe, ne l’intéressent pas. Non, il est attiré par le danger, sans même en voir conscience. Peut être s’amuse t il à provoquer une réaction de panique des adultes, puis repart satisfait de son coup.


Alors qu’on jouait aux accidents de la route avec un tracteur de playmobil et une Porsche acheté 1€ dans une collection Atlas (ben oui, chez tonton c’est des vieux jouets), j’ai eu la grande fierté de lui apprendre un mot : « boum ba da boum ». Au début, j’étais content d’avoir réussi à lui faire entrer un truc dans la tête, mais après coup, j’ai culpabilisé. Je l’ai imaginé le premier jour de l’école. L’institutrice lui demande s’il connait des mots, et lui, tout fier, répond « Mon tonton m’a appris un mot, Boum ba da boum ». Non, c’est pas très sérieux de ma part, j’aurais du lui apprendre le dicton du type qui montre le doigt de la lune, enfin le truc qui y ressemble…

24 avril 2007

Ma première réunion de copropriétaire


J’ai vécu hier soir ma première a réunion de copropriété. Le principe est simple, réunissez dans une petite pièce mal éclairée vos voisins les plus aigris et les plus vieux, mélangez le tout avec un gérant qui est le véritable souffre douleur de tous les co propriétaires, faites durer la réunion deux longues heures, et vous obtenez une expérience jamais vécue.

Parmi les participants, on a plusieurs clans :


  • > les vieux propriétaires occupants aigris, qui se plaignent des odeurs des soupes de poireaux, du bruit dans l’escalier et de la mauvaise humeur de la gardienne.

  • > les vieux propriétaires bailleurs, qui ont un locataire dans l’appartement. Ils se reconnaissent et font de nombreux commentaires entre eux « Ca se passe pas pareil dans mon immeuble à Levallois ». Et puis surtout, ils ne veulent rien dépenser « Pas de tapis dans l’escalier, ils n’ont qu’à faire attention en descendant les marches !! »

  • > Les moins vieux : ils sont propriétaires de leur appartement, viennent à l’AG parce que c’est une contrainte annuelle, et prennent des notes sur les échanges entre participants pour alimenter un billet de leur blog…


Point n° 1 à l’ordre du jour
─ Tout le monde se connaît ?
─ Non, vous ne connaissez pas ! La dernière fois que je suis venu, c’était à l’assemblée générale de 1991 !
Ca déjà commence fort, grâce à M. Santos. Personne ne connaît son age, on sait seulement qu’il est propriétaire depuis 1931 de son appartement. C’est propriétaire bailleur, parmi les plus radins. Il respire fort, parle très fort, porte des bretelles, des chaussures dépareillées et sa veste trop grande, trop grise et trop usée lui donne un air de quelqu’un échappé de l’hospice. Il va s’amuser toute soirée à lancer des piques au gérant en prenant à partie les autres propriétaires et à se targuer de comment il a augmenter ses loyers dans ses différents appartements.



Point n° 5 à l’ordre du jour : les copropriétaires du 3ème porte gauche ne paient plus les charges depuis dix ans.
Mlle James, du haut de son vieil age, tonne : « Je vais pas encore payer pour les autres !
─ Oui, enfin, c’est pareil pour tout le monde, réponds le gérant. On avance leur charge en attendant d’être remboursé par le tribunal plus tard.
─ Plus tard ? J’ai plus longtemps à vivre, moi !



Point n° 7 à l’ordre du jour : validation des comptes


─ En tant que syndic, vous n’avez pas le droit d’être débiteur ! (M. Santos)
Le gérant : Oui, mais je jongle avec la trésorerie
M. Santos : mwé ! Attention, je suis quand même un ancien confrère ! Je connais toutes vos ficelles ! Je vous ai à l’œil !


Point n° 13 à l’ordre du jour : bilan sur les travaux de peintures dans l’escalier
M Gomez (c’est un peu le monsieur technique de la copropriété, il surveille les artisans, contrôle les devis pour le conseil de copropriétés) : « On va pas payer le peintre, pas pour le travail qu’il a fait ! »
Le gérant : Oui, enfin, le conseil de copropriétés a signé le devis
M. Gomez : Vous me prenez pour un mauvais payeur ! Le peintre n’a qu’à faire son travail, et on en reparlera !



Point n° 17 à l’ordre du jour : mise aux normes des parties communes
Le gérant : Les vitres de l’escalier ne sont pas aux normes. Il faudrait mettre des vitres en verre sécurité.
Une dame énervée du 1er : Oh ! Mais arrêtez avec votre sécurité, on va pas sortir avec un casque dans la rue non plus !
M. Santos : Attention, il a quand même raison : une gardienne qui se blesse, un accident de travail, ça coûte très cher, très très cher, et on se retrouve rapidement à Nanterre, au tribunal ! Et notre gardienne pourra se blesser rien que pour nous emmerder !
Le gérant : et des gardes corps sur les vitres ?
Mlle James : Oui, bonne idée, on avait des volets avant côté cour, avant le bombardement !


Point n° 21 à l’ordre du jour : Dératisation de l’immeuble
Mlle James : Il faut faire quelque chose contre les cafards ! Il y en a partout !
M. Gomez : Mais non, on a tout fait pour se débarrasser des cafards l’an passé !
Mlle James : Oui, mais à la télévision, ils ont dit de se méfier, et puis il y en avait plein le poste !


Point n° 27 à l’ordre du jour : Mise aux normes de l’ascenseur
M. Santos : Les ascensoristes, c’est une véritable mafia ! Ils cassent les prix pour les immeubles à la Défense, mais nous, petits propriétaires (sic) ils nous étouffent ! C’est une vraie pègre, et moi je ne les aime pas beaucoup ! Appeler Rigodin, un petit ascensoriste du 15ème à Paris, lui, il n’est pas trop mal !


Vers 21h, l’ordre du jour étant épuisé, chacun fut libre de regagner son chez lui. Sur la route, Mlle James glissera à M. Gomez que les nouveaux propriétaires ont l’air curieux, ils n’ont rien à dire, mais le jour où ils feront la fête, là, on les entendra toute la nuit !

19 avril 2007

Lieux communs autour du japonais


Pourquoi les restaurants japonais sont ils tous des clones ? Ou bien sont ils qu'un seul et meme endoit mystérieux où l'on est transporté par magie à chaque fois que l'on franchit le seuil d'une porte d'un restaurant ?


D'abord, l'ambiance est toujours similaire : des baguettes, des aquariums, une musique zen et une légère odeur d'eau de javel pour montrer que c'est tout propre.


Et puis les menus : comme si on jouait au toucher couler, M14 ou F5. D'ailleurs, quelle différence ? 3 sushis, ou 4 makis ? 4 sashimi, ou 2 brochettes ? Non, moi je veux tout manger ! Imaginez vous chez l'italien : 5 macaronis ou 3 spaghetti ? En meme temps, la gastronomie japonaise ne s'embête pas avec les sauces


Curieusement, bien que chaque menu soit composé d'un combinaison complexe de sushis ou de makis, il est toujours accompagné d'une bonne soupe miso (enfin soupe, je dirai plutôt eau chaude avec champignons crus), du choux en vinaigrette et bol de riz. Est ce que parce le principal fournisseur en thon rouge d'ile de France propose aussi du choux et des soupes miso à ses clients ? Un peu comme Microsoft qui impose bon gré mal gré ses logiciels dans son système d'exploitation ?


Enfin, il serait temps d'ajouter des bons desserts et une carte des vins dans les restaurants japonais, histoire de sortir repus, le peau du ventre bien tendue, bref, qu'on en ait pour son argent !

12 avril 2007

Bus ou métro ?


Depuis le déménagement de mon entreprise, j’ai le choix entre moult modalités de transport. Parmi celles-ci, je peux au choix emprunter le métro, qui me laisse un peu loin, ou le bus, qui me laisse tout près. Le métro est fiable et rapide, mais m’oblige à marcher. Le bus est plus direct, mais sujet à la congestion du trafic. Pourtant, quand un bus se présente rapidement et que la circulation est fluide, je peux aller plus vite qu’en métro. Je vis donc un problème insoluble : dois je privilégier la sécurité, ou bien dois je vivre une vie trépidante d’aventures et secoué par l’amour de la vitesse ?

Je me suis ouvert de mon dilemme auprès de mes collègues préférés, qui ne m’ont malheureusement pas réservé l’échos que j’escomptais. Evidemment, depuis ce déménagement d’entreprise, ils mettent au moins une heure de transport dans un métro bondé et crasseux, ils n’aiment pas la ville, ni même le département, leur bureaux est plus petit, ils entendent toujours la porte des toilettes, sans parler des odeurs, et le midi il n’y a plus rien à faire dans le quartier.

J’ai lu quelque part, dans une étude sur les transports, que le principal problème dans la mise en place des réseaux de transport, c’est le côté « pressé à tout prix » des voyageurs. L’étude précisait en effet que la majorité des voyageurs prennent un risque dans leur choix de trajet et de mode de transport : ils prennent le risque d’arriver plus tard en choisissant le mode de transport sensé être intrinsèquement le plus rapide. Cela explique notamment pourquoi on n’arrive pas à se débarrasser de tous ces fichus automobilistes sur les autoroutes.

Tout ça pour dire que si on était moins pressé on arriverait plus vite.

01 avril 2007

Sacrée soirée


L’autre soir, Mademoiselle Type m’a trainé à la pendaison de crémaillère d’une de ses collègues. Ce fut une soirée tellement catastrophique je ne peux m’empêcher de vous en raconter quelques tristes détails.

Tous les ingrédients d’une soirée ratée étaient réunis : pas de musique, beaucoup de silences longs et pesants, des invitées versaillaises et rien à boire.

Heureusement, une convive s’était chargée de combler les blancs. A coup de « oh, ca c’est un silence solennel », ou encore « Tatata ta !», elle a réussi à rendre ces moments encore plus insupportables.

Ma voisine de canapé faisait du théâtre, elle a passé la soirée à deviner le contenu des petits-fours : « c’est du fenouil ? ou plutôt du fromâââââge ? », ou encore « c’est du crabe, ou plutôt du fromâââââge ? », voire « c’est de la pomme cannelle avec le foie gras ?», « non, de la confiture d’oignon (conâââââsse »). Finalement, j’ai réussi à m’en débarrasser en lançant un sujet de discorde avec une autre invitée du club de théâtre (qui est la préférée de la prof).
Et puis, comme si tout n’était pas encore assez catastrophique, un type con est arrivé. Il a commencé à faire la leçon aux autres convives : « oh non, si vous parlez du boulot, je vais manger dans les cabinets », ou encore « si t’as jamais goûté les escargots, tu ne peux pas dire que c’est pas bon ! ». Et puis, il s’est mis à dire n’importe quoi : « un crabe, avant de le cuisiner, tu le mets à dégorger pendant 3 semaines, parce qu’il a mangé des chats morts et du vomi de touristes… sauf si tu l’as péché directement dans la mer, d’ailleurs, le poisson que tu pêches, il n’a pas le même goût que celui du poissonnier ». Cette triste conversation, a, à ma grande surprise, suscité l’intérêt général, et chacun y allait de sa petite réflexion : « je savais qu’il fallait faire dégorger les escargots mais pas les crabes », « oh, c’est vrai qu’on a perdu le lien avec la nature »ou encore « à cause des supermarchés, on ne sait plus cuisiner ».

Il était alors temps de partir, c’est là que je suis rendu compte qu’en fait il s’agissait d’un anniversaire. Mais où était le gâteau ?

23 mars 2007

Mais qui fut Gabriel Péri ?

Il y a des noms comme ça, un peu récurrents. Je parle de noms de rue, de place ou de boulevard. Par exemple, Charles de Gaulle. On a une place ou au moins un boulevard Charles de Gaulle dans toutes les villes de France. D'ailleurs, je ne pense qu'aucune municipalité n'ait jamais osé lui donner le nom d'une simple rue, ou d'une impasse.

Alors bien-sur, De Gaulle, c'est un héros de la France. De même que Mitterand, ou Gabriel Péri. Sauf que Péri, personne ne le connait vraiment, pourtant il a des noms de rues partout. Prennez par exemple le trajet en métro Gare Saint Lazare - Asnières, via notre bien aimée ligne 13. On croise 3 fois le nom de Gabriel Péri : une fois à Paris, c'est une petite place à proximité de la gare Saint Lazare, une autre fois à Clichy, en passant dessous, et enfin à Asnières, le terminus du métro débouchant sur la place Gabriel Péri.

J'ai donc méné une enquête rigoureuse : Péri fut une plume majeur du journal l'Humanité, puis un résistant communiste exécuté en 1941, lachement dénoncé par de vils collaborateurs infiltrés dans la direction du PCF. C'est un Guy Môquet que l'on a balancé, un Jean Moulin qui n'a pas eu le temps de faire sauté des ponts, un jaurès 30 ans après. http://fr.wikipedia.org/wiki/Gabriel_P%C3%A9ri

Alors quand on prends la ligne 13 en direction de Gabriel Péri, quel beau message de solidarité face à l'oppresseur (l'oppressement)...

03 mars 2007

Supercat !


Vu sur www.stuffonmycat.com

A voir en cette période de salon de l'agriculture ! (ou pas)

25 février 2007

Pré...non


C'est la grande mode, à la naissance, on donne un prénom au nouveau né. Cet événement donne lieu à de grandes discussions familliales. Qui trouve le prénom trop américain (on trouve 49 708 Dylan en France, et plus particulièrement dans le Nord), qui le trouve trop vieux (3 000 enfants se sont appellés Jules en 2004), trop simple (370 000 Nicolas) ou trop moche (plus de 600 Gertrude sont nées en France depuis 1940).

Sur plusieurs sites internet, on trouve des moteurs de recherche des prénoms. Ils indiquent le nombre de nouveaux nés par année, les courbes me font penser à la bourse : ca monte, ca descend, au gré des résultats ou des rumeurs. Par exemple, le phénomène Dylan qui correspondont à l'apparition de la série TV en France, ou la disparition brutale des Adolphe apres la guerre.

Et puis il y a des prénoms ovnis : près de quarante jonnhy (au mileu des 11 000 Johnny), des Andgel, une quinzaine de Dereck, une vingtaine de Djoe...

16 février 2007

Vite, un billet sur Alain Duhamel !

J’ai vécu ce soir un grand moment de fierté. J’ai en effet découvert sur feu le blog de Ron l’infirmer un lien vers un blog, lequel renvoyait vers un autre blog sur lequel je figure dans les liens. Ca me fait une sacré proximité avec l’infirmier des vieux ou des fous, voire les deux, comme ce bon vieux Alain Duhamel.

Alain Duhamel, quand on y pense, on ne l’a pas vu vieillir. Je suis né, il était déjà vieux et avait déjà arbitré le duel Giscard – Mitterrand (« vous n’avez pas le monopole du cœur »), le duel De Gaulle – Algérie en 62 (« Je vous ai compris »), le débat Pompidou – Jospin (« uniquement en VHS »).

Je me souviens très bien de la première fois que j’ai écouté une chronique d’Alain Duhamel. Je vivais dans une bourgade reculée où les seules stations de radios captées par mon radio-réveil-cassette étaient France Musique et RTL, ce qui limite rapidement les options. Pendant un an, je me suis donc réveillé avec ses interviews politiques mielleuses et gluantes, ce qui me changeait des radios djeuns avec des canulars ou des appels chez des personnes dont le seul défaut était d’avoir un prénom de vieux. D’ailleurs, question à tiroir, comment ces radios réussissent elles à avoir autant de personnes à répondre au téléphone de si bonne heure le matin, alors qu’on est tous sous la couette à trouver des moyens de se lever plus tard ?

Je profite d’un manque d’inspiration passager pour glisser quelques mots sur ce bon vieux radio-réveil-cassette. Je me souviens que c’était le cadeau à la mode de la première communion, et personne n’a jamais du utiliser la fonction réveil avec une cassette plus d’une fois. En même temps, c’est une époque où les seules cassettes audio que j’avais en ma possession étaient les cassettes du cours d’anglais, Channel 6…(« Oh, I can see Kate. Hello Kate ! »)

D’ailleurs, comment Alain Duhamel aurait interrogé Kate et Ben ? Aurait il osé leur demander s’ils étaient centristes ? Se sont-ils rencontrés sur sexycentiste.com ? Stop, arrêtons les questions contradictoires, on est là pour parler de Duhamel après tout.

04 février 2007

La bonne tête

quet
Il a fallu que je rende à La Poste un samedi matin, non sans traîner les pieds avec force. Un recommandé m’attendait à la Poste de Guy Moquet, petit bonhomme courageux devenu à la mode ces dernières semaines.

Une fois à la Poste aux milles clients attendant patiemment en file indienne la fin du monde, ou tout simplement un guichet libre, je me glisse dans la file dédiée au retrait des colis et recommandés.

Dans cette situation, je me consacre d’habitude à observer les personnes qui reçoivent des mises en demeure d’huissier ou d’avocat demandant des millions d’euros pour une quelconque affaire judiciaire. Souvent, le destinataire prends un air abattu, dit bien fort « oh ben j’ai gagné ma journée » et part en bousculant un aveugle venu retirer sa rente d’invalide de Verdun.


Les gens étant généralement de nature soucieuse, ils sollicitent un badaud pour vérifier s’il s’agit de bien de la file dédiée au retrait des colis. Ils demandent « C’est bien là pour les colis ? » « Oui oui » répond le type derrière moi. C’est ainsi que ce type dernière moi a été sollicité par tout ceux rejoignant la file pendant une demi-heure. A la fin, je lui dis « Mais vous travaillez ici ? tout le monde vous demande depuis tout à l’heure ? » (oui, j’ai le contact facile avec les inconnus, mais c’est souvent pour tromper l’ennui). Il me réponds « Oh, vous savez, je dois avoir une bonne tête. On me demande toujours quelque chose. Quand je vais au magasin de bricolage, c’est pareil, on me demande des renseignements sur pleins de choses. »

Avoir une bonne tête, c’est décidément pas un métier facile, on dirait.

01 février 2007

Bien dit !


Des lignes jaunes au sol, des pousseurs en gilet orange, des voix lubugres au micro, des portes semi automatiques en plastique... Décidement, la RATP met beaucoup de moyens pour solutionner le problème de la ligne 13.

Dernière exemple en date : refaire une station à neuf, à Liège, où personne ne monte ou descend.

Autre idée géniale : allonger la ligne de quelques stations dans un quartier très dense.

19 janvier 2007

Oups !

Je viens de me rappeller que j'avais un blog !
Bon, ça, c'est fait.

09 janvier 2007

iPodQuoi?

AssocierPfff ! Non, mais j'aime bien les iPods, ils sont beaux, jouent de la musique gratuite et sont lumineux. En plus, j'en ai un ; enfin presque, j'ai un Creative, c'est pareil en moins chers.

Franchement, avec le Numark DJ Pod, on est allé beaucoup loin. Ce produit, que j'ai découvert avec stuppeur et inquiétude sur le site de pixmania, me fait penser à un de ses sports inédits qu'un original essaie de médiatiser : le football à vélo, le rink-hockey ou les sports de force traditionnels des villages, comme le lancer de tonneaux, la course de tonneaux (aussi).

Enfin si ca peut débarasser : lien ici.
D'ailleurs, j'aurai besoin de deux ipods pour faire marcher mon dernier joujou, quelqu'un peut-il me dépanner ?

02 janvier 2007

une photo, un jour

Saluons l'arrivée sur blogosphère du blog photo de mes voisins et néanmoins amis intitulés "un jour, une photo" et qui sacre leur talent certain pour l'art noble de la prise de vue instituée par Daguerre : www.photophage.fr

Je profite de cette sortie pour vous présenter à mon tour ma plus belle photo de l'année, à gauche.

Ce sera ma seule œuvre photographique de 2006. Parce que voilà, je suis un piètre photographe, un richard clayderman de la photo. Mes photos sont généralement floues, sombres, ou tout simplement pas intéressantes. Souvent, en rentrant de vacances, je glisse quelques photos piquées sur flickr à mon album perso pour avoir au moins quelques bons clichés.

Longtemps, j'ai pensé qu'il suffisait de prendre beaucoup de photos pour en réussir. J'ai ainsi acheté un appareil photo numérique. Je me suis rendu compte par la suite, que ce n'était pas si simple. Alors maintenant, je me dis qu'il suffit de signer un bon chèque à la FNAC pour avoir du talent. Mais quand même, si quelqu’un pouvait m’aider à me débarrasser de mon kodack easyshare tout compris, modèle non débrayable, temps de pause fixe, photos de jour par beau temps recommandées. Merci.