19 août 2008

Millenium, Abba et Ikea

Billet garanti sans spoiler (mais pas sans se poiler… Pardon…)

Fichus Suédois. Ils nous narguent avec leurs Krisprolls, qui ne sont rien d’autres que des biscottes chères, et leurs meubles Ikea que l’on retrouve partout dans nos appartements, comme si nous vivions tous dans un appartement témoin.

Et voilà que les sujets du roi Charles XVI débarquent dans le top des ventes des librairies, via le nouvel Abba de la littérature, le Björn Borg du roman policier, alias Stieg Larsson, auteur de la trilogie Millenium.

Je suis en train de lire le premier tome. Que personne ne me raconte la fin, je ne suis qu’à la moitié du roman. Il y a toujours des « amis » ou des « proches » qui ont eu le mauvais goût de me raconter la fin d’un film ou d’un livre. Je dois être le seul à avoir vu « Usual Suspects » en sachant qui était Keyser Söze de toute l’année 1995. Idem pour Seven. Heureusement, pour « Sixième sens » j’étais allé voir le film le jour de sa sortie.

Bref, pour le moment le « héros » boit du café et marche dans la neige. C’est incroyable comme Mikael Blomkvist boit du café à longueur de journée. Il se lève tard, prépare du café, fait une promenade où il croise un vieil industriel aigri plein aux as pour lui demander un thermos de café, puis il lit de gros classeurs d’archives avant de s’endormir tard, tout en ayant pris soin de boire encore du café jusqu’au bout de la nuit. Pas étonnant qu’il y ait autant de cadavres dans les placards de Suède avec toutes ces doses de café absorbées par les lapons. Et quand ils n’ont plus rien à faire, ils vont au Café Suzanne, regarder la neige tomber.

En quête d’un peu d’action ? Raté, le héros se paie de luxe se purger une peine de prison pendant le livre. Le narrateur n’a aucune gêne à nous annoncer « Mikael Blomkvist sortit de prison au bout de deux mois ». Deux mois ! Imaginez si cela arrivait à Jack Bauer, ça ferait un paquet d’épisodes assez ennuyeux, et pendant ce temps là, les terroristes pourraient comploter à leur guise contre le président des Etats-Unis.

L’autre drôle de surprise avec la littérature suédoise, c’est certains mots choisis par le traducteur. On trouve ainsi des mots comme « saligaud », pas vu depuis un film de Jacques Tati, ou encore des tutoiements à en choquer Nicolas Sarkozy, qui serait pourtant capable de tutoyer le pape. Sans parler des drôles de références de vendeur de la Fnac. Je cite « Lisbeth brancha son ibook G4, 600 giga Hertz, disque dur de 200 Go et système d’exploitation Apple Panther ».

C’est vrai que cela doit être compliqué de trouver un traducteur franco-suédois. C’est pourquoi les notices Ikea ne sont pas rédigées, mais uniquement présentées sous forme de dessin. D’ailleurs, ça ne reste pas plus facile à comprendre.

Enfin tout ça ne nous permet pas de connaître la fin du livre. Ni même où est situé la Suède, tiens.

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